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chrischambers86
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3,0
Publiée le 7 mars 2014
Attention quiproquos à gogo chez les cabots! Antoine Gaspard, fonctionnaire en vacances, se fait passer pour Fernand Raynaud, à la demande de Jean Duroc, personnage jouè par Jean Poiret, le directeur d'une revue de music-hall! Si les dèbuts d'Antoine sont difficiles, il ne tarde pas à devenir la vedette de la tournèe, ce qui suscite la jalousie de ses partenaires. « Les gens sont mèchants »...Vètèran du cinèma comique bien français, donc bien de chez nous - il a dirigè Fernandel, Bourvil et rèalisè le fabuleux "Circonstances attènuantes" - , Jean Boyer rèunit Jean Poiret, dèlicieusement cynique et Fernand Raynaud, le fameux tandem d'"Auguste" de Pierre Chevalier que beaucoup semble avoir oubliè! Bref, le cèlèbre fantaisiste s'est bien amusè à se parodier lui-même, et son plaisir est contagieux (le sketch de la bougie est très drôle) dans ce savoureux exercice de dèdoublement à rèpètition! On reconnaîtra au passage quelques gueules comme Henri Virlojeux, Robert Rollis, Charles Bouillaud et Micheline Dax ( « Si toutes les enquiquineuses ramaient...et bien vous, vous ne resteriez pas sur la berge ! » ). il y a même dans le film de Boyer du Twist chez les Romains...
Le dénommé Duroc (Jean Poiret) dirige une petite troupe de music-hall courrant le cachet de villages en villages. Rencontrant un sosie du célèbre Fernand Raynaud, Duroc, pas gêné, convainc ce Gaspard timoré d'intégrer la troupe en usurpant le nom du prestigieux humoriste. Recettes garanties mais Gaspard n'est pas brillant. La comédie de Jean Boyer n'est pas non plus brillante et son scénario est un peu poussif, manque d'astuce et de quiproquos spoiler: -notamment lorsqu'on comprend à mi-film que le fâlot Gaspard est bel et bien Fernand Raynaud se reposant en province. S'articulant pour l'essentiel autour de la questioçn "éthique" à propos de la supercherie et de la relation du comique néophyte avec les membres généralement mesquins de la compagnie Duroc, le film est davantage porté au bavardage qu'à des situations de comédie originale ou élaborée. On regarde néanmoins ce divertissement commun avec quelque indulgence, par égard pour la prestation dynamique de Poiret, toujours à l'aise en meneur de jeu roublard, et pour celle de Fernand Raynaud, attraction pittoresque d'un film où il joue tour à tour le français moyen pas futé puis malicieux spoiler: selon qu'il est Gaspard ou lui-même . On voit au cours du film quelques extraits de ses sketches.
Evidemment c'est un peu n'importe quoi, mais on a envie d'être indulgent, parce que la réalisation n'est pas si mauvaise et que les acteurs s'en sortent assez bien (Poiret est excellent, et puis il y a Geneviève Kervine). Fernand Raynaud nous fait du Fernand Raynaud, de l'autoparodie et de la mise en abyme mais le fait d'autant mieux que le film avance. Les deux scènes de conclusion sont à ce propos très réussies. Le sketch de la bougie constitue aussi un grand moment.