Ridicule est une satire de la pédanterie des esprits supérieures issus d'un milieu aisé, qui ne s'intérèssent cyniquement qu'à leur ambition futile et à s'amuser pour l'accomplissement d'un orgeuil tout aussi futile. Ici, sur fond de la cour de Versaille, je ne peut m'empêcher de faire de lien à des situations parfois vu aujourd'hui. Bien joué avec de bon dialogues, bien réalisé, c'est un très bon film. Tout autant sérieux et dramatique qu'amusant.
Une très bonne comédie que ce Ridicule. Le film dépeint à merveille la corruption morale et les habitudes de la cour, tout le cérémonial de l'étiquette à Versailles. Bien évidemment, cette vie de cour s'articule autour d'un élément fondamental : l'esprit, qui ouvre bien des portes à la cour et permet à un petit notable de province, Grégoire Ponceludon de Malavoy, de grimper les échelons. Arrivé naïf à Versailles avec l'ambition de faire valoir son projet d'assèchement des marais de la Dombes afin de remédier aux maux qui ravagent la population. Mais n'étant pas un intriguant de la cour, il se rend vite compte que rien ne s'obtient sans soutien et que s'il veut se faire entendre, il doit devenir un ingénieur du roi. Il va découvrir les complots de la cour et que pour réussir, il y a des gens qu'il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. Le film est particulièrement savoureux grâce à son art consommé des dialogues qui retranscrit à merveille les joutes verbales si représentatives de la notion que l'on se fait de l'esprit d'un honnête homme à la cour du roi de France. Particulièrement recherché en matière d'histoire, le film décrit de manière très réaliste les moeurs de la cour et ses côtés sombres (et ce dès la scène d'ouverture), montrant que dès que l'on est pris dans le cérémonial de la cour, on est amené à devenir comme les autres courtisans. Pour soutenir de tels dialogues il faut forcément de bons acteurs, aussi il faut reconnaître le mérite de ceux-ci, particulièrement le trio Berling/Rochefort/Ardent. Un très bon moment de comédie, qui n'oublie pas de donner des leçons d'histoire.
Versailles, quelques années avant la révolution. A la cour, la noblesse oisive se repaît des « bons mots », des joutes oratoires et de ce qu’elle appelle « l’esprit ». Au-delà de l’historiette du personnage principal, de son combat pour « ses » paysans et de sa rencontre amoureuse, dont la pureté s’oppose aux artifices et combines de la cour, c’est bien ce monde désuet et futile que le film décrit. Dans cette dénonciation du superficiel et de l’apparence, on peut voir aussi une critique de certaines préoccupations actuelles comme celle de plaire au pouvoir ou de « faire le buzz ». Les dialogues sont recherchés et souvent jubilatoires. Un bon moment, assurément.
Oui, ce film n'a pas la classe d'un "Barry Lyndon" et encore moins les costumes de "Les Adieux D'une Reine", mais il a ce qu'on appelle d'excellents dialogues et des tournures de phrases bien trouvées. C'est fascinant de voir un baron monter à la cour pour sauver son royaume et ainsi utiliser son esprit et surmonter le ridicule. Car le baron devra faire face à pas mal d'humiliation (pas beaucoup non plus). Et c'est ceci qui est dommageable. Le titre ne recouvre qu'une infime partie de ce que je pensais voir... Un peu hors-sujet. Au contraire, c'est bien filmé, les acteurs sont plutôt bon et en plus, l'atmosphère est pas mal. Les différentes techniques utilisées, sont excellentes et changent du reste des films à costume. Mais c'est pas un chef-d'oeuvre non plus.
Un film très réussi, une sorte de satire sociale de l'époque. Les comédiens sont brillants, à commencer par Charles Berling et Jean Rochefort. L'histoire est intéressante et les décors et costumes soignés. Même s'il gagnerait à être un peu plus rythmé, ce film reste bon moment à passer.
Cela faisait longtemps que je devais voir ce film. C'est enfin chose faite.
Voilà un sujet original et parfaitement maitrisé. Le tout servi par des acteurs au top, en particulier Fanny Ardant et Jean Rochefort. Evidemment à quel point est-ce romancé, difficile de dire, mais je pense que la réalité ne devait pas être si éloignée. Et perdre la face à la cour devait effectivement entrainer des complications, histoire d'utiliser un euphémisme.
L'histoire arrive a bien se renouveler, on reste donc accroché sans s'ennuyer. Un film d'époque sans duel dans les escaliers c'est bien aussi et montre une autre facette de cette période historique.
Bonne vision de la vie à Versailles au 18°siècle, avec ses duels de bons-mots, de répartie, ce conflit permanent entre courtisans pour grimper dans la hiérarchie et l'estime des puissants. A voir pour les dialogues, les costumes et un bon casting mais bien entendu à réserver uniquement à ceux qui apprécient les films historiques, car le contenu ne satisfera pas les autres.
Comme tout les Leconte, c'est original, amusant, fin et peuplé d'excellents acteurs, mais avec cette bizarre impression de s'être arrêté à faire un bon film alors qu'il y avait les ingrédients pour en faire un excellent...
Un film de qualité, qui montre très bien certains côtés absurdes de l’ancien régime, avant la révolution française. Les dialogues sont savoureux, et l’interprétation de tous les acteurs est excellente. A voir
Intelligent, drôle, subtil et fabuleusement interprété. Un voyage au XVIIIème siècle entre les jeux de mots, le bout-rimé, les châteaux, les personnages plus burlesques les uns que les autres, et les effroyables relations qu'il faut ou qu'il ne faut pas se faire... Très bien réalisé, ce film est superbe et représente avec finesse la mentalité des personnes de cet époque. A voir !
Un nobliau de province se rend à la cour pour demander au Roi son soutien pour assécher les marais putrides de sa province. Il apprendra qu' à Versailles, on ne parvient , non par ses mérites ou ses quartiers de noblesse, mais par la grâce de son esprit. Joli film de Patrice Leconte, dans lequel les joutes verbales dans les salons ont remplacé la guerre en dentelles sur les champs de bataille ; où on est prêt à "tuer" père et mère pour un bon mot et où on ne se relève pas d'un "ridicule". Le film louche, quelquefois, sur " Les liaison dangereuses", mentions spéciales, surtout, au subtil Jean Rochefort, en noble libre penseur et Bernard Giraudeau, dans un rôle de méchant abbé mondain.