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Oxymetal
86 abonnés
688 critiques
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0,5
Publiée le 27 octobre 2010
Un "Nanar" incroyablement médiocre tourné avec un budget inexistant (Ou alors sûrement avec des billets de "Monopoly"). Doté d'un scénario d'une nullité abyssale, d'effets spéciaux datant d'un autre millénaire, avec ses acteurs tout droit sortie d'une poubelle, j'avais acheté ce film quand j'étais petit pour 5 francs à l'époque dans un rayon caché dans les tréfonds d'un centre commercial miteux. Et pourtant je m'en souviens parfaitement comme si ce navet était doté d'un message subliminal en proie à vous hanter toute votre existence. Clairement un des pires films que j'ai vu de ma vie !
Laserblast est ponctué de visions d’épouvante des plus marquantes, notamment ces plans sur le visage ahuri de Billy peinturluré en vert qui apparaît en fond, telle une menace sourde que matérialise l’arme futuriste capable de faire exploser véhicules et station-service et désintégrer le corps humain. L’écriture bouclée du scénario, qui commence par une traque qui sera celle à terme du protagoniste principal, fait du pistolet à bras un élément tragique, comme un Mal qui se répand par contamination ; le cadre désertique qui est donné à cette traque, double en ce que cette dernière porte la quête de vengeance de Billy et sa propre chasse par le vaisseau extraterrestre, symbolise un espace caractérisé par son isolement géographique et culturel au sein duquel tout le monde se connaît, tout se répète, inlassablement. Cette abstraction rappelle le sublime Figures in a Landscape de Joseph Losey, sorti huit ans auparavant, référence inatteignable tant la mise en scène souffre ici d’approximations dans le montage et de raccords périlleux. De plus, la direction d’acteurs et l’orchestration des déplacements manquent terriblement de spontanéité, en témoigne la scène de collision initiale lors d’une intervention policière. La musique que signent Joel Goldsmith et Richard Band épouse à merveille l’entrelacs du fantastique et d’un réalisme ancré dans une Californie asséchée et poussiéreuse, muable par son thème principal joué au piano et aux synthétiseurs sous forme de marche déclinée avec des variations plus rock et country. Une production Albert Band originale à découvrir.
Bien sûr que c'est un nanard, absolu, total, ultime. Mais à ce stade justement, c'est amusant, ça détend un vendredi soir. Le film est de 1978. La question que l'on peut se poser, c'est de savoir si c'était fait exprès, ou si ils se prenaient au sérieux?.... Pas évident.