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David S
24 abonnés
53 critiques
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4,0
Publiée le 15 août 2018
Très bon. l'ambiance de cette maison de redressement isolée est glaciale, les jeunes jouent parfaitement bien et juste. Un film à voir de toute urgence...
D'une rare intensité. Et pourtant j'ai mis du temps avant de lancer le DVD, comme toujours avec ce type de film, et je ne suis pas déçu du voyage. J'ai complètement été happé par l'atmosphère nordique, le ton glacial. Savant mélange entre le cercle des poètes disparus, Dog Pound, Doubt, Neds et Noi Albinoi... Le tout sur une BO de Sigur Ros s'il vous plait !. Un Film totalement maitrisé et bouleversant.
Un film qui nous entraine parceque mené energiquement sans mièvrerie ni attendrissement. Mais il faut se souvenir que les maisons de correction existaient en France jusqu'après guerre et qu'elles pouvaient être pire que ça.
Bon, les enfants jouent bien mais pendant plus d'une heure, il ne se passe presque rien. Cela ne capte pas autant l'attention que "Sleepers". Puis vient la fameuse révolte, bien reproduite : Les enfants face aux adultes, moins nombreux et surpris. Mais prendre d'assaut une île n'est pas sans conséquence, surtout avec les moyens du bord. Une belle mise en scène et une reproduction de l'époque où l'on sent vivement l'air glacé de ces pays. C'est le Nord...
Fort, vrai et intense, ce film est une histoire vraiment tristement véridique et nous montre à quel point la méchanceté gratuite peut mener à des débordements de violence. Les jeunes acteurs (qui n'en sont pas) sont tous excellents et cette histoire mérite d'être connue. Une vraie force se dégage de ce film et on n'est très heureux de ne pas avoir connu le sort de ces jeunes délinquants.
Sur les thèmes pas vraiment originaux du bagne d'enfants, de l'enfermement dans une île, de la révolte des prisonniers contre leurs geoliers, ce film tire son épingle du jeu en dépit d'un classicisme exacerbé dans le traitement cinématographique. Le décor sauvage et froid du grand nord norvégien, plutôt bien rendu par une image constamment bleutée et froide, la minceur des dialogues, le choix des comédiens contribuent à créer une ambiance de plus en plus délétère, qui peu à peu nous enveloppe et nous attire irrésistiblement vers le dénouement dramatique que l'on avait deviné toutefois sans peine. Pas un chef d'oeuvre, mais un film honnête et rustique qui a, tel un diesel dans le grand froid, mis un peu de temps à démarrer et qui ensuite nous emporte gentiment au bout d'une route sans surprise.
Un beau film intelligent (sur le fond comme sur la forme), efficace et bien construit, qui comporte quelques scènes "standard" du film de prison (même si il s'agit officiellement d'un internat - c'est là toute la force du film) et des personnages attachants chez les ado, et forcement horripilant chez les adultes (ici principalement représentés par le directeur et un maton/surveillant). Un 'voyage" prenant et un film vraiment réussit malgré quelques longueurs.
Malgré un sujet pas vraiment original, à savoir la dureté d' un camp de redressement pour mineur, ce film scandinave est une belle réussite. Un casting aux qualités d'interprétations indéniables, une réalisation sobre et distillant une atmosphère glaciale, pour un film non dénués de longueurs mais intéressant et intense. Tiré d'une histoire vraie, il ne se complait pas dans le voyeurisme à outrance, preuve de respect pour les personnes étant vraiment passées par Bastoy. Un film âpre mais efficace.
Ce film méconnu mérite vraiment le coup d œil !! il aborde une histoire vraie de deux jeunes hommes qui vont se lier d amitiés dans une maison de redressement norvégienne. Meme si le scénario s avère commun voire meme banale on ne peut que remarquer avec quelle sérieux , envie et véracité sont racontes les actions dans ce décor glaciales et hostile. donnant du poids au cote sentimentale touchant et très émouvant de cette amitié. On ne pourra que saluer la prestation de tous les acteurs et de la mise en scène dans ce décor uniforme et poétique. Jolie musique et en dénouement tragique difficile d oublier. Abordant aussi la question de l'utilite de la violence dans ces lieux strict ferme pour des personnes si jeunes? Cependant au dela de tous sa ce film est saisissant de froid comme de qualité. Loin d un chef d oeuvre mais remarquablement fait.
