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gimliamideselfes
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4,5
Publiée le 6 janvier 2011
Le réalisme social cru, peu arrivent à le faire et à le faire bien. Décors déprimants, acteurs criant de vérité, situations atroces, on se demande comment la vie peut être pire. Les Dardenne arrivent à capter ça, à le mettre dans leur film. Ils vivent dans un monde sale, peu accueillant, mais qui par quelques moments, car tout n'est pas noir, autorise à ses personnages un peu de joie. Et le film est un film très cruel, il n'épargne rien, mais ne tombe pas dans la caricature, on est vraiment dans une réalité. Mais seulement ce que j'adore le plus chez les Dardenne c'est cette capacité à ne pas accuser les personnages, même si le monde est pourri, leur laisser un peu d'espoir de s'en sortir. Certes c'est pas la comédie de l'année et on sort un peu déprimé, mais c'est un cinéma du mouvement, toujours à capter sur le vif ce qui se passe. C'est vraiment un très bon film, dont la mise en scène arrive à capter chaque instant avec une très grande fluidité pour nous transporter avec ces personnages.
Du grand art dans cette réalisation signée Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne. Un cinéma belge moderne et réaliste. Un film d’une grande intensité avec beaucoup d’émotion et de sensibilité. Cette comédie dramatique ressemble, dans son début, à du cinéma reportage, du cinéma vérité, du cinéma humain avec des scènes comme prises sur le vif. Les dialogues semblent non écrits tant ils sont justes. Le scénario habile des frères Dardenne ne concède aucun temps mort ; il nous présente une histoire d’aspect familial. L’ambiance au début bon enfant, va devenir dramatique voire cauchemardesque. Le cinéma reportage va alors se transformer en réelle fiction dramatique ; une histoire sombre qui reste profondément humaine. Le casting est de qualité : Igor, incarné par Jérémie Renier, est étonnant de maturité ; il est hyper crédible dans son rôle de fils dévoué. Il est très bien secondé par Assita Ouedraogo (la maman immigrée) et Olivier Gourmet, lui aussi très présent dans le rôle de Roger. Le pitch ; Igor, quinze ans, travaille avec son père Roger dans l'immigration clandestine et combines en tous genres. Les affaires sont florissantes jusqu’au jour ou spoiler: un incident survient sur un chantier illégal et va faire basculer les rapports père-fils.
Certains appellent ça du cinéma social, du cinéma naturaliste, j’ai même déjà entendu de « cinéma moderne » de la part d'une collègue qui enseigne l’audiovisuel à des adultes ... Moi j’appelle ça du cinéma misérabiliste... Il n’y a rien de créatif. On montre juste des gens qui galèrent et on se cache derrière la pitié que ça génère. On dit que ça a le mérite d’être pur. Moi je chie sur un trottoir c’est pareil... Vous voulez que je le filme ? Ce type de démarche, où on fuit l’esthétisme, la création ou l’effet de style, je trouve ça tout simplement lamentable...
Ce n'est manifestement pas le film le plus percutant des frères Dardenne. Il faut dire qu'ils cherchaient encore leur style en 1996. "La Promesse" est un peu le brouillon de leurs œuvres mémorables à venir,mais installe déjà tout ce qui fait leur cinéma. La précarité,des rapports père-fils/troubles,un constat social proche du désespéré,la ville de Seraing,la Meuse,des choix impossibles... En dépit de quelques moments de décompression(le karaoké,la ballade en side-car),c'est un drame pur et dur derrière une chronique sociale des plus authentiques,qui racontent le sort d'immigrés clandestins en Belgique(ici une mère burkinaké),mais aussi de ceux qui les exploitent. Olivier Gourmet,acteur physique et insondable,incarne un père très partculier,qui manipule son fils,le tape,le fait participer à toutes ses combines. Quant à Jérémie Rénier,15 ans,il incarne toute l'adolescence rebelle d'un côté et soumise à l'autorité de l'autre. les Dardenne captent tous ses frémissements,qui en feront un homme trop précoce. Leur mise en scène souffrait encore de quelques scories,et la psychologie des personnages était encore imparfaite. Ce film fut leur pierre fondatrice.
"La promesse" est un film profondément touchant et humaniste, desservit par un trio d'acteurs impeccables, le tout filmé avec un réalisme parfois déprimant, mais souvent juste. C'est le premier film des frères Dardenne que je regarde, et il m'a donné envie de découvrir le reste de leur filmographie.
Je suis toujours terriblement tiraillé quand je regarde un film des frères Dardenne. Dans leur genre, c'est du très bon cinéma, bien écrit, bien filmé, bien interprété par des acteurs inconnus (qui ne le restent pas forcément, à l'image de Jérémie Renier et Olivier Gourmet). Du drame social réaliste, qui montre les choses telles qu'elles sont, sans ironie ni émotion superflue. Mais d'un autre côté... je trouve ça mortellement ennuyeux. Le film dure 1h30 mais je suis obligé de faire des pauses tous les quarts d'heure tellement j'ai peur de frôler le nervous breakdown. Je ne dis pas que le cinéma des Dardenne est mauvais, ils ont leurs adeptes et tant mieux pour eux. Mais je crois que je resterai définitivement hermétique à leur univers qui l'est tout autant.
