Bon, j’avais vu ce film il y a quelques temps déjà. Je l’ai revu pour lui donner une chance, et franchement, non, il est médiocre.
Finalement la seule chose qui surnage ici, c’est Robert Englund. C’est l’acteur le plus connu du lot, mais c’est aussi clairement celui qui affiche la meilleure qualité d’interprétation. Il parvient à transcender un personnage bien cliché, à apporter du relief, de l’humanité, même une certaine profondeur à un rôle qui aurait très bien pu être totalement foiré. Les autres acteurs ne sont pas foncièrement mauvais, mais ils n’arrivent pas à mettre du piment, ils manquent de charisme, et leurs rôles sont tout aussi inconsistants. Leurs histoires de famille sont assez pathétiques au final. La jeune actrice ne se débrouille pas trop mal quand même, c’est à souligner.
Pour le scénario malheureusement rien ne tient. Entre des invraisemblances grossières (à propos du maire notamment), des baisses de rythme sensibles, une intrigue ultra-convenue, et des scènes relevant du total n’importe quoi (le final), Les Guêpes mutantes n’est ni crédible, ni dynamique, ni attrayant. Il est franchement aisé de bailler devant ce film qui n’est par ailleurs pas du tout assez délirant pour faire rire au troisième ou quatrième degré. L’ensemble est donc bien faible.
Visuellement c’est du même niveau. La mise en scène est franchement plate (le dernier quart d’heure est d’une fadeur de réalisation assez inqualifiable alors que c’est censé être le moment fort). Les décors sont ultra-limités, la photographie n’a aucun relief, et ce ne sont pas les très maigres effets horrifiques, franchement peu présents qui vont donner un peu de piment au film. On pourra alors supposer se rattraper sur des effets visuels percutants. Si les guêpes ne sont pas trop mal fichues pour une fois, ce n’est quand même pas suffisant pour vraiment relever la note d’un film qui par ailleurs ne comptera pas sur une bande son foireuse.
En conclusion Les Guêpes mutantes est un métrage sans intérêt particulier d’attaques animales. Très fade, trop timoré, il n’y a pas grand-chose à retenir, hormis la présence anecdotique de Robert Englund. 1 pour les quelques qualités soulignées.