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Julien D
1 195 abonnés
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2,0
Publiée le 27 mai 2012
Le récit redondant et appuyé par une voix-off omniprésente fait perdre tout son rythme à l’adaptation que Jacques Audiard a fait du roman de J.F. Deniau. Pour son deuxième film, Le jeune réalisateur avait encore bien du mal à donner de l’épaisseur à ses personnages et de la force à sa mise en scène. Heureusement la prestation de Mathieu Kassovitz et la reconstitution de cette époque troublée d’après guerre donnent un semblant de crédibilité à son histoire romanesque. En cherchant à insérer son sujet, le mensonge, tant dans le fond que dans la forme de son film, on en vient à ne plus savoir où a voulu en venir le cinéaste.
Le style de Jacques Audiard est déjà bien établi. Le scénario fonctionne bien et les arnaques sont vraiment intéressantes (le spectateur est comme complice des fraudes, grâce au type de narration). Le personnage joué par Mathieu Kassovitz est bien personnifié par son interprète. Ce film n'est pas un drame pur car plusieurs éléments détente l'atmosphère.
Un drame qui surprend et qui passionne , entre réalité et fiction , un scénario qui joue avec l'imagination dans un contexte historique particulier avec finesse . Récompensé a Cannes , le scénario retrace le parcours d'un mythomane qui se fait passer pour un héros de la résistance a la fin de la Seconde Guerre Mondiale , un parcours crée de façon ultra réaliste , un schéma narratif particulier et prenant , la création d'un personnage sous nos yeux mais surtout le doute qui reste après le générique , qui croire ? Pour la deuxième fois chez Audiard , Matthieu Kassovitz arrive a vraiment être excellent , il joue le double jeu de son personnage avec assurance et rend crédible toutes les hypothèses possible , entouré par des seconds rôles reconnu comme l'excellent Albert Dupontel , Sandrine Kiberlain ou encore Jean-Louis Trintignant . Bien avant son chef d'oeuvre absolu "Un Prophète" , Jacques Audiard réussit une mise en scène vive , surprenante et qui crée encore plus le doute et le contraste apporté par le scénario , son style original semble aussi parfait que d'habitude ! Une belle réussite , un film particulier , intelligent et avec un casting de choix porté par un grand cinéaste.
Ma vie, la vie, toutes ces vies, et tous les autres, et qui sera-t-on, à la fin ? Il n'y a rien de vrai, il n'y a que ce que je décide qui est vrai, qui sera vrai, le reste n'est pas, n'a pas été, ne sera plus. Si je dis, tu te souviens de moi, et si je veux que tu te souviennes de moi, même si tu me connais pas, alors oui, tu te souviendras de moi. Pour ne pas te sentir égaré, pour ne pas te dire que ta mémoire flanche, pour ne pas te dire que tu vas mourir, tu seras prêt à te rappeler de quelqu'un que tu n'as jamais vu. Vivre est mensonge, alors, je mentirais.
Avec ce personnage de doux rêveur se métamorphosant lentement en impitoyable "machine de guerre" ,Kassovitz tient ici l'un de ses ,si ce n'est le meilleur rôle qui lui ai été donné jusqu’à maintenant.Au delà de ce remarquable portrait dressé par Audiard qui confirmait ici tout le talent déjà entrevu dans Regarde les Hommes Tombés ,ce film traite du mensonge ou plutôt de leur multiplication qui vont entraîner Albert vers un irréversible destin : s'inventant un passé de héros qu'il a toujours rêvé de devenir ,il va s'enfermer petit a petit dans le costume trop grand pour lui d'un glorieux résistant.Par la candeur physique qu'il dégage ,Kassovitz était l'acteur idéal pour incarner cet être délicat qui patiemment va se construire un passé grâce a une prodigieuse mémoire et quelques heureuses rencontres.
l'effet, biographie du passé ("quand j'etais jeune") fort ratée, laisse vite place à un décor de guerre, de vie de tous les jours où l'on suit la métamorphose qu'un garçon simple mais intelligent qui s'adapte aux rouages de l'après-guerre. Loin d'être transcendant, il respire une odeur d'histoire vraie qui laisse se prendre au jeu. un film tranquille, pour apprécier un film sans fioritures, laissant pleinement la place au jeu d'acteurs.
