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Un visiteur
4,5
Publiée le 8 janvier 2012
Ce film est génial, il est superbement bien tourné, les acteurs sont impressionnants Tilda Swinton, John C Reilly, Ezra Miller et Jasper Newell (Kevin enfant). Je conseille aussi de lire le livre !
Pas facile de critiquer ce film. En effet, il a beaucoup de traits d'un grand film, surtout pour ce qui du réalisme psychologico-social, mais aussi pour sa profonde noirceur. On retombe ainsi sur des questions sempiternelles. La psychologie est-elle créée par la socialisation primaire de l'enfant, par le contexte dans lequel il nait ou bien l'être humain est-il fondamentalement mauvais en lui-même? La question reste ouverte, et même un petit peu trop, car la cinéaste Lynne Ramsay se contente d'exposer des faits et il est difficile de se faire réellement une idée. Les acteurs sont très bons, et même trop bons, car très irritants. On a envie de leur foutre des gifles pour qu'ils se réveillent, voient la vérité, vivent, et qu'ils arrêtent de se morfondre sur leur condition ou dans leurs travers. La première demi-heure est un peu difficile, certainement due à son entrée en matière un peu longuette, mais aussi à la difficulté pour la réalisatrice de vouloir poser le contexte d'une manière originale, qui se retrouve être au final une fausse bonne idée. On est constamment transbahuté entre passé, présent et futur, et pas loin de la perdition. Seuls quelques points de repères comme la coupe de cheveux de Tilda Swinton nous permettent de comprendre le pourquoi du comment. La force intrinsèque de ce film est certainement sa noirceur et l'uppercut envoyé au spectateur. On est complètement happé, tentant de comprendre comment cela peut arriver, et comment un enfant peut être autant terrible. La réponse est introuvable, ce qui est certainement voulu, mais la question reste ouverte, surtout sur l'éducation. Il y a l'effet, mais à nous de tout remettre en cause, pour trouver le fondement.
Un film absolument superbe. J'avoue qu'il y a certaines scènes qui trainent en longueur mais je pense qu'elles sont utiles pour se mettre dans l'état d'esprit de Tilda Swinton. Que dire d'elle, elle est juste incroyable. Elle est si belle, si touchante. Elle joue tellement bien que s'en est dérangeant, notamment dans les rapports avec son fils qui sont très durs. Ezra Miller est splendide. Il est beau, il joue extrêmement bien, je n'ai rien à dire tellement il m'a bluffé! à voir absolument!!
Avoir un enfant c'est un grand bonheur. Mais lorsque ça ne l'est pas ? Et que la pression sociale vous dicte l'attitude à avoir ? Comment réagir par la suite lorsque son enfant se complet dans la cruauté ? Peu de films abordent cette problématique taboue. Lynne Ramsay s'y confronte et appui son propos sur la performance de Tilda Swinton qui a un rôle ingrat mais incroyablement riche. Elle s'en sort de façon prodigieuse, entre attitude glaciale et douleur intériorisée. Le propos se révèle un peu court (un enfant mal-aimé se transforme en psychopathe), mais il donne des pistes passionnantes. Le film est froid, désagréable parfois, mais fascinant.
La force de ce film, c'est son silence. Il y a peu de dialogues et c'est de là que vient cette impression d'une atmosphère pesante. Certains disent ne pas avoir compris le film, je dois avouer que j'ai d'abord dut lire le synopsis et que (ayant moi-même tourné un moyen métrage en rapport avec Columbine) j'ai tout de suite fait les rapprochements... Mais certes, la narration ne l'explique pas hyper bien. Coté image : rien à dire, chaque plan est un tableau ! Le rouge est omniprésent, cette couleur du sang, ce sang qui a souillé le fils et sa mère. Outre le fait que ce film est un pur chef d'oeuvre, il m'a aussi fait réfléchir sur un point : "Est-ce vraiment une bonne idée de vouloir avoir des enfants ?" Enfin, pour les quelques rares qui disent que ce film est mou et qu'il ne s'y passe rien, deux possibilités : 1) Soit ils s'attendaient à un Blockbuster, mais ont oublié de regarder la bande annonce (magnifique) 2) Ils ont raté les plans les plus subtils et les plus importants...
C’est seulement au bout des 20 premières minutes qu’on commence à avoir un peu de logique dans ce film où l’intérêt principal est le jeu de Tilda Swinton. L’ensemble a pour fond une histoire intéressante et prometteuse. Néanmoins le choix de mise en scène et de montage ne me semblent pas le plus judicieux… Ce choix de narration m’a laissé perplexe car cela ne rend pas service au thème abordé et à l'histoire. En effet on se perd dans l’esthétique et on en oublie l’essentiel. La crédibilité du personnage d'Eva est mise à mal à cause de ses réactions totalement inadaptées face à Kévin. Là encore on passe à côté je pense... C’est dommage car lorsque l’on retrouve une trame un peu plus classique c’est alors que je trouve le film prenant (je pense à la dernière demi-heure notamment). Captivant par certains côtés, décevant par d’autres, mais intéressant et dérangeant en somme.
