Un nobliau de province se rend à la cour pour demander au Roi son soutien pour assécher les marais putrides de sa province. Il apprendra qu' à Versailles, on ne parvient , non par ses mérites ou ses quartiers de noblesse, mais par la grâce de son esprit. Joli film de Patrice Leconte, dans lequel les joutes verbales dans les salons ont remplacé la guerre en dentelles sur les champs de bataille ; où on est prêt à "tuer" père et mère pour un bon mot et où on ne se relève pas d'un "ridicule". Le film louche, quelquefois, sur " Les liaison dangereuses", mentions spéciales, surtout, au subtil Jean Rochefort, en noble libre penseur et Bernard Giraudeau, dans un rôle de méchant abbé mondain.
Un bel exercice de style pour illustrer la vie des salons à Versailles vers 1780. La réalisation, quoique impeccable, est un peu académique. Les personnages corrompus sont assez détestables, mais les autres manquent un peu d'âme - même les beaux moments donnent l'impression d'un soufflé qui retombe. Mais c'est peut-être, soyons juste, le message du film, film un peu didactique et qui pour son titre se prend un peu trop au sérieux.
A la Cour du Roi l'arme la plus fatale est dans la langue et l'esprit. Les rivalités et les jalousies assaisonnent les joutes verbales à tel point que les jeux d'esprits sont avant tout des flèches empoisonnées. Si il y a des efforts sur les faits historiques il y a pourtant plusieurs maladresses, voir d'erreurs plutôt fâcheux. Mais le pire reste l'incarnation du couple royal, le couple est montré de façon grotesque, ce qui est particulièrement dommageable et décevant alors que le reste du film est une vraie réussite. Patrice Leconte se rattrape un peu avec quelques idées assez géniales comme la mise en valeur des... pieds ! Les gros plans qui s'attardent sur les pieds parsèment le film comme un pied de nez à l'esprit, à la tête donc. Evidemment, on ne peut que savourer les dialogues et monologues, les joutes et les répliques sont succulentes pour qui aiment le verbe fleuri, surtout des saillies belliqueuses faut bien l'avouer mais pas toujours dénuées de poésie comme ce jeu des "bouts rimés". Site : Selenie
Excellent film sur l' esprit français du 18è siècle empreint de convention et de méchanceté qui contraste avec l' humour britannique à la fin plus porté sur l' absurde.Cela commence par un courtisan qui se fait pisser dessus par vengeance.Un jeune noble de province incarné par l' excellent Charles Berling se rend à la cour de Louis XVI pour obtenir de l' aide pour ses terres infestées.Il devra rivaliser de bel esprit pour transmettre sa requête au roi.Bernard Giraudeau joue un abbé méchant et hypocrite, Fanny Ardant une libertine cynique.Cette Cour manipulatrice n' en sort pas grandie.Un magnifique scénario, de belles images, un film ambitieux
Excellent film qui a un scénario merveilleux et un dialogue digne de très haut du cinéma français.
Un film à voir et peut-être même à revoir.
(bon après en point négatif l'image est parfois un peu trop sombre ou pas très nette, la caméra peut bouger un peu et le son est mal voire très mal calibré mais le film n'a quand même pas volé ses 5 étoiles) (ah oui et le choix des acteurs et actrices est discutable et le discours de fin manque de panache).
Soit disant brillant, en fait fade et très convenu, presque limite. Joutes verbales finalement très rares, point de jubilation. Par peur de créer un film intellectuel tournant autour de la seule conversation Leconte s'en détourne et échoue à mon sens en tablant en même temps sur la leçon de morale et l'émotion qui sont donc traités à moitié elles aussi, au plutôt au tiers voir beaucoup moins. Pas d'attachement pour ces personnages classiques au possible et qui auraient pu être dans un des nombreux autres films traitant du 18ème. Discours entendu, déjà-vu. Peu corrosif et peu enlevé car survolé: pas de plaisir. En résumé très ambitieux mais finalement résolument plan-plan, des costumes et une photographie assez correctes ne suffisent pas, depuis Barry Lyndon c'est seulement le minimum requis. Le mérite est de mettre en avant le thème de la conversation à Versailles, malheureusement sans le filmer, on le trouvera peut être dans le making-of...
