Larry Flynt s’est confronté en dehors du grand écran à une sacrée polémique identique à celle racontée dans le film, lors de sa sortie en France. L’affiche présentant Larry Flynt dans une position de crucifixion en lieu et place d’un sexe féminin, a soulevé une divine colère d’un certain nombre d’associations, qui ont porté plainte contre le réalisateur Miloš Forman. L’affiche sera changée pour la distribution en salles, mais preuve par l’exemple que le sujet, y compris chez nous était bien brûlant. Oliver Stone en est le producteur et sa patte est ici évidente, aussi bien pour les fans que pour les détracteurs. On y retrouve les codes assez convenus du biopic avec en toile de fond un brûlot bien senti contre les censeurs. Certes, si le classicisme est un peu inévitable dans le genre, avec notamment une forme de morale qui condamne la morale…
Larry et ses revues ne sont qu’un miroir fêlé des contradictions d’un pays, qui ne sait pas se regarder dans les yeux. C’est dieu contre le diable, avec l’état bien englué, qui tente d’arbitrer entre les amendements de la constitution et l’ancrage religieux d’un pays où le président prête serment sur la bible. Et car nous sommes tous des sales bêtes, si la constitution protège la pire des sales bêtes, alors elle nous protège tous…
La mise en scène est foisonnante et foutraque, mais surtout permet de tenir les 2H10 avec une belle facilité. Elle accompagne surtout la folie tournoyante de Larry, ce que la caméra fait excellemment, avec une photographie intense, et des successions de vignettes sur un rythme assez endiablé.
Au final, Larry Flint en fait beaucoup, parfois trop très certainement, mais le caractère outrancier du sujet ne pouvait pas se faire dans un traitement cinématographique linéaire. On se divertit beaucoup, à l’américaine, et clairement, on passe un très bon moment de cinéma, même des années après.
C’est l’histoire de Larry Flint, de ses débuts comme tenancier, avec son frère, d’une boite de strip-tease à Cincinnati (Ohio) jusqu’à ses démêlés avec la justice en raison du caractère pornographique de sa revue mensuelle « Hustler » (que l’on peut traduire par arnaqueur, mais aussi par prostituée, giton !) qu’il créa en 1974 afin de concurrencer « Playboy ». Il publia, d’ailleurs, en 1975, des photos de Jacky Onassis nue. Son 1er procès a lieu en 1977 à Cincinnati et l’oppose au financier Charles Keating qui a l’appui des ligues de vertu. Il fait un cours séjour en prison. Il fait ensuite la rencontre de la sœur de Jimmy Carter (alors président des Etats-Unis), très croyante et se convertit au christianisme. En 1978, un extrémiste lui tire dessus à la sortie d’un tribunal, le rendant paraplégique. Le 2e procès a lieu en 1983 car le F.B.I. veut connaitre l’origine d’une cassette qu’il possède et mettant en cause l’homme d’affaire John DeLorean dans un trafic de cocaïne. Le 3e a lieu en 1987 car il a diffusé une parodie de publicité pour une boisson alcoolisée en faisant référence aux pratiques incestueuses (fausses) du pasteur Jerry Falwell. Cela le conduira jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis qui, finalement, l’acquittera, le 1er amendement de la constitution américaine permettant la liberté d’expression, y compris de dire n’importe quoi et sans intérêt pour le débat public. Malgré ses 129 mn, le film se laisse voir car , même si le personnage de Larry Flint (joué par Woody Harrelson, 35 ans) est peu sympathique car arrogant et sans respect pour ses employés, sa femme (Althea Leasure, qui mourra du SIDA, jouée brillamment par Courney Love, 32 ans et veuve de Kurt Cobain depuis 2 ans) et son avocat (joué par Edward Norton pour lequel c’était son 3e film) sont des personnages tout aussi intéressants. On retrouve le goût de Milos Forman pour la musique classique : il insère un air de « Tannhäuser » de Richard Wagner lors d’un discours de Larry Flint défendant le sexe contre la guerre et la violence ainsi que le « Stabat mater » d’Anton Dvorak. .
Une bonne réflexion sur ce terrible aphrodisiaque qu'est l'argent et la fracture morale de notre société - on ne peut + actuelle ! - : Le " X " n'a en effet & bien souvent que peu de messages à faire passer...
Ce Larry Flint est un excentrique au plus au point mais c'est ça qui est excellent. Il ne sait plus quoi inventé pour se donner en spectacle et cracher sur cette Amérique aux apparences puritaines et à la justice douteuse. Et puis enfin un homme qui a contribué à l'expansion de la libéralisation sexuelle. Courtney Love est surprenante, il est dommage qu'on l'ai peu vu dans d'autres films. Ce personnage est attachant et à la fin, chaque fois que je le vois, je ne peux m'empêcher de verser une larme.
J'aime bien ce film politique car il défend la liberté d'expression. Il nous montre le parcours de Larry Flynt, comment il s'est défendue contre la justice. Il y a des rebondissements durant toute l'oeuvre. Et montre que la luxure dans les magazines n'est pas pire que la guerre. Une réalisation intelligente. Milos Forman a d'ailleurs beaucoup de talent. Edward Norton joue super bien le rôle de l'avocat. Origine d'une histoire vraie on retrouve le vraie Larry Flynt dans le rôle du juge. Moi personnellement je n'aime ce qu'il fait dans les magazines mais c'est quand même sa liberté.
