Un peu déçu par ce film qui propose le thème de la révolte d'enfants et de jeunes adultes dans une maison de redressement en Norvège. Si l'environement du film est original : île isolée en norvège recouverte par de la forêt, le scénario nous propose absolument rien de nouveau ou d'imprévisible. Je ne trouve rien d'exceptionnel à la photographie non plus. Un film correct sans plus.
Doté d'une photographie hivernale somptueuse, ce drame norvégien, hélas fort mal distribué, possède une ampleur indéniable et des qualités d'écriture très supérieures à la moyenne. D'un postulat classique, le cinéaste tisse sa toile avec maestria et n'enferme jamais ses personnages dans leur rôle initial. Les caractères et sentiments sont en mouvance à l'inverse eaux gelées des contrées arides ou ils se déploient. Le final, épique et bouleversant, souligne les trésors d'humanité et de courage de ces opprimés qui tentant de s'évader par l'imagination et la littérature trouveront dans l'amitié le seul rempart possible au rouleau compresseur froid et implacable tentant de les broyer. Magnifique. A voir absolument.
Les Révoltés de l'île du Diable (2010) est inspiré de faits réels et nous replonge au début du XXème siècle, en Norvège, en plein cœur de Bastøy, une maison de redressement pour adolescents (dernier refuge avant la prison). L’intrigue se déroule intégralement sur une île (qui fut acquise par l’Etat et où fut construit le pensionnaire qui accueillit ses premiers hôtes en 1900). Censé être le meilleur remède pour des adolescents violents ou délinquants (où ils pouvaient recevoir une éducation conforme aux critères de bienséance de l'époque, faisant de ce lieu, un exemple en terme de réinsertion sociale) très vite, le vernit ne tarda pas à s’effriter, laissant apparaître les nombreuses failles de l’institution (nombreux débordements, actes de violences, d’attouchements sexuels, rébellions générales, ainsi que plusieurs suicides qui furent pendant longtemps mis sous silence). La force de ce film, se trouve à la fois dans ses décors glacials (l’île est entourée par la mer et en période hivernale ne tarde pas à geler), la rudesse du climat, ajoutez aux conditions de détentions (inhumaines), cet Alcatraz nordique nous fait parfois penser à un goulag. Une reconstitution minutieuse, parfaitement mise en scène et interprété avec beaucoup de justesse. Mention spéciale aux deux jeunes acteurs principaux, à savoir Benjamin Helstad (C-19) & Trond Nilssen (C-1), aux côtés des deux seuls acteurs professionnels (Stellan Skarsgard & Kristoffer Joner).
La meilleur surprise de 2011 vient du froid. Sorti dans une toute petite poignée de salles, de manière très confidentielle, "Les Révoltés de l'île du Diable" (quel titre aguicheur!) revient sur un événement peu glorieux de l'histoire de la Norvège et s'inscrit dans la droite lignée des films de prisons pour délinquants juvénile. On y trouve d'ailleurs quasi tous les passages obligés de ce genre de film et en apparence la réalisation de Marius Holst reste très sage et classique. Mais finalement ce classicisme est plutôt une retenu bienvenue : pas question de faire dans le sensationnel, dans le faussement choquant (on est pas dans le Dog Pound de Kim Chapiron), ici on préfère suggéré plutôt que montrer et on comprend très bien. Mais au delà de l'histoire, c'est d'abord les images qui parlent par elles mêmes : la nature sauvage, hostile, hivernale, ces paysages fabuleux, cette mer glacée, ce paquebot qui émerge de la brume à la fin du film... les décors sont somptueux mais sont aussi dangereux (si ce n'est plus) que les gardiens. Le scénario, lui, est typiquement norvégien : ce jeune détenu qui refuse de courber l'échine est un personnage typiquement norvégien; et c'est aussi l'un des point fort de l'histoire, ce gout de la rébellion (et de l'espoir donc) qu'il propage progressivement dans le camp et qui culminera dans une révolution finale aussi belle qu'elle sera lourde de sens et accompagnée d'un souffle épique et dramatique aussi puissant qu'une tempête boréale. Et au milieu des conditions de vie difficile se tisse une étrange et joli histoire d'amitié, paradoxale, entre le jeune rebelle et l'un de ses camarades, Olaf, celui qui n'a jamais remis en question les ordres, ni la soumission et qui progressivement est gagné lui aussi par la contestation. Dommage donc qu'il soit passé aussi inaperçu parce que ce petit "Roi de Bastøy" est surement le plus beau film de l'année, loin devant ses concurents.
