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7eme critique
529 abonnés
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4,0
Publiée le 21 août 2012
4ème projet des déjantés Kervern & Delépine, avec leur cinéma adepte de la beaufitude. Celui-ci reste leur meilleur pour le moment avec un humour décalé laissant place à pas mal de scènes cultes (notamment le pot de départ ou la boucherie U). Un Depardieu méconnaissable qui trouve sa place dans ce rôle tragique d'une certaine façon, qui prouve une fois de plus, que notre Gérard national est un acteur hors norme. Amoureux d'humour grolandais, ce film est fait pour vous. On se demande finalement si ce long-métrage est une caricature de notre société actuelle...ou pas. Une escapade dans la vie triste et sans espoir de cet homme réalisée à la perfection par ces talentueux réalisateurs qui inventent à eux-seuls un nouveau genre de cinéma français. Joli.
J'ai apprécié ce mélange de comédie et de tragédie. Une histoire qui débute plutôt drôle, mais qui est par la suite parsemée de passages tristes, étranges, limites incompréhensibles, et le pire c'est que le résultat n'est pas déplaisant. Sur le coup, on ne comprend pas trop, mais peut importe on laisse tomber les incessantes réflexions pour s'abandonner au film.
Le cinéma "socio-trash" de Delepine et Kerven est à la mode ces derniers temps. Il occupe actuellement la place tenue dans les années 90 par les comédies anglaises à connotation sociale de Mike Leigh ou Stephen Frears auxquelles se sont jointes celles plus trash du finlandais Aki Kaurismäki. Le succès de "Louise Michel" a donné une légitimité aux deux compères qui commencent à attirer à eux des pointures du grand écran. C'est Depardieu qui inaugure le bal en apportant son immense carcasse fatiguée à ce colosse à l'esprit simple qui entreprend de retrouver les bulletins de salaires qui lui manquent pour toucher une retraite complète. Comme leurs prédécesseurs Delepine et Kervern nous parlent du sort fait au déshérités de nos sociétés modernes . Ici, ils font mouche en s'appuyant sur un sujet qui fait l'actualité en cette année 2010. Traité sur le mode du road movie le film effectue une sorte de voyage à rebours dans la vie d'un homme qui a dû se construire lui même avec les maigres moyens que lui ont laissé les gènes parentales tout d'abord et la société ensuite qui fait peu de cas de toute une frange de la population dont on ne parle jamais et qui vit pourtant à côté de nous. L'âge du héros n'est pas anodin car il date précisément le début de la crise aux années 70. Ce retour aux sources sera l'occasion de rencontrer des personnages pittoresques et des acteurs rares ou décalés comme Philippe Nahon, Bouli Lanners, Benoit Poelvoorde, Bruno Lochet ou Dick Annegarn. A voir Gégé et ses longs cheveux sur sa grosse moto on pense au Mickey Rourke de "The wrestler" autre antihéros mutique. On se dit que ce bon zigoto qui a enchaîné les petits boulots a du sacrément être exploité par des petits patrons sans vergogne trop heureux d'utiliser à bon compte cette force brute. Les rencontres sont émaillées de moments insolites parfois trash pas toujours compréhensibles qui sont la marque de fabrique des deux auteurs. De ces moments insolites parfois dérangeants on peut se demander s'ils ne servent pas quelquefois à masquer le manque de créativité du scénario , même si ici la fluidité du récit est plus manifeste que dans un "Louise Michel" très décousu aux ruptures de rythme fort dommageables. S'ils ne veulent pas tomber dans la banalité Delepine et Kervern devront soigner leur approche scénaristique. Depardieu retrouve avec "Mammuth" un peu de la force brute des "valseuses" version quinquagénaire. D'ailleurs si on examine d'un peu plus près les deux films on peut y voir une connexion troublante et se dire que c'est peut-être le destin qu'aurait connu le Jean-Claude de 1973 quand avec son compère Pierrot ils auraient enfin dû se trouver un boulot pour mettre fin à la leur glandouille post adolescente. Enfin on ne peut qu'être triste de voir Adjani tel un fantôme essayer de figer pour l'éternité l'image de sa grandeur perdue. Pourquoi diable n'accepte t'elle pas de vieillir comme sa rivale Huppert le fait si bien ? Un véritable gâchis désormais irréparable tellement l'actrice culte des années 70/80 semble avoir perdu jusqu'aux rudiments du jeu face à la caméra qu'elle savait si bien hypnotiser autrefois. Sympathique
Une idée originale mais un résultat minable... Un Road movie vaseux avec un personnage principal vulgaire, une scène de branlette inexpliquée, soporifique à oublier vite!!
