Trainspotting, film purement british sorti en 1996, est la deuxième collaboration du talentueux réalisateur Danny Boyle avec Ewan McGregor, son ancien acteur fétiche. Présenté au festival de cannes, le film a fait l'effet d'une bombe cinématographique ! Trainspotting, qui livre une expérience totalement rare et innovante au spectateur, a un succès grandissant, aussi bien publique que critique. Au final, il remportera un triomphe mondial (70 millions de recettes pour un budget avoisinant 8 millions), deviendra le plus gros succès de l'année en Angleterre en 1996, des prix prestigieux (Un oscar du meilleur scénario original !), apportera une immense renommée à Danny Boyle et à Ewan McGregor, et sera étiqueté comme LE film culte de toute une génération, et c'est mérité ! Pourquoi ? Parce que tout est excellent dans ce film, je le considère comme le chef d'oeuvre de Danny Boyle, bien sur avant Slumdog Millionaire.
Tout simplement parce que aucun film n'avait eu une approche aussi innovante et réaliste des drogues, en l’occurrence ici l’héroïne, et n'avait aussi bien décrit une génération paumé entre la société et la délinquance, ici des junkies d'Edimbourg en marge de la société, seul notre héros Mark a la possibilité de s'en sortir car il se range pour avoir une vie meilleure à Londres.
Si Renton est un personnage intéressant, les deux rôles qui lui volent la vedette sont : Spud, un pote un peu simplet toxicomane qui devient complètement fou sous l'emprise de la drogue, avec la scène culte de l'entretien d'embauche où il sniffe avant d'y aller et se foire complètement, puis le rôle de Robert Carlyle, genre de psychopathe halluciné qui exploite ses potes et qui marque le spectateur !
La grande force du film c'est ces acteurs incroyablement marquants et habités dans leur rôle : Robert Carlyle bien sur, mais Ewan mcGregor qui crève l'écran avec son intensité de jeu et son regard excellent, Ewen Bremner et John Lee Miller sont aussi géants !
Bon... pour le reste, tout a été dit, tous les scènes sont cultes, du monologue de Ewan McGregor au début du film jusqu'au saccage de l'appartement par Carlyle fou de rage, la réalisation est parfaite, l'ambiance ressemble étrangement à Orange mécanique, son côté sombre, chaotique, et violent, c'est pourquoi les critiques l'ont surnommés "le Orange mécanique des années 90". Les décors assez géniaux, la Bande Originale est extraordinaire et donne une âme au film, de Blur à Underworld en passant par Iggy Pop. Un rythme vif, décousu, mais très bien ficelé, une histoire assez simple mais dénonce les effets dévastateurs de l’héroïne, avec deux scènes très marquantes : lorsque Mark est dans les vappes et que le tapis fait office de vision, et lorsqu'il voit ses délires s'éteindre avec le bébé mort.
Bref, choquant, dérangeant, vraiment excellent, un film choc et culte à voir absolument !!!!