Ring of death c’est la série B d’action ultra-basique, au sujet vu mille fois, et dont la seule capacité pour sortir du lot, et de proposer un spectacle plus impressionnant que la concurrence. Franchement ce n’est pas le cas.
Coté casting, un bon choix pour le méchant à savoir Stacy Keach. Bon, il n’est pas dans son meilleur jour, mais il est dans le type de personnage qu’il affectionne le plus, et du coup il livre une prestation honnête, avec un léger surjeu caricatural d’un bon effet. Il a du charisme, et se fait plaisir visiblement, ce qui est bien. Par contre, dans le rôle du héros, Johnny Messner n’était pas un choix très positif. L’acteur ne semble tout de même pas très à l’aise en combattant (j’ignore s’il pratique des sports de combat, mais je doute qu’il est un très haut niveau dans le domaine), et il lui manque un charisme qui transperce l’écran. Il y a des acteurs capables d’en imposer dès qu’ils apparaissent à l’écran, et je ne parle pas de géants de 2 mètres avec des bras gros comme des troncs d’arbres ! Là Messner est finalement assez fade, et il se fait souvent voler la vedette par ses adversaires sur le ring. Là en l’occurrence il m’a fait penser à Thomas Jane dans Punisher, à savoir qu’il passe s’en retenir l’attention.
Pour le reste il n’y a pas franchement de quoi s’étendre.
Le scénario est ultra-cliché. Un flic envoyé dans une prison, des combats clandestins, un directeur pourri qui va faire des méchancetés à la gentille famille du héros, des combats, et une fin tellement revue (va-t-il achevé le méchant à terre ?) qu’elle en devient pathétique. En fait l’ensemble est totalement dépourvu de surprises, mais en plus de cela, il est archi-lourdingue. Il n’y a pas un minimum de subtilité, et tout s’enchaine sans aucune fluidité, le scénariste (les parce qu’ils sont trois) ont en effet oubliés qu’il fallait peut-être un minimum de liant pour passer d’une séquence à une autre. Honnêtement il n’y a rien à tirer de ce point de vue, même pas dans la très mièvre histoire avec la famille du héros. De plus, le film est timoré au possible, n’arrivant jamais à être méchant, cruel, et franchement bourrin. Rythme convenable cependant.
Sur la forme ce n’est pas plus enthousiasmant. La réalisation de Bradford May est tiquée à un point rare, surtout dans les 30 dernières minutes. Dans ces moments de délire primaire, tout devient illisible (le combat final est complètement gâché par cela). Les coups perdent en intensité, le montage épileptique fait perdre des indications, bref, c’est loin d’être convaincant. La photographie est franchement minimaliste, avec une pseudo-ambiance bleue-grisâtre qui essaye péniblement de cacher la détresse des décors. Ceux-ci sont limités à leur portion congrue, à savoir quelques cellules, un ring de fortune, et point barre. J’ignore le budget du film mais il ne devait, je l’espère, pas voler haut. Pour le reste, comme je l’ai dit les scènes d’action n’ont rien d’époustouflantes. Il n’y a pas de vrais combattants, ou alors pas du tout habitués au combat spectacle, la mise en scène fini de ruiner les affrontements. La musique enfin est à la traîne, il n’y a même pas en effet l’habituel bande son hard-rock ou techno propre à ce genre de film.
Pour conclure Ring of Death est un film d’action franchement secondaire, qui ne plaira qu’aux fans les moins difficiles de cinéma d’action. C’est une série B formellement assez laide, qui ne possède aucune intrigue et qui est emmené par un acteur en panne de charisme. Je n’attendais pas des folies de cette bande, mais là, il faut avouer que le résultat est beaucoup trop minimaliste.