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tuco-ramirez
136 abonnés
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2,5
Publiée le 23 février 2012
En Argentine, durant l’été, une petite fille approchant d’une puberté imminente vie ses premiers émois amoureux et ces derniers moments d’innocence. Ses parents se séparent, sa grande sœur s’émancipe et s’éloigne ; elle rejoint donc son père à la campagne et retrouve le jeune Mario. Ce dernier est un vrai mystère pour la jeune fille, mais aussi pour le spectateur… Quelle est la problématique du jeune homme ? L’éveil au sentiment amoureux est évincé par cette intrigue autour du jeune Mario. C’est bien dommage car l’innocence de la jeune fille et la captation de ces instants furtifs, charnière entre l’enfance et l’adolescence ne deviennent que secondaire. D’une histoire commune d’exploration de cette étape de la vie, le film traite plutôt d’une problématique adolescente beaucoup plus complexe vu à travers des yeux d’enfants. « Tomboy » sorti aussi en 2011, traitait de cette période de la vie mais à travers une histoire plus commune. Ce film surpasse à mon sens son homologue argentin.
D'accord il a l'odeur sympathique de l'enfance et des premiers émois amoureux, l'aspect « grands espaces » et la sincérité qui se dégage de chaque personnage s'avérant assez touchante. Reste qu'il est à se demander comment ce petit film Argentin a pu faire sensation à ce point pour qu'il soit l'un des seuls à sortir de son pays. Non pas que je veuille être méchant, loin de là, et ce « Dernier été de la Boyita » n'a d'ailleurs rien d'un mauvais film, mais franchement, pas de quoi s'émerveiller non plus! Car hormis effectivement cette dimension très proche de la Nature et de la petite communauté plutôt bien décrite, je me suis personnellement un peu ennuyé devant cette histoire en définitive loin d'être si originale, d'autant que la présumée « immense surprise » promise est plus que devinable si l'on fait bien attention... Bref, l'ensemble ne démérite pas, et ce n'est nullement fâché que je suis sorti de la séance, mais pas non plus de quoi crier au génie devant une oeuvre qui manque malheureusement trop de personnalité et de passion pour nous toucher durablement.
Après "Hermanas", un premier long métrage jamais sorti en France, l'argentine Julia Solomonoff revient avec un film sur l'arrivée dans l'adolescence, sur les rapports entre garçons et filles et sur l'ambigüité sexuelle. Tourné à 300 km au nord-ouest de Buenos-Aires (entre Rosario et Parana), ce film excelle à montrer la vie rurale dans cette région très plate de l'Argentine. Par contre, on ne peut pas dire qu'il passionne pendant une bonne moitié, la première. Ca devient plus intéressant pendant la dernière demi heure, mais, sur un sujet pas très éloigné, XXY, autre film argentin (un hasard ?), était beaucoup plus réussi.
étrange petit film sur le passage à l'adolescence et les premiers émois amoureux, chastes et pudiques... mais l'originalité du sujet (qui s'évente assez vite mais c'est pas une raison pour spoiler) est aussi sa limite... reste la réalisation tout en douceur et subtilité, l'atmosphère délétère de l'été, et les jeunes acteurs, impeccables.
Les troubles de la puberté et la transformation des corps : beau sujet parfaitement mis en place, irrémédiablement gâché par le recours à l'ellipse. Il résulte de ce curieux mélange de méticulosité et de laxisme d'écriture une difficulté d'encrage dans la réalité psychologique et de participation affective du spectateur. Le dernier été de la Boyita, malgré ses feux, ne parvient pas à réchauffer les coeurs. Défaut rédhibitoire, sous couvert de pudeur, d'un certain cinéma contemporain... Où sont passées les neiges d'antan ?