Tim Burton en grande forme. Ce film est une réussite du genre parodie des films de SF, sous forme de comédie loufoque et impériale à l’américaine, excentrique comme un anglais saurait le faire. Une bande de petits homme verts qui parlent le canard et n’aiment pas la musique country, dans une Amérique très peace and love, c’est irréaliste et jubilatoire. Les militaristes, les pacifistes, les capitalistes, les scientifiques, sont couverts de ridicule. Les sauveurs du monde sont une vieille un peu sénile, des jeunes fainéants, et un pharaon de pacotille, autrement dit par le futur , le passé, et la mémoire, trois choses qui sont inopérantes dans notre monde dominé par la croissance et rien d’autre, l’économie et la marchandise. Le casting est tout droit sorti d’une soucoupe volante, ( j’ai même pas vu que Nicholson c’était dédoublé, dis donc), le décor kitsch, un vrai patchwork pop art très esthétique. Avec un autre on avait une fable moraliste, genre: "Aimons-nous car on ne sait pas de quoi demain sera fait, la planète est en danger", mais là on est dans le délire absolu qui confine à la folie pure. Ces petits hommes verts sont comme une sorte de plaie Égypte d'un nouveau genre, qui apporte une solution globale à tous les problèmes du monde, on nous débarrassant de ceux qui n’ont rien à faire sur terre, les idiots symbolisés par les politiciens, et ceux qui leur servent la soupe, médias et consort, les savants genre je-sais-tout qui ne savent rien., les va t’en guerre, et les cow-boy de tout poil. A ce titre, le final est digne d’un opéra comique post-apocalyptique, il ne reste plus que le futur, le passé, et les artistes. Génial.