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stebbins
507 abonnés
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5,0
Publiée le 24 janvier 2010
Un moyen métrage possédant l'ampleur d'un long, une descente aux enfers aux allures de conte de fées, une plongée en apnée dans la France blafarde et contemporaine : voilà ce qu'est La Bouche de Jean-Pierre, OVNI réalisé par Lucile Hadzihalilovic et co-produit par Gaspar Noé. Servies par des cadrages virtuoses ne laissant rien au hasard et par une bande-sonore quasiment extatique, les aventures de Mimi nous sont racontées sans fioritures, avec un réalisme déconcertant mais forcément nécessaire. Sorte de cousin germain du Carne de Gaspar Noé, La Bouche de Jean-Pierre prend le risque d'affronter les ignominies les plus tacites de notre belle patrie : pédophilie, maltraitance, pornographie ou encore suicide nous sont ici montrés sans détours... La complaisance trouve ici sa raison d'être, puisqu'elle se situe devant - et non derrière - la caméra de Lucile Hadzihalilovic. En ce qui me concerne, La Bouche de Jean-Pierre est l'un des meilleurs films du cinéma français des années 90. Un coup de poing, un choc duquel on ressort franchement secoué : à voir absolument.
Attention petit chef d'oeuvre, ce moyen métrage réalisé par la compagne de Gaspard Noé est d'une singularité et d'une maitrise déconcertante, sur un sujet choque(pédophilie, suicide)elle réalise une oeuvre dérangeante soutenu par une mise en scène de premier choix, ambiance putride,couleurs saturées, ambiance 70'étrange, l'interpretation est remarquable et certains passages sont d'une violence psychologique des plus extrèmes, merci à ARTE d'avoir diffusé cette oeuvre méconnu d'une réalisatrice de grand talent,a voir pour réflechir aussi sur le sort d'une France de plus en plus conservatrice et fachiste.MAGISTRAL!
Il émane de ce moyen métrage une atmosphère pesante et étouffante. Vous y découvriez la descente aux enfers de la petite Mimie, fraîchement recueillie par sa tante suite à la tentative de suicide de sa mère. Une oeuvre froide, négative et démoralisante au possible extrêmement bien filmé et réalisé. Une expérience plus qu'un film.
Premier film de grande ampleur pour la réalisatrice Lucile Hadzihalilovic (à qui on doit le court-métrage Good Boys Use Condoms - 1998) et qui réalise avec La Bouche de Jean-Pierre (1997), un moyen-métrage de 52 minutes (heureusement pour nous qu’il ne dure pas plus longtemps). Sélectionné lors du 49ème Festival de Cannes (1996) dans le cadre d’Un certain regard, le film au titre improbable (et dont on ne parvient toujours pas à en comprendre le sens), nous entraîne en plein cœur d’une banlieue blafarde où l’on y retrouve Mimi, âgée de 10 ans et recueillie par sa tante suite à la tentative de suicide de sa mère. Lucile Hadzihalilovic y dépeint un univers réaliste et extrêmement glauque (où l’on y traite aussi bien de la pédophilie que du suicide), où la pauvre enfant tente de cohabiter au sein d’un couple immonde. Très inspiré par l’univers de Gaspar Noé (qui est par ailleurs le chef opérateur sur ce film), Lucile Hadzihalilovic (qui est aussi la compagne de ce dernier) ne parviendra jamais à se démarquer de lui, reprenant énormément d’éléments propres à Noé. Au final, le film a le dont de rapidement ennuyer, par sa mise en scène neurasthénique, d’où notre satisfaction d’avoir eu affaire à un film aussi court.
Je vais faire court. Un moyen-métrage décevant et intéressant en deux simples points: une photographie efficace et un scénario de base qui aurait pu tenir la route. Sinon pas grand chose de plus, c'est long (comble pour film assez court), assez inutile quand on connait les films de Gaspar Noé et, comme dit plus haut , le film tombe sous le poids de son faible scénario qui justement aurait dû monter en puissance.
Sans parler du sens du film, on ne sait pas s'il faut s'attarder sur le racisme, le patriarcat ou bien encore l'inceste... un fourre-tout de problématiques qui devient lui-même un problème...
