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🎬 RENGER 📼
7 226 abonnés
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2,0
Publiée le 9 mars 2011
Le pari était risqué et osé, adapter le roman éponyme (et accessoirement best-seller) de Huraki Murakami. Tran Anh Hung avait fort affaire, mais que les fans de la première heure se rassurent, il s'agit ici d'une adaptation fidèle au roman puisque l'écrivain a lui-même validé le scénario ainsi que le montage final. La Ballade de l'Impossible - Norwegian Wood (2011) est une oeuvre poétique où la mélancolie et l'amour charnel s'imbriquent. Il y est question de revendications, de deuil, d'amours, de passions et de souffrances. A cela, le réalisateur a su mettre à profit un directeur de la photo remarquable, Mark Lee Ping Bin a su parfaitement restituer l'atmosphère du Japon des années 60 à travers une superbe qualité photo où l'envoutante B.O composée par Jonny Greenwood (on reconnaîtra notamment le titre "Norwegian Wood" interprété par les Beatles) se marie à la perfection. A cela, on pourra aussi signaler l'excellente prestation des comédiens, seul bémol et de taille, la durée excessive du film (plus de 130 minutes qui sont loin d'être expéditives).
Comment ne pas craquer pour ce film mêlant dualité des sentiments, fresque sociale, tragédie de l'amour. Les acteurs sont subllimes, l 'émotion omniprésente, cette mélancolie des films asiatiques si juste. A ne pas rater avec en prime les 4 saisons dans la campagne japonaise...
Tran Anh Hung rend un bel hommage à l'oeuvre de Murakami à travers ce film d'une grande beauté plastique, où chaque détail, chaque geste de la vie quotidienne est magnifié. Les acteurs sont tous très touchants dans leur ballade de l'impossible, bercés par la musique noire et mélancolique de Jonny Greenwood.
Depuis une expérience désastreuse avec l'adaptation de son premier roman, Haruki Murakami avait jusqu'à récemment toujours refusé de céder les droits de ses livres au cinéma. Tran Anh Hung, le réalisateur de Cyclo et de L'odeur de la papaye verte, un peu perdu de vue depuis quelques années et auteur d'un effroyable film anglophone inédit dans nos salles (Je viens avec la pluie), amoureux des romans de Murakami depuis longtemps, a finalement obtenu son accord pour filmer La ballade de l'impossible. Si Tran est respectueux de l'oeuvre de l'auteur, dans ses thèmes et obsessions (la voix off est parfois trop présente), il n'a pas moins coupé de longues parties du livre et imprimé sa propre griffe. Le résultat ? Il est mitigé. On est parfois un peu perdu dans les couches de temporalité, à ce stade là il n'est plus questions de flashbacks, mais d'interpénétration sensitive des différentes époques et des relations amoureuses. D'un autre côté, le film est très beau, peut-être trop esthétique d'ailleurs, avec plusieurs moments de cinéma exceptionnels comme cette promenade accélérée dans les hautes herbes qui est une scène de révélation, aussi "essoufflante" pour les personnages que pour les spectateurs. Et que dire des gros plans d'actrices, d'une incroyable sensualité, à ressentir pratiquement le grain de peau ? Et de la somptueuse glorification de la nature à chaque saison ! Tout cela donne un magma de sensations, mais pas d'émotion véritable, comme une oeuvre virtuose, trop consciente de sa beauté, et qui a un peu oublié son sujet au passage.
Tran Ahn Hung parvient à toucher au plus profond le spectateur dans cette histoire mêlée d'amour,de déni, de douleur et de difficulté (voire de refus) à affronter la perte d'un être cher au travers de plans grandement poétiques, et de décors d'un naturel grandiose, la magie opère. Il donne en tout cas, l'envie de lire le livre de Murakami.
Si chateaubriand représenta le romantisme au 19ème siècle, que dire du livre de Murakami qui nous montre la soif d'absolu de jeunes gens...Cette soit trouve son terrain dans la passion amoureuse et il faut le reconnaitre certains moments du film frôlent le chef d'oeuvre....Je pense notamment aux conversations amoureuses dans des champs éperdus de verdure...Ces moments sont sublimissimes...Malheureusement le film ne diffuse pas cette tension littéraire avec constance, ce qui fait que certains temps du film manquent de puissance et d'émotion, notamment les 3 premiers quarts d'heure....Les dialogues atteignent par moments des hauteurs où pourront se désaltérer tous ceux qui ont pu être ravagés par une passion impossible....C'est curieusement dans cet aspect littéraire que résident la force et la fragilité de ce film sur l'amour exaltant de romantisme...J'ai aimé. (les amateurs noteront la présence de Rinko Kikuchi, héroine du film Babel de Innaritu)
Impression mitigée, partagée sur ce film. Par moments j’ai été touché et intéressé par ce mélodrame romantique, son lyrisme, sa lenteur et ses silences. J’ai aussi ressenti la longueur du film et une forme d’ennui sans jamais décrocher cependant. C’est de fait du pur cinéma asiatique et il faut être sensible à ce cinéma mais aussi à cette culture, en particulier la culture japonaise, pour accrocher. On retrouve la mignonne et talentueuse Rinko Kikuchi, pacific rim, dans un rôle complexe entre romantisme et folie hystérique et un jeune acteur japonais qui joue tout en nuance. L’aspect et la tension erotique du livre est peu rendue à l’ecran, de ce fait l’adaptation n’est que moyennement réussie.
