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lhomme-grenouille
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0,5
Publiée le 11 janvier 2007
On serait en droit de crier au grand artiste en voyant cet "Irma Vep", tant Assayas témoigne de son inconditionnelle foi en un type de cinéma très marginal. Aucune concession de nulle forme nest faîte afin de garder le style le plus épuré possible. Mais ce qui peut être considéré comme un remarquable tempérament peut tout aussi bien être perçu comme un orgueil des plus écoeurants. A filmer avec fierté ce cinéma quil sait brancardé, à en accentuer chacun des traits jusquà laustérité la plus totale et en disant tout le long du film quil se moque éperdument de toute critique quel quelles soient, Assayas ne fait que se satisfaire par une masturbation cinématographique dun égoïsme puéril et à la limite de lintelligence. Lintransigeance, pour ne pas dire lautisme, dAssayas est telle dans ce film que chaque procédé esthétique ou plastique est perçu comme une abominable hérésie. En découle un film épuré de tout sens artistique, incroyablement creux, et qui méprise au plus haut point le spectateur que nous sommes. Rarement le cinéma dauteur na été aussi pathétique.
Quelques jours après voir découvert la perle "Clean", je me suis attaqué à "Irma Vep" toujours d'Olivier Assayas, encore avec Maggie Cheung, tourné quelques années auparavant, en 1996 très exactement. Si le début du film fait un peu peur, tant la démarche semble nombriliste, prétentieuse et profondément ennuyante, le reste est nettement plus convaincant. Le cinéaste a eu le coup de foudre pour sa muse, aussi bien cinématographique qu'amoureux (mais le cinéma n'est-il pas lui-même un amour ?) et le fait savoir car son oeuvre est un prétexte dans l'optique de développer une ode magnifique à celle qui l'aura charmé. On pourrait croire que cela se limite au petit jeu sentimental se dégageant du couple, pas du tout. S'il est vrai qu'Assayas ne cesse de magnifier son actrice (à bon escient tout du moins et avec retenue qui plus est), il construit surtout remarquablement une chronique résolument troublante et rêveuse, aux personnages charismatiques et fouillés dont nous nous éprenons réellement. L'aspect film dans le film n'est certes pas nouveau mais évite ici de tomber dans l'hommage ridicule de cinéphile admiratif et ne tente même pas un quelconque défi avec son heureux prédecesseur car a parfaitement capté que les contextes s'avèrent complètement différents. Regardez et rendez-vous compte : cette ambiance mystérieuse mêlant désirs et (ré)pulsions entraîne son spectateur dans un curieux voyage comprenant plusieurs passages magnifiques, et ce jusqu'à l'apothéose finale. Gros point d'interrogation, liberté d'interprétation et débats engagés sur bien des sujets se rapportant au cinéma, "Irma Vep" est à la fois ambitieux et assumé tel qu'il est. Sa grande force est de ne jamais se voir trop beau et par conséquent d'exploiter au maximum ses qualités afin de masquer ses quelques faiblesses (sous cet angle minimes). Bien plus original qu'il n'y paraît, intriguant, passionnant, déroutant.
En choisissant Jean-Pierre Léaud dans le rôle du réalisateur « d’Irma Vep », remake de « Les vampires » de Feuillade, Assayas entraine une comparaison avec le chef d’œuvre de Truffaut « La nuit américaine ». Le moins que l’on puisse dire c’est que le compte n’y est pas. En choisissant de montrer la réalisation d’un film Z dont le seul élément couteux est Maggie Cheung avec un budget guère plus conséquent, filmé en 16mm, il s’attarde dans le désordre inhérent au cinéma d’auteur. Au passage il égratigne la critique obtuse selon lui, qui reproche à ce cinéma d’être fait par des copains, pour les copains (le cinéma français les produit en nombre, financés en partie par le contribuable). Ici, cette dérive nombriliste, contrairement à Truffaut et quelques autres génies (Fellini, etc.) n’est jamais intéressante, souvent mal filmée, avec des plans trop rapprochés (abus de gros plans et de plan américains) mais où la caméra à l’épaule en suivant les membres de l’équipe technique au plus près a une vraie justification. Curieusement le réalisateur tourne le dos à son cinéma d’alors, glacial et distancié. Ainsi la tentation inhibée de Zoé pour Maggie Cheung est touchante. De même la scène de l’hôtel où Maggie Cheung, prise par le costume de son rôle, commet un acte de défi insensé. C’est le seul moment où la star hongkongaise est présente. Sinon elle navigue indifférente mais bienveillante, au milieu d’une équipe de zombies gueulards et agités, dont ressort sans difficulté l’épatante Nathalie Richard (Zoé). Avec l’amusant contre pied de la fin, ce sont les rares bons moments du film.
