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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 février 2010
.
Il est difficile de noter ce documentaire en laissant de côté le film de Clouzot, sous jacent. Si l'exercice de style de ce long métrage est assez classique et peut-être lassant sur la longue (structure des interviews, scènes rejouées par deux acteurs), il a eu le mérite de ressortir de leur tombeau des images littéralement à tomber par terre. Dieu, pourquoi Clouzot n'a-t-il pas pu achever ce film ? Le projet, ambitieux, était à la hauteur du bonhomme, de ses interprètes (merveilleuse Romy et incroyable Reggiani) et de ces spectaculaires créations visuelles. L'Enfer ne ressemblait à aucun autre film et ces images sont encore un choc visuel incroyable et d'une modernité à coupler le souffle, toutes ces années après. En cela le film aurait pu durer quatre heures que je serais restée scotchée à l'écran....
Très surprenant! J'ai bcp aimé ce (docu-fiction) comme il le présente. Toutes les tensions, toutes ces références picturales (ke l'on connaisse ou pas "on nous explique";-D) tous ces sons cela m'a vraiment marqué! Qu'il n'y ai pas eu de "pensées" pour L'Enfer avec Béart/Cluzet cela ne me dérange pas à la limite il peut repasser n'importe quand à la tv; cependant , moi, je n'ai pas pensé que l'aparition de Béjo/Gamblin façon "théatre" ils arrivent comme ça leur texte à la main... servait à BOUCHER UN TROU! Le "film" proposé est sufisemment riche en infos grâce à toutes les personnes qui étaient là à un moment du tournage ou plutot des rush comme on dit je crois; ou prises de vues ; comédiens , amis , techniciens, scripte qui devaient être au garde à vous 24H SUR 24H. DUR-DUR de subir ces préssions délires peut-être psychoses ARTISTIQUES OU QUOI???
En 1964, Henri-Georges Clouzot débute un projet énigmatique et insolite, un budget illimité, un film qui devait être un "événement" à sa sortie...
Serge Bromberg et Ruxandra Medra documentent la genèse maudite et inachevée d'une œuvre perfectionniste ou d'un échec assuré ? devenant le scénario de son drame.
Des centaines de rushes infernales, les témoins du naufrage, les dialogues reconstitués de L’Enfer d'Henri Georges Clouzot peignent la démesure obsessionnelle du cinéaste ; populaire, diabolique surtout névrosé, se perd dans la fantasmagorie créative illuminé au royaume des limbes.
Les affres de la jalousie, cette folie orgasmique au désir mimétique de l'objet fantasmé, ici Romy Schneider est soumise aux plaisirs érotico-visuels haut en couleur. Le contraste des images cinétiques et du réelle monochrome étaient supposés fasciner et tourmenter.
L'échec clipeux de Clouzot est un succès expérimental à l'honneur d'une talentueuse filmographie.
Le film n'a jamais vu le jour. Le réalisateur de L'enfer d'Henri-Georges Clouzot, Serge Bromberg, a pris le parti pris de montrer les images tournées par Clouzot entremêlées d'interviews des personnes encore vivantes qui ont vécu le tournage ainsi que les voix de Berenice Bejo et Jacques Gamblin interprétant les personnages. 185 boîtes contenant des essais muets ont révélé des images sublimes. Des essais de lumière mouvante sur Romy Schneider sont à la fois beaux et angoissants.
Quand on regarde les essais d'effets d'optique peuvent faire penser à des images psychadéliques des films de David Lynch. Dans ce travail de l'imaginaire et de la folie, les illustrations visuelles et sonores entraînent le spectateur dans un ailleurs irréel.
Cela offre un regard sur le travail d'un artiste, d'un perfectionniste obsessionel et ambitieux. Le documentaire de Bromberg fait découvrir aux incultes comme moi le travail de Clouzot et par la même occasion, la beauté de Romy Schneider. Il a reçu le césar du meilleur documentaire 2010, amplement mérité.
Vraiment très intéressant, spécialement pour un cinéphile. On apprend presque tout ce qu'il faut savoir sur ce film inachevé. On ne peut s'empêcher d'imaginer quel film extraordinaire cela aurait été, sans aucun doute un chef d'oeuvre, et rien que pour ce motif, cela meritait qu'on en fasse un documentaire.
Le réalisateur - que j'ai rencontré lors d'une projection en sa présence - parvient à bâtir autour de ce non-film un épais mystère. Les images bariolées et étourdissantes qui auraient dû simuler la jalousie élevée au rang de folie de Reggiani contribuent à rendre ce tournage mythique. La musique (composée de nos jours et non à l'époque) est également partie prenante de la mythification. Gardons à l'esprit que les images ne sont que celles des trois semaines de tournage en plein air et que 15 autres semaines - en studio - auraient dû venir compléter ce travail.