Intéressant par certains côtés: perversité de Kevin, adolescent manipulateur et privé d'amour, inaptitude crasse de la mère à établir une relation de mère ou d'épouse, mais très décevant, par une mise en scène lourde et grossière. Le malaise est permanent et agravé par le fait qu'il n'y a aucun élément permettant d'expliquer la situation, ou de l'interpréter. Les protagonistes en deviennent distants et l'histoire peu crédible... Néanmoins, ce film reste dérangeant, par le sujet qu'il traite et par la présence d'Ezra Miller, fascinant en ado pervers...
We Need to Talk About Kevin est un beau drame qui peut nous permettre de nous poser des questions.
Jusqu’à quel point une mère peut aimer son fils, quand celui-ci commet des actions terribles. Une chose est certaine, le sujet du film est intéressant. Le scénario est travaillé, il y a de très bons dialogues et la relation entre la mère et le fils est bien exploitée. Néanmoins, le film est peut être un peu trop longuet à cause de scènes inutiles. J’ai beaucoup apprécié la mise en scène de Lynne Ramsay. Il réussit à créer une ambiance particulière et sa direction d’acteurs est efficace. Tilda Swinton est très convaincante dans son interprétation et j’irais même jusqu’à dire qu’elle est époustouflante. C’est un rôle que l’on retiendra dans sa carrière. Ezra Miller est également très juste dans son jeu et le jeune Jasper Newell est étonnamment convaincant. Compte tenu de son jeune âge, c’est impressionnant.
Bref, c’est un film dérangeant, mais il vaut le déplacement. http://xyrons-mesnotes.over-blog.com/
Un film prenant avec une mise en scène très originale marquant les deux premiers tiers pour finir sur un tiers plus commun dans la narration mais on ne peut plus fort dans le scénario. La mise en place de l'intrigue est majestueuse, on perçoit des longueurs, on sait que ce sont des longueurs et pourtant, elles ne m'ont pas dérangées, étrange sensation... C'est habile et on veut connaître le fin mot de l'histoire. Ajoutons des acteurs parfaitement dans leurs rôles et on obtient une très bonne surprise. Un film que je recommanderais tout simplement.
Impressionnant. Une fois accoutumé au montage particulier de ce film, on est captivé par l'histoire terrifiante qui se déroule tranquillement sous nos yeux. Tout est tellement glacé dans ce scénario que les rares moments de tendresse et de lumière semblent irréels. Ce qui est bien palpable, c'est la croissance du mal. Et la question du pourquoi ne trouve pas de réponse.
Implacable et plutôt terrifiant que ce Film de Lynne Ramsay: "We Need To Talk About Kevin". La cinéaste y brosse un tableau digne d'Edvard Munch (à la mode ces temps-ci), sur les rapports entre une Mère (Tilda Swinton exceptionnelle) et son fils (Ezra Miller assez terrifiant) dans une famille somme toute assez normale, tout ce qu'il y a de plus basique avec le Père (John C. Reilly) et bientôt une petite sœur.... Tout devrait rouler facile... Lui semblant gagner sa vie comme photographe, elle comme romancière, on en sait guère plus sauf qu'avec l'arrivée au monde de Kevin, tout va partir de travers, l'indifférence, la souffrance et la haine vont s'installer peu à peu entre Mère et fils.
La construction du film fait appel à de multiples flash-backs en écho aux tressaillements de la mémoire d'une Eva qui sera notre pauvre "guide".
Des cauchemars qui resurgissent, se mêlant au présent, à l'évolution des sentiments et des actes, aux pérégrinations d'Eva peu à peu mangée par la culpabilité qui essaie vainement de comprendre l'indéchiffrable.
Torture psychologiques, perversion mentale, manipulations en tout genre, Kevin maltraite bien évidemment sa Mère mais bientôt aussi sa jeune sœur, sous le regard naïf d'un Père aimant aveuglé et dépassé.
Ce Film aurait pu s'intituler "Sang pour Sang" (déjà pris pour "Blood Simple" des Coen), Lynne Ramsay utilisant cette teinte et toute la palette des rouges comme leitmotiv durant ce long chemin de croix.
Tilda Swinton, productrice du film avec Steven Soderbergh et Lynne Ramsay, est vraiment bluffante dans ce rôle qu'il faut porter.
Un film qui pose tout un tas de questions, sur les rapports Parents-Enfants, sur l'Education bien évidemment (certains passages m'ont fait grincer), sur la différence de certaines personnes et leur propre mode de fonctionnement mental - J'en connais mais vous aussi sans aucun doute.
On ne ressort pas indemne d'un tel document qui fracasse un rien nos jolies certitudes...
Alors accrochez-vous mais allez recevoir cette claque !
A la sortie du film je ne savais pas vraiment si j'avais aimé ou non le film. Disons que je savais que ça ne m'avait pas déplu, mais qu'est-ce que j'en avais pensé vraiment ? Difficile à dire. Difficile encore aujourd'hui. Et c'est aussi ça la force de We need to tak about Kevin, c'est que finalement il laisse une sorte de trouble sur le spectateur. Bon, dans ce que j'ai aimé en tout cas c'est les choix de montages, que certains trouveront abusifs par certains moments tellement ils sont lourds en symbolique, mais en même temps - certes, c'est vrai -, le choix de cette narration me semble plus intéressante dans ce film qu'une narration chronologique. Et puis y a quand même des scènes très fortes dans le film. Même si, parfois, il est vrai, le film s'égare un peu et a tendance à tourner un peu en rond.