Avis sur Aprop

Aprop c’est en gros l’histoire d’un couple lesbien en plein batifolage. Voilà l’histoire, ce qui évidemment amène à se dire que ce film est surtout un court métrage experimental. Il l’est en effet, mais je n’ai pas été pleinement convaincu. L’originalité est que le réalisateur film très près les corps, ce qui offre un rendu parfois tout à fait étonnant, avec le jeu de noir et blanc et de clair obscur. Le début est d’ailleurs très réussi, et la trouvaille est scotchante, avec les références au sable du désert. Pendant trente secondes ce court de 4 minutes annonce bien la couleur, et malheuresement ensuite, comme souvent dans des courts experimentaux, la surprise s’étiole et Aprop perd en interet. En effet, le gros du film ressemble en fait plus à une danse filmée en très gros plan, et même si l’enchainement des plans donnent parfois une belle sensualité, il faut bien avouer que c’est inférieur à l’entrée en matière, et ce n’est jamais bon dans un court. L’usage de son laisse place à une espèce de pseudo-musique ratée. Pour ma part Aprop se limite à sa bonne idée de départ et à une photographie agréable. Il mérite 2, car ce n’est pas tout les jours que l’on voit cela, mais pour le coup, c’est typiquement le film qui fait un départ canon, et qui se conclue mollement. Ce qui sur 4 minutes est un point négatif assez notable.