Un très grand cru de Patrice Leconte ! la mise en scène en scope et élégance est absolument parfaite pour le sujet . C est aussi très bien écrit les comédiens sont bons juste un petit bémol pour Judith Godreche qui joue faux comme toujours . Bernard Giraudeau est sublime . Un bon film .
Thomas 11 ans : c'est irréaliste. ca fait pas vrai. Anne : A choisi le film. ca change des intrigues amoureuses. Arthur 6 ans : Bravo pour le film Fred : super costumes. le réalisme de l'époque de Louis XVI
Versailles, quelques années avant la révolution. A la cour, la noblesse oisive se repaît des « bons mots », des joutes oratoires et de ce qu’elle appelle « l’esprit ». Au-delà de l’historiette du personnage principal, de son combat pour « ses » paysans et de sa rencontre amoureuse, dont la pureté s’oppose aux artifices et combines de la cour, c’est bien ce monde désuet et futile que le film décrit. Dans cette dénonciation du superficiel et de l’apparence, on peut voir aussi une critique de certaines préoccupations actuelles comme celle de plaire au pouvoir ou de « faire le buzz ». Les dialogues sont recherchés et souvent jubilatoires. Un bon moment, assurément.
Une excellente Comédie historique dirigée de main de maitre par Patrice Leconte. Sa réalisation présente de grandes qualités : une superbe photographie, de jolis décors naturels, bien sur des costumes d'époque, et un casting royal. Le joli scénario de Rémy Waterhouse nous conte une histoire intéressante mêlant adroitement convictions scientifiques et aventure romantique. L'intrigue se déroule à la cour de Louis XVI à l'aube de la révolution. Les joutes verbales, emplies de pertinence et d'ironie, nous fournissent des dialogues de grande classe. La très belle distribution nous procure, pour les rôles principaux, la ravissante Judith Godrèche dans le joli rôle de Mathilde de Bellegarde, la scientifique rebelle. Charles Berling interpréte de très belle manière le personnage principal de Grégoire Ponceludon, l'ingénieur hydrographe. La distribution nous offre d'autres grands talents avec la sulfureuse Fanny Ardant en comtesse de Blayrac, et Jean Rochefort magistral en baron de Bellegarde.
Intéressant film d'époque mais moyen, comme son histoire ennuyeuse, un vague souvenir de cinéma dans l'avion, une love story chez les aristocrates qui font de longues allés à la cour. Ils ne savaient faire que ça, s'entretenir et pouponner par le Roi Louis le seizième, réalisation inintéressante sans âme, leurs allures sont snobs que je snoberais volontiers. Ça fait style dans leur langue royale et très liaisons dangereuses, le libertinage et l'ascension sociale sont voluptueux en volume, les muets sont mal vus, il faudra distraire Sa Majesté, par le moyen des sourds d'oreille. Le ridicule des scènes ne me chagrine pas ni n'est comédie rieuse, les jeux de mots de pommes pourries.
A l’aube de la révolution française un jeune noble désargenté, désireux de voir s’améliorer le sort de ses administrés qui vivent dans une région marécageuse où se propagent les moustiques et les maladies, décide de s’adresser directement au Roi. Il apprendra très vite que les bonnes intentions ne suffisent pas à être reçu devant sa majesté. Il faut de l’esprit pour s’adresser à ce roi tellement déconnecté de son peuple. La majorité de l’intrigue se déroule au sein de cette cour où notre jeune noble devra se battre dans des joutes verbales, où la cruauté et le ridicule font ou défont les individus et les familles en octosyllabes et en alexandrins, s’il voudra être entendu par le protecteur du royaume. C’est un très bon film : très bons acteurs, les dialogues savoureux, les décors et les costumes très soignés, en bref, celui qui aime les films historiques de cette époque prérévolutionnaire y trouvera son compte. Amateur de film d’actions, de science-fiction ainsi que tous les insensibles à la langue de Voltaire passez votre chemin.
La mise en scène est d'un académisme ennuyeux et le scénario manque de souffle. Le tout est creux, fade et sans âme. L'attention se maintient grâce aux seuls costumes et à quelques belles paroles.