Ah Sean Penn ! Quel acteur ! Pour ma part, je considère que ce mec est capable de porter à lui seul des films moyens, et je dis ça en m'appuyant sur les souvenirs que j'ai de ses derniers films comme "Milk" ou bien encore "Les fous du roi". Mais c'est à l'imparfait que je conjuguerai désormais cette dernière phrase car j'ai vu depuis ce "This must be the place". Alors OK, j'ai souri cinq minutes et puis après c'était fini. Restait au film à faire le boulot... Et là, il faut avouer qu'il n'y a pas grand-chose. Bon, je veux bien qu'on me dise que, sur le papier, ce film en vaut sûrement un autre. Oui, d'un point de vue technique, rien à dire. Mais bon, il me semble que le cinéma c'est avant tout un média, un moyen d'expression, et là je trouve que le Paolo Sorrentino n'exprime rien. "This must be the place" c'est l'application à la lettre du manuel du petit film indépendant américain, avec de belles images et de belles musiques certes, mais avec surtout une mécanique lourdasse : séquence de dialogues, puis séquence musicale au ralenti, puis séquence de dialogues, puis séquence musicale au ralenti, puis séquence de dialogues… J'arrête là la démonstration car je suis persuadé que vous vous êtes dit que ça devenait chiant à lire... Eh bah imaginez à voir maintenant ! Surtout que le scénario ne sait pas trop ou il va : on commence sur le thème de la star en décalage avec la jeunesse, puis sur le rapport au père, puis on part... à la chasse au nazi (?). Le film vagabonde vraiment, mais du coup, on est un peu paumé, et on suit le bonhomme sans vraiment espérer quoi que ce soit de ce qu'il va découvrir. Surtout qu'au final, les péripéties et personnages rencontrés sont assez caricaturaux, et ce n'est pas quelques plans originaux qui malheureusement peuvent sauver l'impression d'ensemble. Alors OK, pas méchant ce film, mais franchement, pour moi, quand l'ennui frappe à la porte, il n'y a plus grand-chose à sauver...