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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 décembre 2011
j'adore ce film Kate Winslet y est resplendissante et crève lécran. Les acteurs jouent juste .Christopher Eccleston est épatant dans ce rôle . C'est une histoire bouleversante, et les deux comédiens sont si bien imprégnés de leurs rôles qu'on ne peux en ressortir que chamboulé En bref Ce film est poignant, touchant, triste, et très bien joué A voire absolument
Une adaptation difficile d’un roman très sombre de Thomas Hardy qui fit scandale dans l’Angleterre victorienne de par ses positions sur le mariage et la religion. Winterbottom en donne une vision personnelle, apportant sa patte reconnaissable entre toutes, faite à la fois de rigueur et de lyrisme. Au lieu de se fixer sur le destin d’un homme, Jude (l’obscur), il choisit de centrer son film sur la relation passionnelle entre Jude et Sue, interprétés magnifiquement par Christopher Eccleston et Kate Winslet. Le drame final et le dénouement sont exposés avec un réalisme terrible mais sans que jamais le spectateur soit mis en position de voyeur. Du très bon cinéma.
Avec un synopsis comme ça, on s'attend à un film plutôt chiant... eh ben je peux vous dire que c'est réussi. J'applaudis quand même le travail de Winterbottom qui a rendu cette adaptation du roman Jude l’Obscur de Thomas Hardy quand même moins gavante que celui-ci ( l'oeuvre en question etant une critique des conventions sociales de l'Anglettere Victorienne, axée principalement sur l'opprobre qui frappait les unions illégitimes, les enfants naturels et les femmes en quête d'indépendance, comme la si bien dit Vodkamartini). Il a également construit une mise en scène imppecable et le travail des deux acteurs (qui étaient de parfait débutants à l’époque) est assez époustouflant. On peut voir ça particulièrement lors du "drame"(scène parfaitement jouée avec des plans longs ce qui la rend assez choquante).
Quatre ans avant RÉDEMPTION aka THE CLAIM, sa deuxième adaptation d'un roman de Thomas Hardy, Michael Winterbottom, cinéaste se diversifiant à chaque nouveau film, signait JUDE une œuvre poignante qui ne peut laisser de marbre. Une œuvre à la fois sobre et sombre doté d'une photographie d'un ton bleu froid rappelant inexorablement la mort, car c'est bien de ça qu'il s'agit ici. L'un des autres thèmes forts soulevé par Winterbottom étant la religion et la place de l'Homme dans de telles circonstances. Évitant à tous prix le drame tire-larmes, facilité dans laquelle il aurait été si facile de tomber avec un tel sujet, et enrichi d'une mise en scène minutieuse, le réalisateur signe l'une voire peut-être son œuvre la plus pessimiste. A noter que Kate Winslet et Christopher Eccleston livrent chacun une prestation sans faille (dé)montrant déjà à l'époque leur immense talent. >>>>>> 8,5/10
Le grand mérite de ce film est de montrer au grand jour tout le talent de l'immense Kate Winslet. Michael Winterbottom, en engageant la jeune actrice, permet à son film de s'extirper de la nuée de productions des années 90 qui traitaient de l'Angleterre victorienne. Autre particularité, en recentrant son film sur le personnage masculin, Jude, le film trouve une nouvelle force dans la critique sociale. Un très bon film.
Quand j'ai lu le très beau roman de Thomas Hardy «Jude l'obscur», je crois que je n'avais jamais lu un roman aussi noir, aussi désespéré et aussi pessimiste. Autant il y avait des bouffées d'air dans un autre roman d'Hardy «Tess d'Uberville», autant là rien si ce n'est une atmosphère étouffante de noirceur de la première jusqu'à la dernière page. Donc il fallait un sacré cran pour réussir à adapter ce roman aussi noir sur grand écran. Ce qui est le cas ici, c'est même l'adaptation la plus réussie au cinéma d'un roman de l'auteur, beaucoup plus convaincante que celle qu'a fait Roman Polanski avec «Tess d'Urberville». En effet, la noirceur du roman original n'est en rien atténuée et en conséquence certaines scènes sont franchement à la limite du supportable. L'interprétation quand à elle y est magnifique, avec une mention spéciale pour Kate Winslet très émouvante et qui joue ce qui est un de ses meilleurs rôles. L'époque de l'histoire y est très bien restituée et les images sont belles sans pour autant que le film tombe dans le piège «de vouloir faire une belle image à tout prix». Le scénario lui est dans l'ensemble très fidèle au roman qui fait juste une petite entorse à la fin de celui-ci en ne faisant pas mourir le personnage éponyme mais en le laissant dans une position désespérée, ce qui atténue en rien la noirceur du propos. Une des meilleures adaptations au cinéma d'une oeuvre littéraire.
A priori, le roman de Thomas Hardy ne se prétait que faiblement à une adaptation cinématographique "emballante", l'oeuvre en question étant une critique des conventions sociales de l'Anglettere Victorienne, axée principalement sur l'opprobre qui frappait les unions illégitimes, les enfants naturels et les femmes en quête d'indépendance. Avouons-le, la plupart de ces sujets engendrent bien moins de drames de nos jours, et la majorité d'entre nous (je parle des hommes ici) serait surpris de se réveiller à 50ans sans avoir vécu au moins 10ans en concubinage, avoir deux ou trois enfants naturels frappant à la porte pour taper dans le futur héritage et n'avoir pas pris au moins une fois dans sa vie une rouste monumentale par la femme qu'il aime. Et pourtant, "Jude" est emballant car Winterbottom centre son film sur la relation fusionnelle, dévorante et destructrice de ces deux personnages principaux (remarquables Eccleston et Winslet au demeurant) et sur le tragique du sort qui frappe une enfance sacrifiée au conformisme, dépassant ainsi la critique sociale sans l'oublier. Du cinéma qui rend moins bête en somme. C'est déjà ça, non?