Tiré de la prose de l'écrivain Haruki Murakami, "La ballade de l'impossible", réalisé par Tran Ahn Hung, est un film aux accents dramatiques teinté de mélancolie et de poésie mais qui s'étire excessivement en longueur, surtout dans une deuxième partie contemplative assez interminable ponctuée d'effets musicaux pas toujours opportuns. Si le sujet mérite que l'on s'attarde sur cette production et si l'interprétation est excellente, la mise en forme rend ce film assez fastidieux à suivre durant plus de 2 heures.
Cette adaptation du remarquable roman d'Haruki Murakami pouvait susciter de vifs espoirs, et ce à juste titre. Ce film assume pleinement sa dimension érotique, déjà présente dans le livre, et celle-ci peut s'avérer troublante voire excessive. Mais c'est justement dans l'intérêt du film que Tran Anh Hung nous montre tous ces corps dans toute leur crudité. Ces corps, parfois totalement dénués de sentiments et dans lesquels le désir charnel prend le dessus, qui souffrent du passé et qui regrettent, qui cherchent à avancer, qui se cherchent, tout simplement, se trouvent, mais s'égarent souvent. A toute cette platitude exprimée sur les sentiments amoureux s'ajoutent des couleurs et des mélodies magnifiques, faisant toute la singularité de ce film et l'aura propre à cet exotisme dégagé par le cinéma asiatique.
Sublime ! Très fidèle au roman ce qui est un exploit énorme...et à ma connaissance la 1ère adaptation au cinéma d'un livre de Murakami ! Tout est parfait: les décors, les acteurs, la mise en scène, lémotion (en retenue)...même les quelques longueurs nous laissent transporter. Courrez-y ! LE film du mois et un des meilleurs de l'année !
Un très grand film qui nous transporte au dela de toute émotion, et nous plonge dans l'époque des années 60 qui sont merveilleusement biens adaptés. L'esthétique des plans est minutieusement travaillée, donnant une ambiance froide qui correspond à l'histoire.
Personnellement, c'est un film à absolument allez voir ! C'est une vraie réussite cinématographique. De plus, il m'a vraiment donné envie de lire le livre de Murakami !
Contemplatif. Introspectif. Intelligent. Les très beaux décors, qu'il s'agisse de pleine nature ou de huis-clos sont utilisés avec sensibilité et pertinence et apportent une voix supplémentaire à l'oeuvre de Murakami pour raconter avec les acteurs, le réalisateur et le compositeur Jonny Greenwood (du groupe Radiohead !!!) une Histoire à fleur de peau. On pense notamment à "Printemps, été, automne, hiver... et printemps" de Kim Ki-duk mais aussi à une direction d'acteurs très Nouvelle Vague...
En adaptant un roman japonais, le vietnamien Tran Anh Hung met en scène son film le plus réussi, superbe histoire d'amour contrariée ancrée dans le contexte de la libération sexuelle de la fin des années 60, oeuvre poétique et bouleversante traitant un sujet grave (le suicide d'un être cher) avec une infinie délicatesse et faisant preuve d'une maîtrise formelle et narrative qui force le respect, le tout porté par des comédiens impeccables et par une superbe bande originale.
Tout pour faire un film aussi magnifique que profond... Le réalisateur français d'origine viêt-namienne Tran Anh Hung a réalisé deux superbes films "L'odeur de la papaye verte" (1993) et "A la verticale de l'été" (2000) mais avec ce film japonais il se fourvoie dans un style prétentieux, aseptisé et superficiel. L'idée est bonne servie par de bons acteurs avec des paysages splendides mais le fond est gâchée par un montage cacophonique et des dialogues pauvres voir puéril ; ces derniers tournent tous autour soit du sexe soit de la mort sans approfondir ni enrichir le propos. En fait ça tourne en rond le pauvre bonhomme étant quasi harcelé par des étudiantes aussi névrosées que peu intéressantes. La mise en scène lancinante n'est pas un problème habituellement mais étant donné la tristesse de l'ensemble ce choix s'avère d'une lenteur ennuyeuse. Vraiment dommage.