Film dérangeant, très réaliste, à émotions fortes retraçant une histoire sordide dans le monde des sans-papiers et de leurs exploiteurs violents et sans scrupules. A Seraing, près de Liège, un adolescent, d’abord complice des méthodes musclées de son père, finit par s’en détacher au terme d’un processus psychologique complexe mêlant loyauté, pitié et sexualité. La scène finale de l’aveu est pathétique. Mise en scène efficace et direction d’acteurs remarquable. A voir.
Un film des frères Dardenne est un style à part entière, c'est à dire un film sur la msère humaine, dans un décor industriel, gris, avec des héros du quotidien. Celui-ci ne déroge pas à la règle, mais est très agréable à regarder, même si le propos n'est pas toujours plaisant. Un grand Olivier Gourmet comme à son habitude. J'ai mieux aimé que "L'enfant" ou "Rosetta".
Troisième long métrage des Dardenne - mais très certainement leur premier vrai film -, La Promesse est une chronique sociale authentique, portrait séduisant d'un père crapuleux ( Olivier Gourmet, intense ) et de son fils. Ce petit bijou du cinéma naturaliste fut l'occasion pour les deux frères de révéler le tout jeune Jérémie Renier, jusqu'alors inconnu du public. La Promesse séduit donc par son registre tragi-comique, non dénué d'un certain misérabilisme mais jamais purement complaisant. Le style, proche du documentaire, suscite d'emblée l'immersion du spectateur : le regard des frères Dardenne équivaut à celui d'un rapport direct au monde qui les entoure. Et c'est justement ce naturalisme qui fait la force de leur cinéma, au détriment d'oeuvres plus convenues faisant la part belle aux artifices et qui, par conséquent, impliquent une certaine distanciation... L'épuration stylistique participe donc à cette efficacité en même temps qu'elle fait corps avec le scénario, simple mais toujours passionnant. Bref, La Promesse est une petite perle du cinéma à découvrir d'urgence. Excellent.
Drame social qui fait réfléchir (c'est le but). Je suis très intéressé par les personnes en situation irrégulière, c'est gens vivent tout les jours des drames et dans ce film on voit un peu ce qu'ils sont. Le duo Renier/Gourmet marche très bien, dans ce film on découvraient deux bons acteurs. La ville de Liège est montré sous son jour le plus précaire.
Le cinéma "Dardenne" a ses débuts mais avec déjà tous leurs thèmes et leur style inimitable : contexte social, mis en scène proche des acteurs et sans artifices, un réalisme mis à l’écran sans aucun filtre, qui rappelle parfois un épisode de "Striptease". On retrouve aussi les acteurs fétiches des Dardenne avec Olivier Gourmet au Jérémie Renier tout jeunot.
Film assez fort avec une efficacité évidente. Seulment, je ne suis pas sûr de trouvé grand chose de terrible ni de magnifique. Tout est bien mais pas excellent. Mes émotions sont caresser mais pas prisent par le col.
Igor est apprenti mécanicien. Le métier l'intéresse, mais il est poussé par Roger à d'autres ambitions, comme loger et faire travailler des immigrants au noir. Roger, c'est son complice dans une existence où la survie est réduite à une condition animale. Mais comme toujours chez les Dardenne, c'est dans un environnement inhumain que l'humanité se révèle. Car Roger, c'est aussi un copain, et surtout c'est un père – on le découvre tardivement, il l'est rarement, maladroitement, et plus du tout quand la subsistance doit se substituer à un semblant d'éducation… mais c'en est un.
Ce que La Promesse a de plus qu'un récit sur l'adaptation sociale, c'est l'émergence de la morale chez un adolescent, et comment elle va s'agréger à partir de petits bouts d'expérience dans une vie qui y est hostile, jusqu'à définir quelle voie le jeune homme prendra. Igor comprendra qu'il est un mécanicien dans l'âme : avide de réparer tout ce qui lui passe sous la main, il ne travaillera peut-être jamais sur une voiture, mais c'est sa propre vie qu'il finira par faire marcher. Igor devient adulte en faisant la paix avec son père, ne serait-ce qu'en esprit, et c'est en reconnaissant en lui l'homme qui lui a permis de s'affirmer qu'il rend son père humain aussi. Le film a un côté satisfaisant (pas comme le plus terne Rosetta), car c'est l'histoire d'un miracle.
J'ai vu l'Enfant et la Promesse et je ne cacherai pas avoir légérement préféré La promesse, mais ce sont tous les deux de grands films, du bon cinéma intelligent et un style bien particulier, mais il y a ce petit plus d'action qui pousse à préférer La promesse.