Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
CH1218
196 abonnés
2 861 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 14 avril 2019
Le pornographe Larry Flynt use et se défend sans aucune limite de son droit de liberté tel que décrit dans le premier amendement de la Constitution. Choquant l’Amérique puritaine à travers notamment sa magazine Hustler, ce personnage haut en couleurs eu de nombreuses démêlées avec la justice, ce qui nous vaut quelques scènes parmi les plus cocasses de ce biopic. Du pain béni pour Woody Harrelson qui trouve en ce provocateur l’un de ses grands rôles. Alors qu’Edward Norton brille lui en avocat fidèle, la grande surprise vient surtout de Courtney Love. Elle est juste énorme dans ce très bon film Milos Forman. A noter le caméo du vrai Larry Flynt qui, en interprétant un juge, "se condamne" à plusieurs années de taule.
Un film plutôt « bureaucratique » On attendait autre chose. Du genre plus osé quoi mais c’est très théorique, accès sur le judiciaire et notamment fortement long et ennuyeux
Un film exhubérant, fort , on sent la patte de Milos Forman , cinéaste au tempérament affirmé et au grand talent. Il s'attachera surout ici à défendre la liberté d'expression, Au delà du goût de Larry Flynt pour l'érotisme et ses publicaiton de revue para-porno, c'est sa soif et son combat pour la liberté de publicaton que le film va décrire.
Un film qui doit beaucoup à l'interprétation de Woody Harrelson, dont le jeu "j'en-fiche" s'accorde impeccablement au personnage de Larry Flint. On rit de son cynisme délicieux, on est (ou pas) choqués par les propos tenus lors des procès pour atteintes aux moeurs de ce truculent pornographe et on suit sa vie comme une découverte d'un homme connu aux États-Unis mais inconnu en France. Milos Forman est fidèle à sa mise en images réussie, parfois un peu "old school" mais qui en fait tout son charme, et les dialogues qu'il pose sur les lèvres de son personnage résonnent de crédibilité et de spontanéité. Un peu long sur la deuxième partie du film, on ne regrette tout de membre pas sa leçon sur ce personnage atypique aussi farfelu qu'intelligent. Peut-être le meilleur rôle de Woody Harrelson, en tout cas celui qui l'a fait connaître et celui que le concerné préfère. La musique du générique, déjà entendue dans le film, reste en tête et nous procure un petit plaisir nostalgique. Un peu long, mais une découverte intéressante bien mise en images et (très) bien interprétée.
En réalisant un biopic sur Larry Flynt, Milos Forman s'attaque à une figure transgressive puisque le célèbre pornographe a enchaîné les scandales et s'est semble-t-il délecté des procès qui ont suivi. Loin de condamner son personnage, Forman prend au contraire sa défense et assume sa position en faisant valoir les arguments mêmes de Flynt. Si ce dernier est représenté comme une pure attraction de fête foraine – les scènes de procès sont d'ailleurs de plus en plus délirantes – il joue un rôle déterminant dans la lutte pour la liberté de la presse. En admettant que les images pornographiques ne sont pas plus choquantes que celles meurtrières qui circulent dans les journaux sous l'administration Reagan et en faisant passer ses insultes personnelles à des hommes d'église respectés comme de simples dessins parodiques, Larry Flynt emploie la démagogie, attire l'attention sur lui sans forcément vouloir changer les mentalités. C'est son avocat, campé par un très bon Edward Norton, qui se charge de recentrer le débat autour du droit à la publication en mentionnant le premier amendement de la constitution et qui évite ainsi à son irrésistible client farcesque de lourdes peines. Fort de son acuité politique, le film gagne aussi en émotion quand il traite du couple Larry-Althea en dévoilant une tendresse qui contrebalance la vulgarité ambiante. Si la densité de "Larry Flynt" est passionnante, elle reste malgré tout organisée dans un ensemble très linéaire, soucieux de cocher touts les moments-clés de la vie de son personnage, un bémol notable au sein d'un biopic somme toute mené par un regard original.
