Depuis quelques temps les comédies françaises faisaient grises mines tant celles-ci partant pourtant d’une bonne idée étaient vite dépassés lorsque cela consistait à écrire une histoire pouvant tenir 1h30. Voici donc un film qui va redonner quelques punchs à un genre dont les français n’ont pas à rougir. Le premier argument de ce film est donc la présence de José Garcia qui porte de façon sur le film sur ces épaules, on ne l’avait pas vu depuis quelques temps dans une comédie, il réussit donc son retour en beauté avec un film digne de sa carrure et de son talent. Le Mac corrige donc le tir dans ces tristes comédies qui portent certes des têtes d’affiches alléchantes mais qui pour bien souvent ne collent pas à l’univers de ce que l’acteur est capable de faire, avec le Mac, on est donc totalement à l’opposé de ce principe, José Garcia habitant le personnage du début à la fin et dès les premières minutes d’apparitions, on voit qu’il a pris un malin plaisir à tourner dedans.
Pour sa première réalisation, Pascal Bourdiaux réussit donc son entrée dans le monde certes joyeux mais dur des réalisateurs perdurant dans la comédie, en tout cas c’est tout ce qu’on lui souhaite. Sur une idée de Thomas Gilou et produit par le nouveau « parrain » du cinéma français : Thomas Langmann. Le Mac permet donc à José Garcia, parti se réfugier durant quelques années dans des films plus dramatiques comme G.A.L ou encore Pars vite et reviens tard. Ce nouveau réalisateur est donc comme Thomas Gilou, Fabien Onteniente… à savoir qu’ils ont réussi à cerner et utiliser au mieux la personnalité de José Garcia, certes son humour, très communicatif peut finir lassant à la longue mais les scénaristes ont réussi le pari de nous tenir en haleine tout au long du film, ne doutant pas une seconde que Garcia en fait trop, notamment avec des gags bien écrits et bien ficelés mais aussi par le fait que José Garcia incarne deux personnages littéralement différent sauf sur le plan physiques. Le tout aidé par des situations bien marrantes comme la scène dans le restaurant japonais, la danse dans la boite de nuit, la scène de combat entre le héros et son chien… et des phrases bien drôles comme « t’as vu comment je l’ai calmé celui-là ? Allez hop, plié, position magasin ». Les acteurs secondaires sont aussi de la partie comme Gilbert Melki qui exécute aussi un joli retour en réitérant entre autre l’humour froid qu’il avait déjà utilisé dans La vérité si je mens. On ressent donc un réel travail, que ce soit dans l’utilisation dans chacun des plans du format scope ou une utilisation réfléchie de la caméra ne sombrant à aucun moment dans le m’as-tu vu. le film n’est certes pas un ovni dans le sens de la réalisation et du scénario mais montre que certains français dans la profession arrivent encore à sortir de bonnes idées, bien qu’on retrouve quelques maladresses mais rien de bien renversants, comme l’utilisation inutile de la chanson Kung-Fu Fighting ou encore la dernière scène partant dans le « too much ». On a donc droit à un scénario classique qui dès les premières minutes ne laissent pourtant rien présager de bons, les scénaristes faisant le choix d’accumuler les ellipses, on ne sait ainsi pas comment les policiers ont réussi à mettre la main sur Gilbert, on reste donc en suspend avec plein de questions mais on comprend très vite que la volonté des auteurs et d’amener le plus rapidement possible au sujet principal et de l’action dont Le mac ne manque pas mais qui n’est pas sa force première.
Le mac offre aussi une galerie de portrait comme on en voit peut souvent et étant tous aussi intéressant les uns que les autres et des tronches comme on en voit peut souvent : de Arsène Mosca à Gilbert Melki… chacun disposent donc d’un personnage particulier qui leur vont comme un gant et dirigé au poil, occupant tout l’espace qui leur sont alloués, ils montrent ainsi que le film ne dépend pas que de Garcia et que sans eux, l’histoire et le film n’auraient pas aussi de piquant, bien que le héros apporte beaucoup, a noter l’apparition intéressante et bien amené de Sylvain Wiltord. Ces personnages sont donc intéressants et tout aussi marrants bien que l’on filtre aussi avec le cliché (un caïd très méchant, des flics un peu dépassés et une gentille prostituée)
Le personnage d’Ace aurait très bien pu faire partie des nombreux personnages créés et interprétés par Garcia et De Caunes à l’époque de Nul part ailleurs, le film a aussi un avantage c’est qu’il ne tombe pas tout le temps dans la vulgarité, là où certains en ont fait leur fonds de commerce. Le Mac est donc une comédie bine rigolote mais sérieuse de par le travail important et réussi lors de sa fabrication, devenant un des rares produits étant comparables avec des comédies américaines, mais manquant encore de brin de folie et de l’ambition pour réussir à jouer dans la cour de certaines comédies américaines, mais montre la voix loin des niaiseries produites par Besson....
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr