Une suite assez similaire au premier film, mais globalement moins bien, donc avec une note plus faible, forcément.
Le casting reste appréciable. Treat Williams ne démérité pas du tout en endossant le costume de Tom Berenger, et je crois d’ailleurs que c’est lui, qui incarne le plus la saga The Substitute, même si Berenger restait plus charismatique, et maitrisé un peu mieux cette figure de l’ex mercenaire reconverti en prof. Autour de Williams, des acteurs de secondes zones (sans caractère péjoratif), qui se débrouillent eux aussi honorablement. On a le charme de Susan May Pratt, un BD Wong correct, et dans l’ensemble des acteurs qui tiennent la route, malgré des personnages top calqués sur ceux du premier métrage, et du coup trop prévisible. C’est surement au niveau du casting que l’infériorité de ce deuxième film est la moins sensible.
L’histoire reprend celle du premier métrage en changeant trop peu de choses. Du coup le film est très prévisible si ce The Substitute n’est pas le premier que vous visionnez. Non seulement le principe est le même, mais en plus les pseudo-rebondissements comme l’identité du méchant reprennent les mêmes recettes, et c’est très frustrant. Le découpage du film est lui aussi similaire. Au final ce film est plus une alternative au premier qu’un film réellement différent, et comme malheureusement l’ensemble est un peu moins spectaculaire, et moins rythmé malgré vingt minutes de moins, l’impression est plus mitigée.
Sur la forme c’est très proche du 1. Le réalisateur change, mais cela ne change en fait pas grand-chose. Mandel n’était pas un maitre, et son remplaçant ne l’est pas non plus et n’offre pas de scènes d’action ou de plans réellement plus réussis et imaginatif que Mandel. The Substitute 2 dégage même une petite impression téléfilmique un peu gênante parfois, notamment à cause d’un final moins racé. Pour le reste, les décors sont très similaires, la photographie n’a rien de très recherchée mais ce n’est pas fondamentalement ce que l’on attend d’un film urbain de ce genre. L’effort sur la bande son ne se révèle malheureusement que dans le générique d’ouverture très prometteur, mais qui ne débouche sur rien de très notable ensuite.
Enfin, The Substitute 2 reste une suite regardable, mais moins bonne. Je crois qu’il est plutôt à visionner si vous ne connaissez pas le 1, comme une variante, et qu’il est dispensable si vous connaissez le métrage avec Berenger. Je lui accorde la moyenne, mais pas davantage.