Larry Flynt est une bonne biopic de deux heures sur le Pornographe Flynt et son combat sur la liberté d'expression et le développement de la pornographie au États-Unis dans les années 70. Woody Harrelson incarne brillamment le rôle de ce pornographe montrant une œuvre de qualité de la part de Forman qui nous avait déjà charmé avec Amadeus ou encore Vol au dessus d'un nid de coucou. A la fois émouvant, provocateur et drôle ce film au scénario maitrisé est portée par de très belle scènes et des procès hors-normes
"Larry Flynt" dresse le portrait du célèbre pornographe américain. Ce biopic retrace le parcours d'un businessman grandement respectable (même si les conservateurs puristes le verront autrement) aux ambitions parfaitement défendables, et au combat en faveur de la liberté d'expression grandement honorable. Un personnage anti-système certes, avec un appétit pour la provocation et un comportement dérisoire en permanence, laissant paraître une grande immaturité au premier abord, c'est pourtant bel et bien un personnage sensé et réfléchi qui nous attend, se battant pour ses convictions, et ce dans un soucis d'égalité et de liberté. Argent, drogue, sexe, tribunaux, emprisonnement, attentat à sa personne, paralysie, bienvenue dans la vie mouvementée du créateur de Hustler !
Dans ce biopic, Milos Forman dresse le portrait d'un homme hors-norme, excentrique et provocateur. Ce portrait est celui de Larry Flynt, un magnat du monde de la pornographie. Je ne sais pas si le film est fidèle aux événements passés et si la personnalité du Larry fictif colle avec celle du véritable Larry mais on peut dire que les frasques de ce dernier assurent un divertissement continu. Les dialogues sont intelligemments écrits et drôles offrent de belles joutes orales durant les procès. Il ne faut pas oublier la réflexion portée par Larry Flynt et relayée habilement par Forman; à savoir jusqu'où s'étend la liberté d'expression surtout dans un pays libéral comme les Etats-Unis. Cette thématique, toujours d'actualité, vaut aussi pour de nombreux autres pays comme la France (on pense, par exemple, aux caricatures de Charlie Hebdo). "Larry Flynt" est une oeuvre complète qui n'oublie pas l'émotion et qui est, en plus, parfaitement porté par son casting. Très bon.
C’est l’histoire de Larry Flint, de ses débuts comme tenancier, avec son frère, d’une boite de strip-tease à Cincinnati (Ohio) jusqu’à ses démêlés avec la justice en raison du caractère pornographique de sa revue mensuelle « Hustler » (que l’on peut traduire par arnaqueur, mais aussi par prostituée, giton !) qu’il créa en 1974 afin de concurrencer « Playboy ». Il publia, d’ailleurs, en 1975, des photos de Jacky Onassis nue. Son 1er procès a lieu en 1977 à Cincinnati et l’oppose au financier Charles Keating qui a l’appui des ligues de vertu. Il fait un cours séjour en prison. Il fait ensuite la rencontre de la sœur de Jimmy Carter (alors président des Etats-Unis), très croyante et se convertit au christianisme. En 1978, un extrémiste lui tire dessus à la sortie d’un tribunal, le rendant paraplégique. Le 2e procès a lieu en 1983 car le F.B.I. veut connaitre l’origine d’une cassette qu’il possède et mettant en cause l’homme d’affaire John DeLorean dans un trafic de cocaïne. Le 3e a lieu en 1987 car il a diffusé une parodie de publicité pour une boisson alcoolisée en faisant référence aux pratiques incestueuses (fausses) du pasteur Jerry Falwell. Cela le conduira jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis qui, finalement, l’acquittera, le 1er amendement de la constitution américaine permettant la liberté d’expression, y compris de dire n’importe quoi et sans intérêt pour le débat public. Malgré ses 129 mn, le film se laisse voir car , même si le personnage de Larry Flint (joué par Woody Harrelson, 35 ans) est peu sympathique car arrogant et sans respect pour ses employés, sa femme (Althea Leasure, qui mourra du SIDA, jouée brillamment par Courney Love, 32 ans et veuve de Kurt Cobain depuis 2 ans) et son avocat (joué par Edward Norton pour lequel c’était son 3e film) sont des personnages tout aussi intéressants. On retrouve le goût de Milos Forman pour la musique classique : il insère un air de « Tannhäuser » de Richard Wagner lors d’un discours de Larry Flint défendant le sexe contre la guerre et la violence ainsi que le « Stabat mater » d’Anton Dvorak. .
