Le premier grand chef d'oeuvre dans la filmographie de Danny Boyle. Extrêmement british, Transpotting fait parti de ces films totalement déjantés, captivants et surréalistes qu'on adore sans vraiment en comprendre la raison.
Danny Boyle réutilise ici quelques thèmes déjà abordés dans son premier film, Petits meurtres entre amis, comme l'amitié justement, la trahison, la loyauté, l'avidité, la cavale... On pourrait donc imaginer une certaine redondance dans le scénario. Pas du tout, car là où Petits meurtres entre amis était un véritable thriller noir et psychologique, Trainspotting est une pure comédie dramatique déjantée. Il est vrai cependant que la narration de Trainspotting s'apparente à celle de Petits meurtres entre amis ; D'abord avec une atmosphère hilarante, remplie d'humour noir et même, dans Trainspotting, d'humour agréablement potache, puis, par la suite et progressivement, beaucoup plus sérieuse et éprouvante. Cette course pour l'argent et la fin du film rappellent également le premier long-métrage de Danny Boyle, mais le changement radical de genre et les personnages n'ayant plus rien à voir font de Trainspotting un film avec un intérêt exceptionnel, encore plus réussi que Petits meurtres entre amis.
Certes, Danny Boyle montre un style de réalisation énergique, original et décapant à travers des scènes folles d'hallucination, mais le réalisateur fait également preuve de beaucoup de réflexion afin d'offrir des plans particulièrement intéressant.
La BO, à coups de Iggy Pop, est aussi déjantée, décapante et adorable que le film. Quant aux acteurs, les félicitations reviennent à Ewan McGregor qui exalte cette fois-ci en parfait drogué. Point d'honneur également pour Jonny Lee Miller, habituellement acteur de séries (J'en profite pour signaler au passage que les séries regorgent d'excellents acteurs, trop souvent sous-estimés), qui sert à Danny Boyle de moulin à références. D'ailleurs, le film en est rempli.
Le second film de Danny Boyle était déjà un sacré coup de maître.