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dougray
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3,5
Publiée le 17 août 2012
Après les ratés de "Shrek" et "L’Age de Glace", c’est au tour de "Madagascar" de se frotter à la malédiction du 3e épisode, visiblement condamné à sonner le glas des sagas animés (seul "Toy Story 3" par un habile changement de ton a su échapper à cette fatalité). La bande-annonce portait d’ailleurs les stigmates de cette mise à mort annoncée (univers bariolé, gags éculés et ton gamin de rigueur). Et pourtant, la magie opère à nouveau, faisant de ce "Madagascar 3" le dessin animé le plus réussi de l’année. J’étais pourtant réticent à cette idée de cirque ambulant recueillant la bande de fugitifs new-yorkais. Ce choix scénaristique s’avère pourtant particulièrement payants puisqu’il permet de faire le lien avec le passé de bête de foire d’Alex et, surtout, il donne l’occasion aux réalisateurs de nous offrir une vision inédite des numéros de cirque. Le final, rythmée par le Fireworks de Katy Perry, est un véritable tour de force visuel et un des moments les plus originaux qu’il nous ait été donné de voir dans un dessin animé depuis longtemps. Il ne s’agit pas de l’unique grand moment du film qui nous réserve son lot de gags (le coup de foudre de King Julian pour une ourse, les habituelles interventions des pingouins…), de poursuites endiablées (dont une scène sur les toits de Monte-Carlo mémorable) et de moments d’émotion. A ce titre, on pourra reprocher le caractère assez prévisible de l’intrigue (comme trop souvent ces dernières années avec les dessins animés). Mais, là où les derniers "Shrek" et autres "Age de Glace" s’étaient contentés de se reposer sur leurs lauriers, "Madagascar" dynamise sa mise en scène (le rythme est incessant) sans oublier de soigner le second degré destiné au public adulte (la référence au droit du travail français, entre autres) et d’intriduire de nouveaux personnages qui ne se voient pas cantonnés au simple statut de faire-valoir (l’amusant phoque Stephano, la féline Gia, le bourru Vitaly ou encore la méchante Capitaine Dubois). Concernant les anciens, les réalisateurs ont définitivement adopté l’une des recettes-phares des plus grands Disney, à savoir faire briller les seconds rôles pour alimenter l’intrigue. On se délecte donc du traitement réservé à King Julian (toujours aussi mégalomane et décalé), aux pingouins (au sens de la discipline militaire toujours aussi aiguisé) ainsi qu’aux singes (dont le rôle est ici étoffé). Parmi la bande des quatre, seul Alex (statut de star oblige) a droit a un traitement de faveur alors que Marty, Gloria et, plus décevant, Melman se font plus discrets. Un épisode à la fois drôle, fun et émouvant qui clôture parfaitement la trilogie... tout en donnant envie de voir la suite.