Les scénaristes Alexander et Karaszewski sont incontestablement les champions d'écriture de biopics, sur toutes sortes de personnalités, plus ou moins connues. Et alliés à un grand cinéaste comme Forman, spécialiste de l'ambition et de l'emportement humain, ça ne peut que marcher. L'histoire, centrée sur Larry Flynt, crée un parallèle avec la notion de liberté de création, dans un contexte assez troublant, entre le changement et la révolution des moeurs ( années 70 ) et reprise en main de la société ( années 80 ). Les personnages principaux, Harrelson et Love, montrent bien cette folie qu'ont ceux qui, à partir d'une petite réussite commerciale, veulent tout faire pour gagner plus. Cette soif se voit à travers des éléments exagérés par Forman, sur la tenue de la femme de Flynt, sur son palais à la richesse infinie, et une musique assez semblable au style de Mozart sur des moments puissants. Le montage joue aussi le jeu, les coupes rapides sur plusieurs visages, notamment pendant les séquences de tribunal, renvoient aux photos flashs des magazines. Les raccords des avions et voitures ( sur l'envol du héros, signifié par un aigle sur un son de réacteur ) sont remarquables. Traitant à la fois l'ascension dangereuse d'un directeur de magazines osés et l'absurdité des ambitions confondant renouvellement et provocation, le film de Forman est solide et très intéressant sur ces sujets.
Puissant voilà le premier mot qui vient à l'esprit. Woody Harrelson est cynique, drôle et touchant, parfait. Courtney Love n'est pas bonne, elle est juste énorme très bien accompagné par un Edouard Norton très profond. L'historie est captivante avec en fil rouge une idylle très prenante, une vraie complicité très bien retranscrite. On en redemande et on dit bravo.
Milos Forman propose ici un biopic du pornographe Larry Flint, personnage haut en couleur, qui va par son business du sexe participer au débat et au combat pour la liberté d'expression aux Etats-Unis. Je trouve le film fatiguant à la longue mais surtout trop provoc. Vous allez me dire: un film sur un pornographe...vu le sujet...c'est un peu beaucoup normal que ce soit déjanté et "scandaleux". Certes mais si le sujet l'est par essence, je trouve que Milos Forman en surjoue trop. Comme ces artistes "sulfureux": écrivains, musiciens...qui agacent à force "d'appuyer" "constamment sur cette étiquette "regardez quel rebelle je suis !" Le film me fait cet effet. Le sujet de fond est déjà "olé olé", Forman aurait donc du selon moi tempéré par une certaine réserve formelle au lieu d'en jouer et de l'accentuer. Niveau acteur je me concentrerai sur woody Harrelson qui n'est définitivement pas mon acteur préféré. A l'instar de son interprétation dans "tueur né" , il cabotine beaucoup trop à mes yeux. Encore une fois on me rétorquera: pas facile de faire dans la sobriété quand on doit interpréter un zigoto comme Larry Flint. Et une fois encore je repondrai que Woody, comme Forman dans la forme, surjoue beaucoup trop "l'énergumène" dans son interprétation. Bon le film se laisse voir et ç'est du Forman donc ça reste honorable, mais c'est pour "bibi" le moins bon film du réalisateur Américano-Tchèque...du moins pour l'instant je ne n'ai pas encore fait le tour complet de sa filmographie.
Jusqu'à quel point le Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique peut défendre et assurer la liberté d'expression? Porno, grossièreté, égocentrisme, intolérance, troublion, provocations, bien-pensants, convenance, respect des institutions, liberté. Quelques soient les causes et les conséquences, "Larry Flynt" par M.Forman n'a qu'un seul objectif: mettre à mal le pilier de l'institution Américaine sous fond auto-biographique d'un de ses citoyens des plus réactionnaires et immoraux. Le réalisateur ne peut résumer la vie de cet homme controversé (à juste titre?) en à peine 2 heures tant il y aurait à dire et à montrer, mais ceci n'est pas le sujet de ce film. Biensûr que certaines scènes sont provocantes et que le personnage public est antipathique, M.Forman joue avec notre morale pour remettre en cause notre jugement face aux jugements. Mais il s'attache aussi à l'homme, ses failles, son combat, ses blessures, sa femme, sans pour autant glorifier le personnage. Ses images, ses cadrages, ses décors, le rythme, un scénario millimétré, un sujet controversé, des acteurs inspirés: M.Forman réalise un grand film. Mentions spéciales à W.Harrelson particulièrement inspiré et à Courtney Love poignante. Nous ne regarderons plus un magazine porno de la même manière .....