Avis : The American - Page 8

J'ai du mal à comprendre les critiques négatives... George Clooney est très bon et le scénario est certes déjà vu mais il est très bien mis en scène. Après c'est sûr c'est un film où il faut réfléchir, comprendre ce que pense et ce que fait le personnage, parce que contrairement à toutes les productions hollywoodiennes actuelles, on n'est pas abasourdis par des dialogues inutiles et incessants. Les seuls défauts de "The American", est qu'on a un peu de mal à comprendre le message qu'ont voulu faire passer les scénaristes et les réalisateurs.

Difficile de ne pas penser au "Samouraï" de Melville en visionnant ce polar.
Ces décors si normaux, si anodins et si calmes, où pourtant chaque angle est une menace, chaque ombre un danger. Le "héros" y est un spectre : solitaire, contemplatif, dangereux, égoïste, triste, et finalement perdu...
Dommage que le scénario vienne s'enrichir d'une petite coquetterie romantique discutable, même si elle contribue à creuser les failles et à révéler l'humanité frustrée de ce tueur minéral.
Un vrai film noir d'auteur, âpre et mélancolique, qui semble avoir un peu dérouté le public. Un très bon polar, pourtant.

Un thriller mou et sans saveur , voir même agaçant .

Un très bon thriller, mais original malgré les clichés du scénario , sans actions infantiles, tôle froissée (juste un peu) et hémoglobine sur tous les murs. Un tueur à gage fatigué, cherchant la rédemption – un prêtre est très présent et magnifiquement interprété par un sosie de Paul Préboist sans le comique – et démontant sa vie, sa sexualité, aussi méthodiquement que son arme. Et on éprouve vite une certaine empathie pour ce tueur professionnel tout autant qu’on se captive malgré le rechauffé du tueur devenu cible et en plus amoureux d’une prostituée qui lui rend bien ! Tout est précis et efficace dans ce film. Et surtout tout est très esthétique, recherché mais pas ostentatoire. Une mise en scène réussie mais sans frime. C’est peut-être cela, malgré la présence irréprochable de George Clooney, qui en a fait un petit succès commercial à une époque où le sensationnel prime tout !

Il se dégage de The American une ambiance pesante. On ressent la solitude et la peur permanente du héros. Le scénario est bien trouvé même si j'aurais bien aimé savoir ce que Jack (George Clooney) a fait pour susciter autant l'intérêt de ses ennemis. Heureusement la belle Clara (Violante Piacido) lui laisse entrevoir qu'une autre vie est possible. Les scènes de bricolage sont splendides, précises, minutieuses. Le village des Abruzzes semble perdu dans le temps. Ceux qui apprécient les longs plans et la musique lancinante seront ravis. Les amoureux de l'italien, comme moi, auront le plaisir d'entendre quelques phrases dans cette magnifique langue qui transforme un papillon en farfalla. Le dénouement est surprenant, morbide et le papillon qui s'envole ne laisse planer aucun doute. Ce héros ne vivra pas l'amour dans cette vie.

Anton Corbyn nous livre à nouveau un film d'espionnage au rythme très lent et au scénario confus. C'est dommage car Georges Clooney assure bien dans son rôle d'espion et les paysages d'Italie sont très beaux mais cela ne suffit pas à faire du film une réussite. On a de nouveau le sentiment que Corbyn passe à côté de quelque chose et que le film aurait pu être bien meilleur. On reste sur une impression d'inachevé avec ce film tant le scénario ne nous donne pas toutes les réponses aux questions que l'on se pose.

J'ai eu le malheur de choisir ce film offert par un ami en récompense de l'avoir aidé à son déménagement... c'est depuis une blague entre nous, tellement il était pourri! il ne se passe ABSOLUMENT RIEN pendant 2h je me demande encore comment on a fait pour rester jusqu'à la fin!

Le réalisateur du réussi mais néanmoins surestimé "Control" accepte un beau cachet mais perd toute personnalité dans ce film hollywoodien. Scénario très classique qui tente de combler les trous par une sorte de recherche de rédemption du tueur en question. Le film ne réussit jamais à être le thriller psychologique qu'il aurait du être, ça reste un film sur un tueur à gage planquer qui tente une dernière sortie... De nombreux films sur un thème similaire sont bien meilleurs ("le samouraï" de Melville pour ne citer que le meilleur). Le film reste un bon film dans le genre mais auquel on n'attache aucune importance au metteur en scène, un tacheron aurait fait un boulot similaire. Clooney assure par contre, heureusement car le film repose essentiellement sur ses épaules.

Clooney à l'air de s'ennuyer sévère dans ce film et on le comprend car on est comme lui. C'est mou, sans intérêt et vraiment inintéressant, je me demande encore pourquoi je mets 1,5 étoile, sûrement pour les très beaux paysages!

