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Sina H
1 abonné
26 critiques
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4,0
Publiée le 29 juillet 2010
Très bon film Francais, ce n'est pas du tout un film drôle mais plutôt réaliste et triste. Beaucoup se reconnaitront dans le film, c'est un tout petit pas en avant.
Certes les acteurs se font plaisir mais en surjouant, ils en font perdre toute la crédibilité. Il est clair que le film vous le regarderez peut-être, vous passerez un moment agréable et....ben ce sera la dernière fois où vous le verrez car vous n'aurez plus la nécessité d'y retourner.
Après le très regardable « Ce soir, je dors chez toi » et le désastreux « Safari », il était difficile de deviner ce qu'allait donner le troisième film d'Olivier Baroux. Eh bien pas un grand film évidemment, pas toujours léger léger dans son discours (c'est le moins qu'on puisse dire) et pas vraiment réussi dans son aspect dramatique, mais une oeuvre honnête, et finalement plutôt agréable à regarder malgré ses défauts. D'ailleurs on sourit souvent et les différents personnages sont loin de nous laisser de marbre, la belle interprétation de Kad Merad (sans doute dans l'un de ses meilleurs rôles) apportant à ce « Dino-Mourad » une humanité plutôt touchante. Rien de vraiment marquant bien sûr, mais après tout, une « comédie » française parfois drôle et qui (en plus!!) a des choses à dire, perso je prends.
Troisième long-métrage pour Olivier Baroux mais le deuxième dans lequel il dirige son acolyte de toujours Kad Merad. Le célèbre duo "Kad & O", se retrouve au cœur d’une comédie dramatique traitant pour sujet principal du délit de faciès. Mourad ment depuis des années à sa famille, ses collègues et sa petite amie, il se fait passer pour ce qu’il n’est pas : Dino, un Italien. Mais ses mensonges vont finir par le rattraper et lui jouer un mauvais tour. L'Italien (2010) est une comédie sociétale très dramatique dans le fond, un sujet sérieux qui colle parfaitement à Kad (son père a changé de prénom pendant de très nombreuses années et Kad a bien failli se faire appeler François mais aura en fin de compte préféré transformer Kaddour en Kad). Drôle, touchant et sincère à la fois, Olivier Baroux dresse ici des portraits hilarants (Roland Giraud notamment), mais l’ensemble n’en reste pas moins inégal et le rire n’est finalement pas toujours au rendez-vous, dommage.
La "sagesse populaire" dit qu'il faut de tout pour faire un monde. C'est pourquoi il faut bien accepter que dans le domaine de la comédie française, si souvent décriée, il y ait des films comme "l'arnacoeur", qui n'a aucune profondeur et face auquel je n'ai pas ri une seule fois : après tout, il a plu aux critiques et à un public nombreux ! Mais il est heureux pour moi qu'il y ait aussi des films comme "l'italien" qui sachent à la fois faire copieusement rire tout en traitant intelligemment et sans prise de tête un sujet important : les difficultés d'intégration rencontrées par nos compatriotes d'origine maghrébine face à un racisme qui n'ose pas dire son nom (enfin, pas toujours !). Difficultés qui font que Mourad, d'origine algérienne, a choisi de se faire passer pour italien pour pouvoir trouver un logement, un travail et une copine. Olivier Baroux arrive à slalomer habilement entre le rire et le social, bien aidé par un Kad Merad au sommet de sa forme. Le reste de la distribution n'est pas à la traîne mais on mettra particulièrement l'accent sur la romancière Saphia Azzeddine qui, pour son premier rôle au cinéma, s'avère excellente comédienne en plus d'être extraordinairement belle. En tout cas, un film dont les spectateurs ressortent plus intelligents tout ayant beaucoup ri pendant la projection, ça ne se refuse pas !
Joli sujet, jolie ambition... Mais il fautdait un réalisateur pour faire ce film. Un réalisateur avec du goût, des idées, des prises de risques... pour faire de la comédie à l'anglaise ou à l'italienne. Mais le problème c'est qu'Olivier barroux fait du joséphine ange gardien. Aucun cadre, aucune ambition artistique, aucune pudeur... Tout est surligné, expliqué, par la musique d'ascenseur , par les mimiques des acteurs qui expliquent leurs émotions... Kad est juste et toujours attachant mais on aimerait un peu plus d'audace, de folie, et puis ce côté moraliste est traité de manière bien plan plan, bien gentillette... C'est franchement bien manichéen et bien pâle pour un sujet pareil...
13 735 abonnés
12 426 critiques
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3,0
Publiée le 25 janvier 2011
Je suis rital et je le reste, et dans le verbe et dans le geste...C'est vrai qu'il est pas facile de faire semblant d'être italien tout en faisant de ne pas faire le Ramadan! Après un "Safari" dècevant, Kad Merad alias Dino Fabrizzi, vendeur n°1 de la concession Maserati de Nice, retrouve son acolyte Olivier Baroux pour une comèdie à fond social qui se frotte, sans tabou ni reproche, à la question identitaire! La difficultè d'être un français issu de l'immigration, les problèmes quotidiens que connaissent les "Mourad" de France, le poids de la religion...le tout, vu à travers la loupe satirique d'experts en comèdie! Qui content, au final, la touchante histoire d'un homme enfoncè dans un mensonge sans fin, qui apprend à s'affranchir de ses peurs, pour apprendre à être lui même! Un joli moment en perspective et le plaisir de retrouver un grand comèdien: Roland Giraud...
J’ai un vrai problème avec les films d’Olivier Baroux (relisez mes critiques de « Safari » et de « Ce Soir, je dors chez toi » pour comprendre que je ne suis pas en phase avec le O de « Kad et O. »). Alors, bon, on ne s’ennuie pas pendant l’Italien mais le temps passe quand même très lentement. C’est une comédie mais on ne rit pas. Ce film aurait pu permettre de rire de certains excès de la religion mais est-ce encore possible de nos jours ? Il y a bien l’idée de base du scénario sur cet homme qui fuit ses racines jusqu’à s’inventer une autre identité avant de revenir aux sources de son identité mais je ne peux m’empêcher de penser que sur une telle bonne idée, on aurait pu réaliser un film d’un tout autre calibre. Malheureusement, c’est Olivier Baroux qui s’est chargé du film et je finirai par cette épanadiplose…
Une comédie sympathique alliant humour et légèreté malgré que les sujets du racisme, de l’intégration et de l’intolérance soient éculés et rébarbatifs. Néanmoins ici ils sont évoqués sous un prisme nouveau qui apporte de la fraîcheur. Quelques clichés sont tout de même présents (cf la scène de la note au restaurant). Kad Merad est à son aise. La BO est fort réjouissante. Une pensée pour Valérie Benguigui partie si tôt.
Je viens de le revoir une seconde fois et, décidément, j'aime bien ce que fait Olivier Baroux... C'est précis, calibré, bien rythmé avec ici, juste ce qu'il faut d'émotion. Un scénario bien construit, servi par une belle distribution,