Le Grand Soir m’a interpellé à sa sortie et m’a permis de découvrir ce drôle de duo de réalisateurs que sont Gustave Kervern et Benoît Delépine. J’ai donc décidé de lancer Mammuth et d’apprécier la géniale interprétation de Gérard Depardieu qui montre qu’on peut encore compter sur lui. Un acteur d’exception qui endosse ce rôle de retraité désabusé et exclu du système à merveille. Sous ces airs de film vieillot, Mammuth est au final un espèce de joli road-movie sur fond de comédie dramatique et mélancolique. Un film qui montre les limites de notre société où les puissants profitent des plus vulnérables, mais aussi une hymne à la liberté avec ce délicieux symbole de la mythique moto pour s’évader et voguer vers une vie meilleure. Certains plans-séquences sont d’une beauté et d’une justesse remarquable. Les caméos d’Isabelle Adjani, Benoit Poelvoorde, Albert Delpy, Philipe Nahon ou autre Siné font aussi plaisir à voir, bien qu’ils ne suscitent pas les mêmes émotions. Mammuth c’est aussi ça, passer du rire aux larmes, de la dérision à la pitié… sans jamais lasser. Vraiment, un bon film.
Une bonne petite surprise signée de nos amis du Groland. Depardieu y est sublimé par un rôle à sa démesure. Une oeuvre pleine de sensibilité, qui alterne douceur, humour et parsemée d'une pointe de sordique (la scène avec le voisin...) Un long métrage d'actualité, qui met en lumière cette France d'en bas à la vie banale et sans histoire, et ce Mammuth, qui essaie de la retracer coûte que coûte. Les personnages sont intenses, et les relations qu'entretient Mammuth sont à la fois ambigues et délicate. Un film farfelue, mais un film qui arrive à sortir des sentiers battus en se construisant autour d'une histoire des plus conventionnelles. Une très belle approche cinématographique de Gustave Kervern et Benoît Delépine !
Manque de rythme, scénario sans profondeur, presque sans queue ni tête, sans intérêt. Malgré tout, je note de beaux jeux d'acteurs, ainsi que des cadrages intéressants, qui relèvent un peu le tout.
Une oeuvre personnelle avec des histoires et des tronches hors du commun et en même temps triviales la recette fonctionne, mais comme la choucroute et/ou MOCKY pour moi avec modération sous risque d'indigestion.
Suicide intellectuel. En deux mots on regroupe l'atmosphère de ce film... Long térriblement long, l'histoire à l'air d'avancer.. Mais sans le spectateur. Ce film me marquera sûrement à vie tellement il a atteint un point de médiocrité inssoutenable.
Je ne suis pas amateur de cinéma français, mais j'ai apprécié cette réalisation. Depardieu a joué avec son cœur et ça se voit. Je suis particulièrement touché par cette scène avec l'homme à l'harmonica. Je ne l'ai pas reconnu tout de site, mais dès qu'il a commencé à jouer, j'ai reconnu la sonorité de Dick Annegarn. J'aime vraiment cet artiste et j'ai apprécié de le voir dans une réalisation.
Un road movie poétique mené par un Depardieu au jeu magnifique qui porte ce film à travers sa prestation de retraité un peu idiot qui traverse le pays pour retrouver ses papiers pour la retraite. Le film est réalisé de manière très libre et avec un image très particulière mais qui a un charme fou. De plus, le film à un élément surréaliste (l'amour perdu) qui n'est pas pour me déplaire. Cependant, le film est assez lent et parvient difficilement à nous maintenir en haleine tout du long. Mammuth reste malgré tout un film sympathique qui brille par son anticonformisme.
J'avais très peur avant de regarder le film, "Louise Michel" m'étant resté au travers de la gorge. Bon, "Mammuth" est quand même un peu mieux, il y a de bonnes idées, mais pendant 1h30 on se demande où le film veut en venir et à la fin on s’aperçoit qu'il n'arrive nulle part.
C'est un film dont on a du mal a dire si c'est une "merde" ou un "chef d'oeuvre". J'aurais tendance a opter pour la deuxième solution non seulement parce que Gerard Depardieu est très juste et touchant dans le rôle de ce chômeur perdu mais aussi parce que les angoisses de l'inactivité, de l'ennui, de la crise conjugale et des méandres de l'administration traversent l'écran pour vous toucher intimement. Ma note se justifie donc par le fait que je reste perplexe face a ce genre de film, mais le bon point: il m'a dérangé, ce qui veut dire que j'en suis sortie différente.