Poignant, bouleversant...sont les seuls qualificatifs qui me viennent. Mise en scène sobre, musique envoûtante. Un film terrible, magistral dont la fin est d'une tristesse infinie.
Un film magnifique, dommage qu'il se termine comme ça, attention gros spoiler : spoiler: on aurait aimé que le garçon ne meurt pas..mais bon c'est bien là l'injustice de la vie ..A voir
J'ai vu là, un très bon film dans son genre (drame) il est vrai qu’il commence début du vingtième siècle, la vie était autrement que maintenant les punitions pour délinquance étaient nombreuses, pour de tout petits larcins quelques soit l'âge, ils étaient envoyés en maison de correction au régime des plus strictes que maintenant les grands délinquants adultes ne subissent même plus. Ce film rapporte la vie d'un de ces camps de redressement avec son régime excrément dur, la vie dans le nord et le froid, des gardiens d'une extrême dureté face à certains jeunes, un directeur impitoyable et son adjoint plus vicieux encore, une vie à découvrir, car très bien interprété par de jeunes acteurs de talent. À cette époque tout était dur en cas de forfait et aujourd'hui la loi est trop molle pour des cas mêmes graves, les salopards d'aujourd'hui devraient faire un retour en arrière pour savoir comment était la vie à cette époque. J'ai super bien aimé ce film qui retransmet bien l'autorité de l'époque. À voir.= Je note 5 étoiles sur 5.
simplicité du scénario, rigueur de la mise en scène ,mis à part quelques scènes de violence , sobre intérpretation des acteurs, beauté des payasages nordiques font un film parfait ; devant tel film on ne peut être qu'admiratifs
En dehors de porter à notre connaissance cet évènement grave qui s’est produit en 1915 sur l'ile de Bastoy, ce film ne présente quasiment aucun intérêt tant il est mal filmé et mal raconté. Ne comprenant pas le norvégien, je n'ai pu m’appuyer que sur les sous- titres très certainement insuffisants. L’allégorie de Jonas et la baleine mélangée à l'histoire imaginaire et dramatisée de Erling le dur d' Ivar le mou est d'un mauvais gout absolu et en plus mal compréhensible. Tant de films sur un sujet comparable existent déjà, les révoltés de l’ile du diable me parait inutile et comme, question cinéma, il’est nul, il devient indéfendable. La fin, évidemment spectaculaire avec l’arrivée du cuirassier et des dizaines de fusiliers marins armés, est elle-même gâchée par une scène de noyade quasiment identique à celle tournée par Cameron lors du naufrage de son film ‘’Titanic’’ ; difficile de ne pas croire à un plagiat. Le cinéma norvégien n’est pas bien riche en œuvres ayant franchi les frontières mais il doit bien contenir quelques perles rares, je vais essayer d'approfondir.
Mouais, c’est une histoire vraie et c’est bien à peu près tout ce qui compte dans ce film. Pourtant l’idée était alléchante, un établissement pour jeunes délinquants avec Stellan Skarsgard dans la peau du directeur, je m’étais imaginé un scénario à la « Sleepers » mais on en est très loin. On sent un climat, une atmosphère pesante assez bien rendue et on s’attend vraiment à découvrir une atrocité ou quelque chose de sordide mais mis à part quelques tapes sur les doigts et une soit disant relation charnelle entre un maitre et un jeune freluquet dont on ne saura rien de la véracité, on peut dire qu’il ne se passe pas grand chose. Pourtant décors, costumes, casting, tout est très bien filmé avec une belle photo mais jamais le scénario ne décolle et j’ajouterai un point négatif sur la musique qui ressemble plus à une brise de passage sans le moindre effet. Bref, déçu, je ne vous le recommande pas…