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    Nightmare Detective 2
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 avril 2012
    Bouzi Bouzouf aime « Nightmare Detective » de Shinya Tsukamoto. Ah ! Bouzi Bouzouf se souvient, à la fois avec une larme à l'oeil et un frisson glacial le long de son corps, de ce jour de mars 2001 où il eut affaire pour la première fois à ce Monsieur Zoukàmoto. Le film s'appelait « Tokyo Fist » et Bouzi s'installa tranquillement dans un siège, content de découvrir un réalisateur japonais underground totalement inconnu chez nous (ce que Bouzi ne savait pas alors, c'est qu'il était aussi un inconnu au Japon). Six personnes à peu près allaient assister à la séance. À la fin de la projection, il n'en restait plus que deux, dont Bouzi Bouzouf, qui, traumatisé, se trouvait quasiment dans une position foetale au fond de son fauteuil ; il avait l'impression qu'un TGV lui était passé dessus. « Tokyo Fist » était en effet un bulldozer filmique ravagé, déviant, malsain, étouffant, ultra violent, mais aussi complètement fascinant dans sa frénésie, ses excès et sa singularité. Bouzi n'avait jamais vu un truc pareil. Et en s'intéressant par la suite à d'autres oeuvres de Tsukamoto (l'hallucinant « Tetsuo », l'inénarrable « Tetsuo 2 », le très beau « Bullet Ballet »), il constata qu'elles présentaient la même personnalité que « Tokyo Fist » : barrées, outrancières, chaotiques mais inclassables, uniques et dotées d'une ambiance fabuleuse, à la fois poisseuse et hypnotique. « Nightmare Detective » propose un visage similaire, même si sa narration est un peu moins déstabilisatrice que celles des oeuvres expérimentales de Tsukamoto. Son final est toutefois très hermétique mais il faut se laisser porter par sa beauté plastique plutôt que de chercher à le rationaliser. Ténébreux et radioactif, cette espèce de polar fantastique peut sembler d'un pessimisme et d'un nihilisme déprimants. Il s'agit d'un trompe-l'oeil : en flirtant sciemment avec la mort, les personnages cherchent au contraire à s'inscrire pleinement dans la vie. C'est là une thématique constante de l'oeuvre de Tsukamoto.
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