Woody Harrelson est décidément abonné aux rôles de types "spéciaux", alcooliques ou controversés. Ce qui tombe merveilleusement bien pour Milos Forman qui s'intéresse à Larry Flint, une figure du porno américain qui s'est battu pour défendre les droits et valeurs des magazines pour adulte, notamment celui-là même lancé par Flint, Hustler. Plus qu'une simple Biopic, c'est un message époustouflant que veut dévoiler Forman au travers de tout ce qui a été vu comme immoral à une époque ou les USA étaient d'un puritanisme à faire passer le Pape pour un débauché. Larry Flint s'affirme comme le défenseur de tout ou presque tout ce qui est indéfendable que ce soit la pornographie, la diffamation. Il offre des parodies de justice et s'attaque à une religion chrétienne toujours très conservatrice. Le passage devant la cour suprême de l'avocat Isaacman joué par un jeune mais déjà excellent Edward Norton est tout bonnement cultissime au même titre que d'autres immenses moments du cinéma. "Larry Flint" nous rappells surtout ô combien Milos Forman est fantastique
Pas terrible. Le film ne tient que par le jeu des acteurs et la grande cause de liberté d'expression défendu. A souligné la prestation du jeune Edward Norton.
Le véritable atout du film est son acteur principal : Woody Harrelson (dans l'un de ses meilleurs rôles) qui incarne Larry Flynt, personnage atypique qui s'est battu pour sa liberté d'expression durant de longues années passant par la case prison et centre psychiatrique sans lâcher ces convictions. Le personnage m'a beaucoup plu et j'espère que presque tout ce qu'on voit est véridique, Woody Harrelson, bien déjanté, nous fait rire et parfois nous touche. Un film qui alterne procès plutôt originaux, gestion de l'entreprise du magazine, moments entre Larry Flynt et sa femme, etc... Tout ce qui place ce film au statue de "bien". A noté les bonnes interprétations des seconds rôles (Edward Norton très bon comme toujours et Courtney Love, très convaincante en fille un peu barré reconvertie en drogué !)
Un bon cru signé Forman.Les acteurs sont épatants, et je me suis bien marré...Mais attention! Flint est présenté sous un aspect beaucoup trop idéalisé! C'est peut être pour cela que, pour moi, ce film n'est rien d'autre qu'un très bon divertissement où le "message profond" de la liberté d'expression peine à passer...A voir et à revoir tout de même...
Larry Flynt est une bonne biopic de deux heures sur le Pornographe Flynt et son combat sur la liberté d'expression et le développement de la pornographie au États-Unis dans les années 70. Woody Harrelson incarne brillamment le rôle de ce pornographe montrant une œuvre de qualité de la part de Forman qui nous avait déjà charmé avec Amadeus ou encore Vol au dessus d'un nid de coucou. A la fois émouvant, provocateur et drôle ce film au scénario maitrisé est portée par de très belle scènes et des procès hors-normes
Pas de surprise pour cette biographie plus ou moins fidèle de Larry Flynt, pornographe renommé qui a lutté toute sa vie pour la liberté d'expression et la légalisation supérieure de la pornographie. Ce n'était pas vraiment un sujet facile de réaliser un film sur un pornographe tout en le rendant tout public. Et Milos Forman y est arrivé. En effet, en un peu plus de deux heures, on ne voit presque pas de corps nus ou d'actes sulfureux. Pari gagné donc car, en plus, cette biographie plaie et est distrayante. Même si la première partie est nettement plus intéressante que la seconde partie où Larry Flynt pète les plombs, le film quant à lui possède la même saveur. Woody Harrelson est quant à lui excellent dans le rôle du protagoniste. On ne peut malheureusement pas vraiment dire ça de Courtney Love qui perd pied au bout d'une heure de film. Enfin Edward Norton est brillant, est-il nécessaire de le répéter ? Bref Larry Flynt n'est pas une oeuvre sulfureuse gratuite, c'est avant tout une biographie intéressante qui ne parle pas uniquement de pornographie mais aussi de liberté d'expression.
Je dois dire que L.Flint est un sacré phénomène, si du moins tout est vrai dans ce film. En tout cas je me suis bien marré: W.Harrelson se lâche bien et son enthousiasme est communicatif. Une réussite.
J'ai loué le film en DVD que j'ai vu hier soir. J'ai vu un chef d'oevre. Même si on n'adhère pas forcement à ce que représent Larry flint, Milos forman n'est pas du tout tomber dans la vulgarité. Il a fait de du personnage bien controversé de larry flint un héros cinématographique. Les acteurs sont parfait ainsi que les seconds rôles. Merci Monsieur Formann pour cette excellente soirée cinéma à domicile. Mon seul regret, pourquoi je ne l'ai pas vu avant. Le film a voir et a avoir dans sa vidéothèque. JCBILOU