Film dur, âpre, glacial et terriblement humain. Une perle cinématographique tournée dans la neige glacée et le froid qui pince des enfants en recherche de paternité. C'est très beau, très sensible même si le sujet a déjà été traité. Une réussite !
1915, Erling, matelot sur un baleinier, après un homicide involontaire (bagarre ayant mal tourné ?) et Ivar, pour quelque peccadille sans doute, intègrent la maison de redressement de l'île norvégienne de Bastøy, dans le fjord d'Oslo, pour y devenir des numéros en uniforme : "C 19" et "C 5"- ils sont en effet tous les deux mineurs, et ce pénitencier pour enfants et adolescents est une alternative à la prison, où l'on se charge de les amender et de les "éduquer", à coups de privations et châtiments divers, dans l'arbitraire le plus total et sous la tutelle du luthéranisme le plus rigoureux. Mise en scène classique, épurée, et sans effets racoleurs ou même faciles, pour un scénario tiré de faits réels (travail des auteurs sur les archives de l'institution) - ce lieu indigne n'ayant fermé ses portes que dans les années 50.... Une histoire édifiante et infiniment triste (Ivar abusé par un maître d'internat se suicidera dans l'indifférence des autorités), mais aussi une très belle histoire d'amitié et de solidarité (entre Erling le rebelle qui arrive et Olav le chef de chambrée qui doit enfin partir - 6 ans de Bastøy pour avoir, à 11 ans, volé de l'argent dans un tronc d'église !). Ces deux-là vont s'évader ensemble : d'abord en imagination, Olav transcrivant le récit des prouesses fantasmées de harponneur d'Erling, digne héritier du capitaine Achab, à l'attention de sa soeur le croyant toujours en mer (il est analphabète) et pour de bon ensuite (alors qu'Olav a reçu son quitus !) à la faveur d'une révolte spectaculaire provoquée par l'injustice suprême du retour du pédophile (remercié par le directeur tardivement écoeuré, sa disgrâce n'est que de courte durée car il a barre sur ce dernier, coupable lui de concussion !). Images superbes déclinées en bleuâtre et grisé par un directeur de la photo inspiré et interprétation remarquable (acteurs inconnus à l'international, sauf le Suédois Stellan Skarsgard, impressionnant dans le rôle du directeur, vu par exemple récemment dans "Melancholia" et également grand comédien de théâtre) : deux atouts de plus pour une réalisation de qualité dont on regrettera la distribution française confidentielle (10 salles pour tout l'Hexagone) - les trois premiers longs métrages du réalisateur norvégien sont d'ailleurs toujours inédits dans notre pays. Ce "Révoltés de l'île du Diable" (compromis boiteux entre le titre original : " Kongen av Bastøy" - le roi de l'île de Bastøy - et le titre anglais "King of Devil's Island"), plusieurs fois récompensé aux Amanda 2011 (l'équivalent norvégien des Oscar) est à découvrir avec profit pour ceux qui en auront l'opportunité.
Une maison de redressement pour adolescents sur une île au large de la Norvège. L'histoire vraie d'une rébellion qui eut lieu en 1915 et nécessita l'intervention de l'armée. Sur des figures narratives attendues (brimades, tentatives d'évasion, solidarité des détenus ...), Les révoltés de l'île du diable frappe par sa rigueur, sa sécheresse de ton, son rythme lancinant et sa qualité d'interprétation (que des comédiens amateurs hormis deux adultes). Le film de Marius Holst, qui a valeur de documentaire, développe également une belle histoire d'amitié entre deux jeunes garçons, exacerbé par les épreuves, les mauvais traitements et le sadisme du surveillant en chef. La dernière partie, fuite éperdue sur la glace fragile qui recouvre la mer, est magnifique d'intensité. Une belle conclusion pour un film qui ne révolutionne pas le genre, mais l'illustre de manière incisive, âpre et efficace.