Le deuxième Waxwork était très bon, le premier est une pépite. C’est un film tellement plaisant, il transpire tellement l’amour du cinéma, c’est si bon de voir un produit aussi frais, aussi décomplexé, aussi débarrassé de tout ce qui pollue bien des métrages d’aujourd’hui (problématique financière, effets édulcorés, imagination bridée…). Et dire qu’Anthony Hickox a ensuite si mal viré avec des produits assez pitoyables pour la plupart. C’est vrai que Waxwork a un petit budget, et du coup il y a des éléments qui font sensiblement leurs âges. C’est surtout vrai des effets spéciaux qui sont archaïques (tous ne déméritent pas et franchement dans la majorité des cas cela n’est absolument pas gênant). Les effets gores même si eux aussi sont fait à l’ancienne, sont par contre assez impressionnants, et ce premier Waxwork est plus sanglant que le deuxième. Mais il y a des choses qui ne vieillissent pas. Le casting d’abord est, comme dans le second, à la hauteur. Galligan est excellent dans le rôle titre, Deborah Foreman est convaincante. Par contre leur duo fonctionne moins bien qu’avec Monika Schnarre. Il y a moins de complicité. Je relève de très savoureux second rôles, de Patrick MacNee à John Rhys-Davies (décidément un peu partout comme Ron Perlman) ou encore Miles O’Keefe. Acteur plutôt fade, le rôle de Dracula lui sied assez bien. Relevons aussi des « freaks » qui donnent un franc cachet au métrage (Michu Meszaros est franchement excellent). Tous prennent un plaisir évident dans des rôles caricaturaux, avec déguisements et maquillage à tous les étages, et c’est réjouissant au possible. Le scénario de son coté se présente sous une forme de succession de sketchs parodiques liés par une histoire générale qui ramène à Waxwork (le musée de cire). Il est meilleur que le scénario du second, qui avait une trame générale trop faible. Là malgré l’aspect un peu haché de l’ensemble, le film se tient et les histoires parodiques mettant en scène les différentes créatures sont très amusantes et très bien vues. La graduation du film est aussi excellente, culminant dans un final anthologique qui est un rêve éveillé. C’est à voir de toutes urgences ! Sinon les décors sont très réussis (un peu moins ambitieux que dans Waxwork II), la mise en scène est efficace et d’une grande lisibilité, la photographie soutient bien les contrastes colorées. Celle-ci, comme la musique d’ailleurs est moins variée que dans le 2, mais est réjouissante malgré tout.
Pour conclure Waxwork est un film presque parfait, qui fait énormément de bien. Très rythmé, plein d’idées originales, franchement honnête d’un point de vue technique, il est gonflé à l’humour noir ou burlesque et doté d’effets gores de qualité (évitez de le voir avec de jeunes enfants, car même si la violence est toujours à prendre avec humour, un enfant ne comprendrait pas et l’horreur ne se limite pas à deux giclées de sang). Bourrelé de références à décrypter, il fait passer un excellent moment, et je conseille de le voir avec des amis, un soir, après un moment de discussion nostalgique sur nos monstres préférés étant enfant. Génial, tout simplement.