Bon, soyons objectifs deux secondes : Battleship est profondément niais, profondément crétin. L'avantage, c'est que c'est à moitié assumé, et il n'est donc pas rare de tomber sur des séquences What The Fuck, notamment le dérapage contrôlé du bateau grâce à l'ancre. A l'inverse, il n'est pas rare de tomber sur des séquences épiques et plutôt bien fichues. Faut le dire, les effets spéciaux sont globalement réussis, ce qui permet à Battleship de se démarquer des téléfilms "catastrophe" diffusés par NRJ 12 le samedi soir.
Ces grosses boules à dents de scie qui bouffent tout sur leur passage, ça envoie un peu le pâté, j'avoue, tout comme ces missiles à explosion différée qui prennent d'abord le soin de s'incruster dans la carcasse des bateaux. Bon, vous l'avez compris, la première chose à faire avant de regarder le film, c'est de déposer son cerveau dans les vestiaires. Cela dit, niveau scénario c'est le néant, je saurais même plus vous dire de quoi ça parle, ni vous dire la raison de cette venue extraterrestre.
Ah oui, et puis parlons deux secondes des dialogues. Pour faire simple, ils sont vraiment merdiques, et parsemés de vannes vaseuses toutes les 5 minutes. Non non, le ridicule ne tue pas. C'est parfois tellement ringard qu'on en rigole presque par bonne volonté. Ah et puis, évidemment, les personnages n'oublient pas de nous marteler le patriotisme US.
Bref, toute manière on s'en fout un peu de tout ça : ça explose à tout va, ça tire dans tous les sens, ça s'écroule de partout, des bateaux et des humains voltigent çà-et-là... Et puis merde quoi, y a Rihanna.
En revanche, au risque de me répéter, n'oublions pas l'essentiel : Battleship est profondément niais, profondément crétin.