Un gentil petit polar , même si le rythme est effectivement très lent.Dès sa fuite pour la campagne toscane, Clooney ne fait pas grand chose , si ce n'est réparer son arme et discuter philosophie, avec un prêtre local. On attend avec impatience la dernière partie du film où il va se passer quelque chose. Clooney arrive quand même a rencontrer la très belle Placido, prostituée très classe !! du petit village. Il en tombe amoureux, ils ont d'ailleurs une scéne très hot, ou Clooney donne de sa personne , en faisant de belles gateries à la jeune dame. L'intrigue est très improbable, il y a des meurtres dans le village, mais jamais de policiers, ou d'enquête. C'est comme un village fantôme ( très beau d'ailleurs), où Clooney fait son petit Business. Le dénouement final est un peu attendu, car on se doute que Clooney embête beaucpup de monde. Mais la campagne est bien filmée et on tombe sous le charme de ce rythme lancinant, et paisible. Agréable à voir.

Après Control, premier pas réussi d’Anton Corbijn dans le 7ème art (après la photo et les « captations » de concerts) on attendait son second film avec impatience. Projet raisonnable, voir de petite mesure sur le papier, sur un scénario en adéquation avec la capacité de son réalisateur à capter l’intime. Hélas le film sera à ranger au rang d’essai louper non par prétention mais par manque d’ambition. Le scénario est solide dans son synopsis et très faible dans son développement et après coup, dans son traitement. Quand on n’a rien à dire et encore moins à montrer le meilleur des comédiens ne relève en rien les affres abyssales du film, c’est le cas ici. Rien ne se passe, les personnages n’évoluent pas, tout est décousu. Reste une photo intéressante (forcément) une ambition râtée de filmer à « l’ancienne » à défaut de maîtriser une mise en scène classique mais au final, rien n’y fait, du vide, du rien, du gâchis. Dommage les éléments étaient là mais un climat trop froid et vide n’a pu faire prendre l’ensemble.

Que faut-il retenir de « The American » ? Les avis ne peuvent être tranchés, il n’est à ranger ni sur l’étagère du sacro-saint chef d’œuvre, non plus sur celle du gros navet. En fait, ce film est hybride.

Plastiquement remarquable, variation intelligente sur la lumière, cadrages éblouissants, sens de la mise en scène, hélas on demeure toutefois totalement étranger au récit.

Cela tient surtout à un scénario d’une indigence non calculée (10 minutes suffisent pour connaître la suite dans le détail) et à un acteur amorphe.

Clooney semble avoir perdu son charisme, il n’est expressif que lorsqu’il commande un café (il en boit au moins 10 dans le film), mais là on va dire que c’est la force de l’habitude. Pire encore, il devient ridicule quand il se transforme en Mc Gyver de la gâchette.
Même en essayant de faire abstraction de cela, et de s’attacher à ce qu’Anton Corbijn (Control, son 1er long était une petite merveille) sait nous offrir, on trouve le temps démesurément long. Malgré toutes ses qualités, voire ses performances techniques, ce film à l’habillage très seventies, ne nous sauve pas de l’ennui. What Else ? Rien malheureusement.

En voyant le titre et le synopsis, un tueur à gages se cache et prépare sa prochaine cible, je me demandais ce que Anton Corbijn, célèbre photographe et auteur de clips notamment pour Depeche mode, était venu faire dans cette galère, je m'attendais à du gros calibret Américain et puis non, bien au contraire, c'est tout l'inverse de ce que je prévoyais. Ce long métrage a plus d'un film d'auteur ou la part belle est liée aux silences des personnages, trés peu de musiques abasurdissantes (c'est rare et trés agréable) et un paysage Italien filmé avec des montagnes et des citadelles magnifiques loin des clichés Hollywoodiens. La première partie est parfaitement maitrisé, elle suit George Clooney excellent qui parle trés peu, et dont le regard et les qestes sont trés expréssifs. J'allais crier au chef d'oeuvre mais la deuxième partie s'éssoufle un peu avec l'histoire d'amour avec la prostituée. Une bonne surrprise et un genre de cinéma qu'on aimerait voir un peu plus souvent dans nos salles obscures.

Sur un canevas hyper classique - la rédemption du méchant - The American parvient à donner un nouveau souffle à ce scénario cousu de fil blanc.. Parce qu'on évoque ses peurs permanentes, ses illusions perdues, l'impossibilité de se débarasser de toute une vie qui pèse lourd sur ses épaules, dans un film silencieux mais habité

Ce n’est pas d’un point de vue technique que l’on peut trouver des défauts à « The American ». C’est d’un point de vue scénaristique et stratégique. En effet, la mise en scène de Anton Corbijn est quasiment parfaite. Peut être regrettera t’on une certaine apathie excessive suscitant l’ennuie, mais celle-ci finalement reste en phase avec les magnifiques paysages pastoraux et l’apparente inaction du héros qui se planque. En revanche, on ne peut pas fermer les yeux sur l’aspect « déjà vu » de la plupart des ressors dramatiques du scénario. D’autre part, le choix de Corbijn d’avoir transposé l’anglais un peu excentrique en Américain très pro, n’est pas très heureux. Le héros que Martin Booth avait créé dans son roman « A Very Private Gentleman » était bien plus subtil et original. Heureusement, grâce à un immense talent qu’il a peu eu l’occasion de démontrer dans ses autres films, George Clooney sauve brillamment l’ensemble. A voir absolument en VO pour mieux évaluer les prouesses orales de l'acteur et les jeux de langue (italien/anglais) entre les personnages dans les répliques.