Même si la première moitié ma davantage subjugué que la seconde, "Irma Vep" nen demeure pas moins du Cinéma autrement, du Cinéma excitant. Ce que je vais dire nengage naïvement que moi, mais jestime que la réunion de deux conditions permet de faire des films touchants : aimer le Cinéma et être amoureux. Olivier Assayas aime de toute évidence le Cinéma et Maggie Cheung, alors sa compagne. Les quarante minutes qui ouvrent le métrage confinent à la magie. Cest du Bonheur à létat pur. On rit, on senthousiasme, on est heureux dêtre aux côtés des acteurs (car il se noue un lien de proximité inouï grâce au sujet et à son traitement). Il sagit en effet dun film sur le tournage dun téléfilm (comme "La nuit américaine" de François Truffaut ou encore "Living in oblivion" de Tom DiCillo). Les façons dappréhender le Septième Art y sont abordées et, même sil est parfois un poil trop radical, le discours densemble ma séduit : par lintermédiaire de René Vidal on y critique la manie de faire des remakes, par celui de Maggie on y refuse un Cinéma stéréotypé établi en fonction des seules attentes du plus large public (grave dérive incarnée par le journaliste qui linterviewe en pissant sur le cinéma intellectuel quil se réjouit de savoir en voie de disparition !). Tous les comédiens sont extraordinaires, à commencer par Jean-Pierre Léaud (qui était déjà, ça ne doit pas être un hasard, dans le Truffaut de 1973). Maggie Cheung, souvent toute de latex vêtue, irradie lécran. En plus de sa grâce, elle possède un visage agréable qui dégage intelligence et sensibilité. Sa discussion avec Mireille (Bulle Ogier) est un délicieux moment de comédie. Jai également beaucoup aimé le personnage de Zoé (lhabilleuse interprétée par Nathalie Richard) et toutes ses scènes (dans le sex-shop, le repas etc). Pour lanecdote, il y a un flagrant problème de continuité au café avec le verre vidé puis plein de José Mirano. Un long-métrage complètement atypique mais ô combien passionnant.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 26 juin 2021
Il s'agit d'un film français sur des cinéastes français qui passent beaucoup de temps à se plaindre du cinéma français tout en faisant le remake d'un film muet français avec une actrice principale qui ne parle pas français. Irma Vep est un film encensé par la critique sur le tournage d'un film français qui semble dépourvu de valeur artistique et de but. C'est probablement une tentative ratée de commentaire satirique sur le monde du cinéma mais il n'a qu'un soupçon d'intrigue et l'aspect d'un documentaire. Il donne l'impression d'un film indépendant mais ne parvient à évoquer rien de plus qu'un tas d'occupations inutiles. Dépourvu de tout ce que les gens vont voir au cinéma il est une perte de temps colossale qui semble être recommandé uniquement aux critiques de cinéma...
Ce « Irma Vep » de Olivier Assayas est une atrocité tellement les choses qui se passent sont totalement inintéressantes, le film est vide, complètement vide. On parle juste d’une asiatique(Maggie Cheung) qui incarne le rôle de Irma Vep dans un film. Tout ce que j’ai pu retenir, c’est que les artistes ne vivent pas toujours dans la richesse comme peuvent l’être ceux de Hollywood mais au contraire galérer pour faire quelque chose de correct avec peu de moyens ou tout simplement misérer pour trouver un réalisateur qui soit capable de faire quelque chose de bien. De plus, l’ambiance de tournage n’est pas forcément terrible, beaucoup s’engueulent et ne s’entendent pas, on voit que c’est pas toujours la joie. Dernière chose, une chose est horrible, les acteurs français parlent tous anglais pour que Maggie Cheung puisse comprendre. Seulement cela est une torture tellement leur accent est mauvais et très pénible à entendre. En résumé, ce film pseudo intellectuel est un navet complet, ennuyeux à mourir et sans aucun intérêt. Je ne sais pas ce que vaut le récent « Boarding Gate » mais en tout cas « Irma Vep » ne donne pas envie de voir un autre film du réalisateur.
