Bon, un téléfilm catastrophe bien mauvais, qui n’a vraiment pas grand-chose à mettre en avant.
Tout d’abord le casting est franchement niais. C’est rare que je dise cela, mais il est mauvais, et sans rien pour le sauver. Lynda Carter n’a pas l’air concerné le moins du monde par le film, débitant ses dialogues de manière inexpressif et sans âme. A ses cotés se trouve un anonyme William Davis qui est ridicule. Le passage où on lui parle de Moana est affligeant, avec un jeu que j’ai rarement vu aussi artificiel et faux de surcroit. Antony Starr de son coté est surtout très fade, ce qui en fait probablement avec Parker Stevenson, passable, le meilleur acteur du lot, et j’ai gardé pour la fin Emily Barclay qui livre ici une interprétation pitoyable. Elle se contente d’alterner cris aigus et sanglots tout en débitant les mêmes dialogues continuels (je suis contente que tu sois là ; on ne va pas s’en sortir…). Bref, au final les acteurs sont mauvais, les personnages n’ont aucun relief, les dialogues sont redondants et creux.
Le scénario est du même acabit. Il bénéficie d’un rythme correct, mais il est redondant, plus que prévisible (bonjour l’originalité ! à part introduire une sorte de sorcière maori c’est du vu et revu), et finalement très vain. C’est du pur divertissement de chaines publiques le samedi après-midi, dans la veine film catastrophe à deux francs six sous aux histoires totalement interchangeables. En plus dans le genre volcan il y a déjà eu bien mieux.
La mise en scène de Dale Bradley est elle aussi d’un faible niveau. Les scènes d’action manquent de rythme, les plans sont redondants (dans la cheminée on a l’impression de voir trois fois le même passage tellement c’est continuellement la même chose) et puis il n’y a aucune audace. C’est du basique. La photographie est globalement juste décente avec des passages infâmes pollués par une espèce de couleur bleue d’une artificialité confondante. Les décors ne sauvent guère l’ensemble avec l’exploit même de ne pas proposer de paysages naturels à la hauteur. Les extérieurs n’ont rien d’enthousiasmant, et en plus le film se passe en grande partie dans un souterrain en carton pâte. Les effets spéciaux continuent de plomber le tout. La lave est quelque chose de difficile à rendre crédible et là force est de constater que La montagne en colère n’y parvient pas. Les éruptions, les fumées, tout est fait au numérique et c’est franchement moche (au moins autant que Raptor Island). Reste la bande son qui elle non plus ne rattrape pas franchement ce téléfilm sans intérêt.
Clairement La montagne en colère c’est le genre de film que l’on regarde sans grande conviction, ce qui leur permet en général de surprendre agréablement plus facilement qu’un film de grand réalisateur ou qu’une super-production. Mais là il ne faut pas pousser, c’est fait au rabais, avec de mauvais acteurs et une histoire sans relief et sans singularité. Je veux bien que le cahier des charges ne soit pas trop épais, et qu’il faille calibrer ce genre de film pour un public large, mais il y a un moment donné c’est aussi une question de décence. 0.5, car malgré la trêve de Noël je ne peux pas aller plus haut.