Après quelques passages dans du cinéma sérieux (GAL, Pars vite et reviens tard, Un homme et son chien) et la petite comédie (4 étoiles), Le Mac marque le grand retour de José Garcia à la comédie d’envergure (je sous-entends « blockbuster » français), en tant que personnage principal. Et il faut bien l’avouer : la bande-annonce avait de quoi mettre l’eau à la bouche ! Cette dernière promettant rires et efficacité ! Est-ce finalement le cas ?
Gilbert Chapelle est un employé de banque parisien sans histoire. Suite à un meurtre accidentel (qui était une mise en scène), il est entrainé par la police à se faire passer pour son frère jumeau Ace, un mac des milieux mafieux marseillais, il doit infiltrer un coup que son boss Mendès prépare avec un colombien dit le Condor, et aussi rencontrer sa... famille.
Le risque avec ce genre de film est que tous les meilleurs moments peuvent être dévoilés dès la bande-annonce. Et cette dernière le laisser présager ! Fort heureusement, tout ce qui est montré dans la vidéo ne constitue en réalité que les 15 premières minutes ! A savoir la transformation du pathétique Gilbert Chapelle en Ace. Et aussitôt après, le délire peut commencer ! Malheureusement, les fous rires attendus ne viendront jamais, le film tournant du côté du grotesque qui fait sourire. Il n’y a pas à dire, Le Mac se lâche en situations et quiproquos improbables. Mais personnellement, j’aurais préféré rire aux larmes plutôt que de regarder le film seulement sans déplaisir. La faute à un humour bien trop appuyé. Mais bon, tant que ce n’est pas aussi gras que dans des comédies américains à la American Pie !
Non, si Le Mac se regarde avec une certaine malice, c’est bien grâce à sa distribution. Et il est étonnant de voir que pour un tel film, chaque comédien se montre à la hauteur. En premier, José Garcia, qui transfère son impressionnante énergie (ah ça, pour se lâcher, il se lâche !) à l’ensemble du film. Grâce à cela, Le Mac se suit et se montre à nous comme un gros délire à la française ! En face de lui, le toujours plaisant Gilbert Melki, déjà complice dans La vérité si je mens !, qui s’éclate à fond en nous sortant sa mythique tête aux sourcils froncés du cousin Abibtbol. Et véritable surprise de ce casting, Carmen Maura, qui ne semble perdue à aucun moment, et qui semble prendre son pied à jouer les mamans mafieuses !
Je parlais de l’énergie que transmettait José Garcia au film. Si vous n’êtes toujours pas convaincus, et bien regarder attentivement la mise en scène. D’accord, elle n’est pas un modèle, reprenant de grands classiques du genre (la caméra extérieur fixant une habitation où tout s’entend, le split screen, la caméra de travers pour montrer l’importance du personnage principal…). Mais elle reçoit cette énergie et la partage avec une très grande générosité (jusqu’au montage) pour ne pas ennuyer le spectateur une seule seconde !
En clair, Le Mac se montre être plutôt pauvre en rire que prévu. De ce côté-ci, c’est loupé ! Mais le film peut remercier sa distribution et sa très grande efficacité pour capter notre attention et ne pas faire partie des navets que la comédie française à vue ces dernières années. Et puis, on ne peut cracher sur le fait de voir un José Garcia en grande forme !