Génial ! Un film avec beaucoup d'ironie, qui se fait des clins d'oeil et des références à lui-même. Audiard semble mettre en abyme le mensonge en fait, l'idée que lorsque l'on regarde un film rien n'est jamais certain. A la fin on se demande si Dehousse n'est pas encore en train de nous duper. Et puis on s'en fout, car on vient de passer un moment "formidable" (terme qu'Albert utilise d'ailleurs à mauvais escient dans une scène très drôle). C'est très fin, et on prend un plaisir extrême à suivre cette grande supercherie qui fera de l'Albert petit empoté de campagne le héros qu'il s'était juré de devenir... On entre dans l'intimité d'un escroc, on suit le fil de ses mensonges on en finit par être ému quand la chance lui sourit. Kassovitz est une fois de plus très bon pour jouer les (faux) ingénus. Et Dupontel est parfait. Un film très bon, qui se démarque. Dès le début de sa carrière Audiard a su taper juste.
"Un héros très discret" est l'histoire d'un individu timide et solitaire plongé dans le chaos de la seconde guerre mondiale. Ce jeune homme introverti vit dans son petit monde en rentrant dans la peau de personnages héroïques qu'il s'invente. De doux rêveur, Albert Dehousse va devenir un usurpateur, se faisant passer pour un héros de la résistance. Mais son stratagème, aussi rusé soit-il, va vite le dépasser. Ce film de Jacques Audiard est centré principalement sur le personnage d'Albert Dehousse, interprété de façon convaincante par un Mathieu Kassovitz très sobre. Les seconds rôles sont également bien distribués, en particuliers les deux rôles féminins tenus par Sandrine Kiberlain et Anouk Grinberg. Le film, un peu lent dans sa première partie, donne sa pleine mesure romanesque dans la seconde qui voit Albert Dehousse entrer dans le cadre très fermé des anciens résistants avec lesquels il va être confronté directement à la période troublée d'après-guerre. Avec cette production, Jacques Audiard, dans une mise en scène classique, a su mêler le romanesque du personnage de Dehousse à l'élan dramatique d'une période chaotique. Un film intéressant et bien traité par un réalisateur qui depuis a confirmé tout son talent.
L'intérêt du film résulte justement dans la lente montée du changement d'identité qui s'opère peu à peu. En danse comme en musique il y a place à tous les rythmes, c'est exactement pareil au cinéma. Un bon film que ceux qui ne sont pas shootés aux blockbusters sauront apprécier.
scénario rocambolesque et assez insipide dans sa construction et une mise en scène pitoyable. Fiction bien loin des tourments de la guerre enlevant toute crédibilité à la restitution de l'époque. 1/5 pour les interprétations, c'est tout !!!
Deux reproches: quelques excès de mise en scène franchement dispensables, et l'interprétation d'Albert Dupontel, poussive et qui tache son personnage. Mais c'est tout. Car le reste est très bon, pour ne pas dire excellent. En effet, Audiard, à travers un portrait dressé de manière suffisamment objective pour être crédible et suffisamment personnelle - mais tout en pudeur et en sobriété - pour qu'on s'attache à lui, livre une remarquable fresque ayant pour thème la manipulation sous fond de France et d'Allemagne des années 40. L'ensemble est captivant, tant la psychologie du personnage principal est bien cernée, amenée de façon plutôt subtile, ce dernier étant campé par un excellent Kassovitz qui lui donne beaucoup de profondeur... La fin est prodigieuse, termine le film en beauté, et ceci grâce à un montage très bien choisi... Mon premier Audiard, un premier coup de poing.
Tu n'aimes pas les blockbusters d'action américains, tu aimes qu'on te raconte une histoire, les films d'auteurs, les bons scénarios. Tu aimes le cinéma français pour ce qu'il fait de mieux...tu es donc au bon endroit.