Dans la droite lignée des productions Amicus, un peu fauchées mais inventives, « Le Jardin des tortures » ne fait pas exception et nous offre ni plus ni moins ce qu'on était venu chercher. Si les différents sketchs sont à peu près égaux, malgré une première histoire plus classique, Freddie Francis n'a ici pas les moyens de ses ambitions, et cela se sent. Alors qu'on observe un vrai effort visuel, celui-ci n'est ainsi qu'à moitié rendu, la lumière, les décors nous apparaissant de manière assez étrange, à la fois séduisants et inachevés. Heureusement, les récits, sans être exceptionnels, sont de bonne tenue et plutôt inventifs, malgré une curieuse volonté de partir dans des directions obscurs pas toujours maîtrisées. Et si l'on dit parfois que des acteurs inconnus volent la vedette aux grands noms, c'est exactement le contraire ici, les célébrités (Jack Palance, Burgess Meredith, Peter Cushing) dominant largement les autres, à commencer par deux actrices aussi belles qu'insignifiantes. Bref, une curiosité sans éclats, mais maligne et plutôt agréable, surtout lorsque vous êtes, comme votre serviteur, un inconditionnel de fantastique.