Ce court-métrage de madame Noé à la ville traite du sordide avec cette gamine confrontée au suicide et à la pédophilie dans une banlieue glauque et malsaine. Les acteurs caricaturent à merveille une France raciste, machiste et égoïste et la jeune fille au visage angélique, a été intelligemment choisie au casting. Reste toutefois que Lucille Hadzihalilovic a du mal a se démarquer du style de son compagnon (on a l'impression d'être dans une suite de "Seul contre tous") et qu'elle éprouve aussi de grandes difficultés à faire des films sans enfants semblant abusés. Une éternelle thérapie ?
Un film des Cinémas De La Zone, bien dans le style de cette maison de production crée par Gaspar Noé et sa compagne Lucile Hadzihalilovic, réalisatrice de ce film. "La Bouche De Jean-Pierre" est un film très troublant, raconté avec une froideur exquise et dérangeante, dans un calme retentissant, une atmosphère intensément saisissante qui permet a la caméra de capturer les regards des personnages avec une justesse inouïe. Un très bon film a la réalisation vraiment prenante.
Je ne vais pas tout spoiler, donc regardez d'abord le film puis lisez ma critique. En 52 minutes tout est dit ; dés le début il y a cette entrée sordide avec de grands couloirs ternes d'un HLM qui ne nous présage rien de bon. Puis une mère dépressive, une tante acariâtre et son mec, raciste, brutal et sans doute chômeur professionnel. C'est dans ce milieu que sera recueillie l'enfant, adorable fillette déjà bien perturbée par l'hospitalisation maternelle. La suite on la voit venir, le couple fait l'amour sauvagement pratiquement devant l'enfant sans s'en soucier. La tante semble vouloir faire des efforts mais n'est guère maternelle et elle ne prévoit pas le danger que représente son copain obsédé. Pire encore elle voit le mal chez le jeune voisin parce qu'il est étranger. S'en suivra une descente du vrai pervers chez le voisin avec menaces qui amèneront ce dernier à ne pas porter secours à la fillette quand celle-ci le lui demandera. Le décor est planté, plus rien n'arrêtera l'inévitable et l'enfant subira les assauts de l'homme, pas forcément pédophile mais en tout cas bien malsain. La tentative de baiser échouera mais sera suffisant pour traumatiser l'enfant qui réagira en prenant des comprimés afin de rejoindre sa mère à l'hôpital. La fin est moins évidente mais on croit comprendre que sans preuve rien ne sera retenu contre l'auteur qui serait couvert certainement par la tante et la fille restera avec ce double souvenir d'abus et de mère hospitalisée. La réalisatrice reprendra ce thème de l'enfance abusée dans ses deux longs métrages mais de manière plus subtile et avec plus d'espoir à la fin (j'ai commenté "innocence" comme "évolution" sur ce même site). Comment ne pas penser qu'elle a eu affaire, de près ou de loin à un ou une abuseur elle-même. On ne dira jamais assez les conséquences de ces actes commis par des personnes immatures que la société essaie de repérer de plus en plus tôt, sensibilisant les enfants à la dénonciation avant qu'il ne soit trop tard et qu'ils ne parlent plus se sentant coupables. On peut faire mieux encore en détectant un futur auteur (hommes ou femmes car il y en a plus que l'on ne croit de ces dernières) qui a les signes d'un comportement spécifique à cette déviance sexuelle. Reste un très bon premier essai, bien filmé avec des acteurs convainquants. A voir donc même si c'est insupportable raconté si crument mais c'est une réalité qui est loin d'être rare.
On dirait un film de Gaspar Noé avec beaucoup, beaucoup moins d'idées intéressantes. La scène en plan séquence où l'oncle s'approche de plus en plus de sa nièce avec de "pas très bonnes intentions" est vraiment terrifiante. Une fois encore, la France n'est pas montré sous son bon côté...
Après des années d'attente, je me retrouve devant un moyen métrage que je trouve lourd au sens péjoratif, avec- excepté la jeune "Mimi", des acteurs assez mauvais et qui ne sont finalement que des caricatures de cette France accusée. Reste une photographie nauséeuse et maîtrisée, des cadres travaillés...qui ne me font que me demander: quelle part de l'oeuvre vient de Noé et laquelle revient à Lucile Hadzihalilovic?