Derniers Avis : The American - Page 6

Un bon thriller, porté par un George Clooney assez étonnant, celui-ci campant un rôle assez inhabituel pour lui, celui d'un tueur à gages énigmatique et un peu esseulé. La réalisation est sobre et efficace. Le charme du village des Abruzzes dans lequel se déroule l'action finit par envelopper le spectateur, avec ses ruelles étroites, des maisons colorées, de petits éclairages de nuit, et une campagne environnante magnifique. Le scénario est intéressant, et le film jamais ennuyeux. Les personnages sont quant à eux très creusés et intéressants eux aussi. Le final est réussi. Bref, une belle découverte.

Why ? Because, George Clooney is Inside !!! Et aussi pour la magnifique région des Abruzzes !

Je ne l'ai pas trouvé captivant. Malgré une histoire intéressante, le film devient un peu confus et on s'ennuie. Reste Georges Clooney, qui est toujours aussi classe.

"The American" est un ovni du Cinéma. Un thriller lent, rythmé, tendu, porté par un George Clooney génial en tueur à gage qui doit exécuter un contrat, mais qui se révèle être la cible de son employeur... Ce tueur à gage complexe et meurtri, se rend donc en Italie pour son contrat et il rencontre, dans le village où il stationne, une prostituée et tombe amoureux d'elle... Dès le début du film, le ton est donné ; spoiler: il est avec sa femme (ou une fréquentation tout du moins), est attaqué par un tireur quelconque et flingue la fille, avant de s'occuper du tireur...
Donc voilà un thriller efficace qui vire au mélodrame vers la fin, mais qui ne s'éloigne jamais de son objectif, surprendre le spectateur et le clouer au siège !

J'ignore encore quel effet le réalisateur néerlandais Anton Corbjin a voulu donner à son film. Tout dans cette oeuvre est d'ailleurs incohérent. Si on évite de nous révéler ce qui caractérise le personnage principal, on doit trouver autre chose pour captiver le spectateur, une raison suffisante pour garder son attention jusqu'au dénouement. Mais rien dans ce long métrage ne mérite qu'on lui consacre un peu moins de deux heures de notre courte existence. Même George Clooney est empreint d'une intensité bancale qui nous exaspère rapidement. On ne peut pas en vouloir à ce dernier, prisonnier d'une histoire stérile et malhabile, mais reste que cette performance n'est définitivement pas l'une de ses meilleures. Toujours d'une profondeur inexpliquée, son jeu n'atteint jamais le paroxysme qu'on lui connaît, comme s'il n'assumait guère les émotions qui parcourent son personnage. Le seul point franchement positif de cette production, étiquetée marginale, est sa beauté visuelle. Les images sont léchées, réfléchit. Il faut bien l'admettre, le plan séquence dans le tunnel en introduction est parfaitement exécuté. The American est une oeuvre lambine qui semble avoir omis volontairement une foule d'éléments essentiels à la compréhension pour stimuler la déduction, la profondeur, mais qu'il ne fait que lasser le spectateur ...

J'ai eu le malheur de choisir ce film offert par un ami en récompense de l'avoir aidé à son déménagement... c'est depuis une blague entre nous, tellement il était pourri! il ne se passe ABSOLUMENT RIEN pendant 2h je me demande encore comment on a fait pour rester jusqu'à la fin!

Le genre de film au scénario que l'on connait, qu'on maîtrise et qu'on sait qu'il n'est pas génial, mais qu'on s'entête à voir.
The american est de ceux là puisqu'on s'embarque dans une histoire bateau au scénario prévisible. On le regarde uniquement parce qu'il y a Clooney en fait.

La claque. The American efface tous les préjugés qui lui étaient affiliés, comme étant un thriller d'espionnage bourré d'action, d'escalades et de coups de feu. C'est tout l'inverse. Nous nous retrouvons face à un véritable film d'auteur contemplatif qui met en scène un tueur à gages expérimenté et sans attache, au milieu d'une magnifique contrée lointaine d'Italie.
Visuellement, c'est remarquable. Chaque plan est digne d'une toile d'un grand peintre. Tout est filmé avec une finesse ahurissante du détail et des couleurs. J'ai trouvé une certaine ressemblance avec la façon de filmer de Nicolas Winding Refn, la beauté sublimée en moins. Car tout est beau, froid et envoûtant.
Autant dire tout de suite que George Clooney est parfait dans ce rôle inhabituel et mystérieux. Il se morfond à merveille dans ces paysages paisibles, à tel point que l'on apprécie avec lui chaque instant de son quotidien. On boit un café, on se promène dans les ruelles de ce village magnifique, on s’assoit, on pense, on a peur... On a tout le temps de s'attacher à ce personnage humble et plein de mystère (on ne connait même pas son vrai nom, c'est pour dire !).
Côté scénario, c'est pareil. On se laisse emporter par une sorte d'intrigue, qui laisse place à un véritable suspense, tout en restant simple et sans effets superflus.
Au final, une oeuvre atypique et inclassable, magnifiquement filmée, où le réalisateur et l'acteur exploitent le meilleur de leur talent pour nous offrir un travail fini tout à fait remarquable. Bluffant.

Vous voulez voir The American? Alors regardez la bande annonce, c'est largement suffisant. Je m'ennuie rarement au cinéma, mais là pour le coup... je m'y suis ennuyé, et pas qu'un peu. Le seul "atout" de ce film est Clooney, pour le reste le scénario se révèle quasiment inexistant, ou alors complètement prévisible.
Certains diront que la réalisation est soignée, que les images sont belles. Sincèrement oui, mais cela ne suffit pas, mais alors pas du tout à maintenir un niveau d'attention correct.