René Vidal, un cinéaste vieillissant (Jean-Pierre Léaud, forcément) doit réaliser un remake des "Vampires" de Louis Feuillade. Pour incarner Irma Vep, personnage culte et énigmatique, il décide de faire appel à Maggie Cheung, laquelle joue donc son propre rôle dans un film un peu étrange, retranscrivant le joyeux bordel d'un tournage avec une pincée d'énigme et de fantasmes, comme lorsque Maggie Cheung, prise dans son personnage de voleuse, dérobe un collier à la cliente d'un hôtel. D'un côté, le film est fascinant et intriguant, nous plongeant dans l'envers du décor avec en prime une actrice asiatique se glissant à merveille dans le paysage cinématographique français mais de l'autre, on ne sait pas trop où Olivier Assayas veut en venir, mélangeant plusieurs thématiques et plusieurs réflexions sur le cinéma tant et si bien qu'on ne sait plus où donner de la tête et comment interpréter les nombreuses répliques du scénario discourant sur le cinéma, notamment le cinéma intello qui se regarder le nombril, chose que Assayas fait régulièrement tout en ayant le talent de savoir fasciner avec une intelligence indéniable. Et surtout un sacré amour pour le cinéma et notamment pour Maggie Cheung qu'Assayas épousera deux ans après le tournage du film !
Un petit film d'Assayas, passionnant à suivre néanmoins, grâce aux différents personnages de ce tournage en difficulté. C'est aussi un très beau portrait de Maggie Cheung, incroyablement belle et excitante dans son costume d'Irma Vep. Léaud est comme toujours formidable ; son personnage de cinéaste indécis et instable sera réutilisé quelques années plus tard par Bertrand Bonello dans "Le pornographe". Nathalie Richard et Bulle Ogier sont radieuses.
A la manière de Truffaut dans "La nuit américaine", Olivier Assayas décrit l'effervescence autour de la réalisation d'un film. A la magie supposée de l'oeuvre finie qui se projettera sur les écrans, il oppose avec ironie le prosaisme, pour le moins, de sa création. Difficultés techniques, soucis financiers et psychodrames relationnels alimentent la réalisation chaotique et parfois douloureuse du film. Reste que Truffaut avait su, lui, nous amuser et nous intéresser par la lègereté, la simplicité de sa mise en scène. Assayas, avec ses affectations, ses gros plans et ses mouvements brusques de caméra, réalise une oeuvre touffue aux intentions quelques fois obscures. Surtout, le personnage d'Irma Vep (anagramme de vampire), héroine du remake d'un film muet de Louis Feuillade, introduit une dimension étrange autant par sa gracieuse et insolite silouhette que par sa signification incertaine. Dans ce film, où Assayas glisse des allusions et des questions sur le cinéma français, Irma Vep semble incarner la muse du cinéma, séduisant, ou non, ceux qui l'approchent. Quoiqu'il en soit, hormis le charme des interprètes féminines ( Maggie Cheung, Nathalie Richard), le film n'est pas intéressant parce qu'il ne nous attache pas à ces figures pourtant si particulières qui créent le cinéma.
Euh ça pue la m*rde je suis désolé, je viens de voir le trailer de l’épisode 8 et je m’attendais à une scène avec Laurie et Mira sauf que rien du tout. La plupart des gens ont regardé cette série juste pour eux (j’en fais partie) est ils finiront déçu. Enfin bref pour le reste y’a pas de suspens et c’est un peu incompréhensible. Mira traverse les murs et elle dit qu’elle sent Irma Vep en elle ???? bon ok Bref une grosse perte de temps.