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chrischambers86
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12 481 critiques
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1,0
Publiée le 12 avril 2011
Claude Chabrol tourna un certain nombre de film d'inspiration plus ou moins policière, ou du moins criminelle, dans lesquels il dissèque implacablement les tabous et les calculs ègoïtes du monde bourgeois, dont il est issu! C'est le cas avec "La dècade prodigieuse", un film bien dècevant par rapport à l'ambition initiale avec des effets de style boursouflès et une photographie bien laide! Le casting est pourtant prestigieux: Michel Piccoli, Anthony Perkins Marlène Jobert et l'imposant Orson Welles qui cabotine en patriarche et tyran de la famille van Horn! Une distribution de rêve ne fait pas forcèment un grand film! Ici, tout est grandiloquent et parfois ridicule (Tsilla Chelton qui joue la mère de Welles remporte la palme). Un mauvais Chabrol...
Les 20 premières minutes sont assez longues (assez ennuyeuses il faut le dire) mais celles-ci passées, La Décade prodigieuse commence à attirer notre attention mais ce pseudo-thriller n'est jamais totalement prenant. Michel Piccoli s'en sort le mieux dans cet étrange film de Claude Chabrol. La fin est assez réussie et sinistre.
Impossible d'accrocher, il semble qu'il y ait une malédiction Anthony Perkins qui pèse sur les réalisateurs les obligeant à rendre des copies d'une lourdeur infinie dès que celui ci apparait dans un film.
Tout au long de sa carrière cinématographique, Claude Chabrol alterna le bon et le moins bon. Cette "Décade prodigieuse" n'échappe pas, hélas, à cette malédiction. Certes, on pourra toujours souligner l'exceptionnelle densité du casting, mais jamais bons acteurs ne firent bon film. Scénario trop alambiqué, lourdeurs, ennuis et peu d'intérêts finissent par venir à bout même des meilleurs. Orson Welles semble même finir par se désintéresser du sujet...
Charles et Hélène sont les enfants adoptifs du riche Théo Van Horn (Orson Welles). Ils sont amants bien que le père ait épousé...Hélène. Victimes d'un maître-chanteur, il s'en remettent à Paul Régis (Piccoli), un ami de Charles, pour se tirer d'affaire. Malgré un casting d'exception et une intrigue lui permettant d'accorder son univers de prédilection -un milieu bourgeois délétère et une étrange histoire de famille- Claude Chabrol passe à côté du sujet. Sa réalisation est inélégante, sa mise en scène ennuyeuse, tandis que les personnages sont surjoués (Anthony Perkins notamment dans son rôle récurrent de jeune homme déséquilibré). C'est au dénouement qu'on mesure le gâchis, quand se dévoile la dimension psychologique -intéressante- de deux des protagonistes, Théo et Charles, figures prépondérantes d'un drame filial mâtiné de références bibliques, puisqu'il semblespoiler: que le patriarche se prenne volontiers pour Dieu. C'est Chabrol qui l'affirme, tout en lestant le film de symboles religieux au prétexte que spoiler: la conclusion de l'intrigue invoque les Commandements.
Mais, avant d'en arriver là, Chabrol ne sait rendre intéressant ni la relation quasi incestueuse entre Perkins ou Welles et Marlène Jobert, ni les incidences provoquées par le chantage qui met en émoi les deux enfants adoptifs. Indigeste.
La Décade Prodigieuse est une petite déception malgré sa distribution extrêmement alléchante: l’immense Orson Welles, Anthony Perkins qui retrouve Chabrol pour la deuxième fois, le flegmatique Michel Piccoli et la ravissante Marlène Jobert. Il faut dire que le mélange d’acteurs anglo-saxons et français entraine une hétérogénéité de l’interprétation et ne permet pas à ces grandes vedettes de briller. De plus, le scenario alambiqué et la réalisation peu inspirée laisse sur un sentiment mitigé malgré de bonnes séquences.
Un des pires films de Chabrol, peut-être bien, en effet, mais je n'ai jamais été un grand fana de ses films, tous plus ou moins basés sur la bourgeoisie... Distribution de rêve, rarement vu ça chez Chabrol. Pensez donc, Welles, Perkins, Piccoli, Jobert...L'histoire est plus qu'intéressante, reste juste le fait que la mise en scène chabrolienne, la mécanique propre au réalisateur, cette fois-ci s'enraye lamentablement. Bref, pour rester poli, on se fait ch... assez souvent en visionnant ce film, qui aurait pu, en fait, être non pas son pire, mais son meilleur film.
"La Décade prodigieuse" est un Chabrol mineur, où le casting (Orson Welles et Michel Piccoli) ne suffit pas à sauver une œuvre aussi prétentieuse que décevante. Le récit s'embourbe laborieusement dans la confusion.
Considéré comme un échec par Chabrol lui-même, ce film reste malgré tout intéressant. Certes, Marlène Jobert n'est pas Catherine Deneuve ; Orson Welles est traduit de manière approximative ; le film est un peu lent. Mais l'ensemble reste cohérent. Les interprétations de Michel Piccoli et d'Anthony Perkins sont remarquables. La psychologie des personnages est étudiée de manière assez précise et la symbolique du film est très forte. Un film de bonne facture, bien meilleur que l'affreux Docteur Popaul sorti l'année suivante.
très bon film au casting improbable, Orson welles déïfié incarne parfaitement le role que Chabrol lui avait réservé depuis longtemps. Même si cette histoire de magnat tout puissant est un peu tirée par les cheveux, l'étude des relations entre les personnages reste passionnante.