Merci Serge Bromberg de nous permettre de découvrir les images de ce chef d'oeuvre inachevé. Romy Schneider est plus belle que jamais. un peu plus réservée sur les reconstitutions.
Fascinant...Malgré plus de 40 ans qui nous sépare de cet ovni.Romy Schneider dont la présence, la "montrueuse" sensualité et la beauté ferait presque oublier Clouzot...Les images qui restent dans la tête sont celle de Romy (bien sur vue par HGC, mais bon) qui font amérement regretter l'avortement du film.Bien avant" l'important c'est d'aimer" ce film aurait "fait grandir" plus tôt Romy Schneider..Peut-être,que de suppositions...Enfin il reste ces images,heureusement, à voir absolument car l'on reste mystérieusement captivé par ce qui aurait pu être un simple documentaire. Ah oui! une mention pour Dany Carel pour les poses bien osées pour l'époque...Emouvant.
FRUSTRATION ! Quel est l'intérêt de voir des témoignages sur grand écran ?? ça casse tout !! On va au cinéma pour une expérience cinématographique, surtout quand ils ont le matériau pour (plus d'une centaine de bobines si je me souviens bien!) !! Les images magnifiques de Clouzot auraient suffi à elles-mêmes. Avec une petite introduction d'images d'archives du réalisateur, des acteurs, on aurait su de quoi il en relevait (au niveau de l'histoire). Après il suffisait de se laisser porter par ces belles images et la musique. Pire ! Que venait faire Gamblin et Bejo dans ce décor improbable avec le script à la main ?? Un vrai gâchis !! Ce qu'il fallait faire, c'est faire revivre ces images. Et non pas tourner autour en parlant de potins sur le tournage (ce qui aurait été dû passer à la télé pour la promo!)
Un documentaire très bien réalisé sur le tournage du film "L'Enfer" d'Henri-Georges Clouzot. Serge Bromberg a récupéré des kilomèters de péllicules sans atmopshère sonore et a recueilli des témoignages de participants au tournage pour nous replonger dans ce véritable enfer ! Un tournage qui n'en finit pas, des scènes répétées dix mille fois, plein d'effets spéciaux qui valent le détour autour de la radieuse Romy Schneider. Pourtant tout avait l'air réunit pour que Clouzot puisse nous faire le chef d'oeuvre attendu : un décor de rêve, des acteurs au meilleur de leur forme, un budget quasi-illimité... Tout était trop beau.
Il aura fallu attendre 45 ans avant de voir enfin les fantastiques images de "L’Enfer", le film inachevé d’Henri-Georges Clouzot. Par un fait extraordinaire, il y a quelques années, Serge Bromberg retrouve toutes les bobines des essais puis des quinze jours de tournage du film, et s’associe à Ruxandra Medrea pour en faire un documentaire, afin de nous les faire partager. Pour un fan de Romy Schneider comme moi, c’est un pur instant de bonheur. 27 ans après sa disparition, c’est LE cadeau que l’on n’attendait plus.
En 1964, Romy à 26 ans, éclatante de beauté, rayonnante de jeunesse, elle incarne dans ce drame une femme soupçonnée d’adultère par un mari à la jalousie maladive (Serge Reggiani). L’histoire est simple, le peu d’images du tournage, à présent montées avec ingéniosité aux essais, suffisent. Manque juste la bande son (perdue à jamais !) avec l’accent inimitable de l’actrice. Restent ces longs plans sublimes que Clouzot a tourné d’une actrice qui, manifestement, l’hypnotisait, l’obsédait au point, sans doute, de s’en être fait vampiriser. Derrière cette fascination dominante, il y a le réalisateur de génie. En témoigne cette scène où Romy est filmée de face, depuis un bateau, faisant une courbe en skis nautiques, avec en arrière-plan, Serge Reggiani courant au dessus d’un barrage, la suivant du regard…
Nul doute que ce film, à qui Columbia avait attribué un budget illimité, aurait pu atteindre le but que voulait son réalisateur, REINVENTER LE CINEMA.
Film très intéressant. Pour les jeunes comme moi (22 ans) l'occasion de voir Romy Schneider et Serge Reggiani et leurs caractères respectifs. Très intéressant aussi de voir comment le film s'est tourné, et de découvrir Clouzot et sa personnalité.