Ce film est un navet. C'est la première fois que j'ai vu des gens quitter la salle au milieu du film. Il ne se passe rien, toute l'action du film se trouve dans les 15 dernières minutes avec un retournement de situation qui confirme que tout ce qui s'est passé avant (enfin plutôt le peu qui s'est passé avant) ne sert à rien..
En étudiant la réaction des spectateurs à la sortie, j'ai relevé 2 attitudes :
- soit ils se demandaient pourquoi ils n'étaient pas partis plus tôt
- soit ils étaient mort de rire par la nullité de ce film

Ce second film d'Anton Corbijn n'a pas grand-chose à voir avec le premier, Control, singulier biopic sur le chanteur de Joy Division. Le réalisateur s'essaie ici au thriller, sans toutefois apporter au genre l'originalité que l'on pouvait espérer. On est certes loin des canons hollywoodiens, trépidants ; le film est plus mélancolique que tourné vers l'action. Mais il y a quelques clichés sur l'Italie, des personnages secondaires peu travaillés (voire archétypaux : la belle prostituée amoureuse...) et une issue prévisible. Cela dit, le parti pris d'épurer le thriller des motivations basiques (qui poursuit le tueur ? pourquoi ?) n'est pas inintéressant car il permet de se concentrer sur le personnage principal : un homme traqué, qui vit un enfer intérieur dans un cadre paradisiaque. Anton Corbijn développe une tension contenue, en plongeant dans le quotidien et l'intimité du tueur. Il s'appuie sur George Clooney, excellent, visage fermé sans être un monstre froid. Par ailleurs, Corbijn confirme son talent de réalisateur, proposant une esthétique séduisante, à laquelle participe également le potentiel sexy des acteurs principaux.

J'ai du mal à comprendre les critiques négatives... George Clooney est très bon et le scénario est certes déjà vu mais il est très bien mis en scène. Après c'est sûr c'est un film où il faut réfléchir, comprendre ce que pense et ce que fait le personnage, parce que contrairement à toutes les productions hollywoodiennes actuelles, on n'est pas abasourdis par des dialogues inutiles et incessants. Les seuls défauts de "The American", est qu'on a un peu de mal à comprendre le message qu'ont voulu faire passer les scénaristes et les réalisateurs.

Je viens de le voir en Dvd à l'instant,c'est un bon film.

Que ceux qui attendent de ce film un thriller à la Jason Bourne rebroussent chemin, car nous avons plutôt le droit à un western urbain avec tout les codes du genre : le cavalier solitaire en quête de rédemption et la prostitué de service qui tombent amoureux l'un de l'autre, un méchant qui envoie un tueur éliminé notre héros, le prêtre du village pour seul confident au héros, une ambiance très calme avant la tempête qui menace, la vision de grand paysage, et même pour appuyer le tout un beau clin d'oeil à Sergio Leone. Tout cela servi par un George Clooney impeccable, plein de retenu et de sobriété. Ces adjectifs pourraient tout aussi bien définir la mise en scène très posée et sans effets d'esbrouffes d'Anton Corbijn. Une belle surprise que ce The American.

Derrières ses fausses apparences de thriller et de film d'espionnage, se révèle en fait un grand film à thèmes philosophico-métaphysiques qui développe avec une grande finesse et intelligence une réflexion sur la soltitude, la femme,l'amour, l'érotisme, la quête de soi,. C'est Antonioni qui rencontre à la fois le Melville du Samourai et le Bergman de l'Oeuf du Serpent tout en empruntant un peu du Scorsese. N'oublions pas aussi le clin d'oeil à Sergio Leone, subtilement évoqué dans le film par quelques images qui passent sur un écran et que regarde un peu distraitement Georges Clooney.
En poussant plus loin la réflexion, on peut y trouver des références littéraires comme le Désert des Tartares de Buzzati mais transposé dans un petit village italien.

Un jeu labyrinthique s’installe de cette manière entre le personnage mystérieux incarné par Georges Clooney en quête de on ne sait quoi exactement, les « autres », le village italien, la figure du curé et sa mission dont on ne laisse entrevoir que quelques éphémères indices.

Un érotisme lascif répond aux beaux paysages de la province des Abruzzes en la personne de la délicieuse Violante Placido qui joue le rôle d’une prostituée amante.

Les armes aussi sont suggérées comme des extensions de jouets phalliques qu’utilisent les femmes protagonistes comme le pénis manquant et envié, les tueurs comme des objets de virilité et de compensation de leurs troubles paranoides.

La paranoia omniprésente enveloppe en effet ce film comme une colle psychotique qui englue les personnages, les fige et les définit: c’est le regard soupçonneux de Clooney par la fenêtre, sur les gens, ce sont ses allées et venues hésitantes et ses conversations emplies de doutes.

Les images elles-mêmes sont de vrais tableaux composés pour certains très abstraitement comme de petits clips artistiques , d'autres qui rappellent certains tableaux paysagers de la peinture hollandaise du XVIIe S. (Corbijn n'est-il pas justement hollandais d'origine et avant tout, auteur de clips vidéos pour des groupes comme Depeche Mode, Joe Division et d'autres).

Un grand film qui laisse une saveur d’intemporalité, de non-dit aménés par de belles ellipses verbales et picturales qui n’est pas sans rappeler un tableau de Vermeer.