Tout d'abord, Trainspotting est le film qui a le plus influencé les années 90. En premier lieu parce que c'est la première fois qu'on aborde à l'écran un fameux sujet : la drogue, et bien sûr ses méfaits. Aujourd'hui, c'est un genre beaucoup utilisé, notemment dans requiem for a dream, qui fait subir à trainspotting toute sorte de comparaisons, ce qui est totalement décalé, car trainspotting a d'énorme différences avec ce dernier, déjà le fait incontestable que ce film traite ce sujet très grave avec une pointe d'humour, notemment grâce à la bandes de "copains" de Renton (le personnage principal), tous n'ayant pas la même profondeur, mais un petit charisme. Mes préférés sont incontestablement Begbie, Spud, et bien sûr Renton. Ce dernier profite d'un jeu d'acteur tout bonnement exceptionnel de McGregor, et aussi d'une exellente voix française, avec laquelle il nous expose en voix-off l'introduction du film, un des gros classiques du genre, et résumant à peu près l'am biance de ce que va être le film : déjà, même si ce n'est pas la peine de le rappeler, totalement déjantée, grâce à un univers totalement décalé et souvent vulgaire et violent, qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Mais cet univers permet des scènes inoubliables au-delà du réalisme : la scènes des toilettes, la scène où Mark Renton est littéralement dans le tapis, mais surtout la scène du manque de drogue. Celle-là, je crois que tout ceux qui ont vu le film s'en souviennent. Cette scène m'a tout simplement fait peur, m'a donné un vrai malaise, le comble pour le film qui se veut être demi-comédie, mais quand même demi-drame. En effet, si le scénario raconté comme ça a l'air plutôt plat, les péripéties dramatiques du film ne laissent pas de marbre. Des scènes donnent vraiment froid dans le dos, et le film laissera pendant le temps d'après-visionnage un mauvais goût rien que pour la scène du bébé (aussi une scène que personne n'aura oublié), en tout cas pour les plus jeunes... comme moi... Et finalement, on se dit que heureusement il y a cet humour déjanté qu'on ne trouve nulle part ailleurs, pour combler ces instants tout de même choquants. En plus, il fallait s'y attendre, il y a des scènes de... sexe (sur lesquels j'ai fermé les yeux de toute façon...). Encore un point important du film, l'énorme contraste début/fin, qui est très important dans le film, et qui fait un bon point pour le scènario, faisant passer cette fin pour un happy end, alors qu'en y pensant ce n'en est pas tellement un. Elle aura au moins l'atout de calmer ceux qui disent (faussiairement) que le film fait carrément croire que la drogue c'est cool...etc. Pour donner un exemple pour les contredire, sachez que ce film me fait encore plus détester l'héroîne que je ne le fais maintenant. Pour revenir au scénario la trame principale suit les essais de Renton pour se désintoxiquer. Bien sûr il ne va pas y arriver facilement et à un moment du film il se voit contraint de se débarrasser de ses amis, donc, sick boy, grand fan de James Bond, Spud, attachant par son air simplet, Begbie, le psychopathe du groupe (la violence du film vient d'ailleurs généralement de lui), un vrai taré, qui arrive à faire tout à tout le monde, à part justement contenir une colère exagérée à chaque problème, qui finit en bagarre, Diane, en quelque sorte la petite amie de Renton, qui va se révéler être une plante piquante, et enfin Tommy, le plus sain du groupe : il est un des seuls avec Begbie à ne pas participer aux "séances de shoot" (quand ils se piquent, autrement dit). C'est d'ailleurs son cas qui va avoir une fin tragique et en un sens presque injuste. Tous sont très bien joués (surtout Francis Begbie), et tous comme je l'ai dit attachants. à des moments le film est presque émouvant, mais c'est en dehors de l'aspect général du film, qui est finalement un OVNI. Déjà pour l'époque, à traiter d'un sujet aussi grave avec humour, et encore aujourd'hui, pour l'ambiance spéciale, et l'univers totalement déjanté. Bref, comme on dit, un film culte. Conclusion : Danny Boyle est ici au sommet de son art. Il réalise ici un film sans représentants (non, je ne fais pas la comparaison avec requiem for a dream (et puis de toute façon le respect reviendrait à trainspotting, car il est le premier dans le genre)). Certaines scènes pourront vous paraître violentes, bizarres, mais sinon quel pied ce film ! Tout en dénoncant les méfaits de la drogue il y ajoute de l'humour déjanté, et y rajoute certaines scènes au contraires vraiment dure, pour que le film au final deviennent inoubliable ! Un culte, culte et re-culte ! toutefois à déconseiller aux personnes sensibles !