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brunocinoche
91 abonnés
1 102 critiques
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3,0
Publiée le 30 mars 2010
La force de ce documentaire, ce sont les images des rushs où l'on découvre une Romy Schneider plus belle que jamais. Sinon, le documentaire par lui-même est très conventionnel et assez anecdotique.
L'Enfer est un hybride entre un film documentaire et un documentaire film. A dire comme ça on ne comprend rien, on regarde le documentaire et on ne comprend pas. On ne comprend pas parce que Clouzot est un génie, et comme Kubrick et son Odyssée, on est face à un film à la fois expérimental et narratif. Le documentaire nous illustre la préparation et la réalisation du film, l'Enfer est l'enfer d'un homme face aux supposées tromperies de sa magnifique femme Romy Schneider, Reggiani fou de jalousie ne la tue pas, il se tue lui même. Le documentaire rassemble certains techniciens (ce qui est en soit parfait) qui nous expliquent cette folie créative, ces innovations, ces tests à la limite du réelle. Ces tests qui vous éblouissent de beauté, et vous émerveillent en vous demandant "Comment est-ce possible ? Pourquoi je n'ai jamais vu telle chose avant ? Comment est ce possible ? Pourquoi ? Pourquoi résume le film Pourquoi, pourquoi Clouzot n'a pas fini le film ? Pourquoi ce chef d'oeuvre n'est jamais sorti sur les écrans ? Comment ce film à pu se faire ? Ce film répond à ses questions, mais il vous inspire en même temps ce qui est extrêmement rare pour un documentaire, devenant exceptionnel à sont tour. Toutefois, cet éloge ne serait pas parfait sans une critique, les réalisateurs Medrea et Bromberg croyant bien faire insèrent des répliques filmés (actuels) avec Bérénice Béjot notamment. Ces insertions ne servent à rien mise à part brouiller le spectateur. Faire une telle chose est ce substituer au réalisateur originel Clouzot, faire un contre hommage en quelque sorte. L'Enfer n'est pas finit, il est inachevé pourquoi dessiner un soleil sur un tableau de De Vinci, même s'il avait exprimé l'intention de le faire ?
J'ai énormément aimé ce documentaire. Je regrette qu'il n'ait pas réussi à finir son film car cela aurait pu donner quelque chose de vraiment bien. Ici on présente le réalisateur de manière intelligente. On n'a pas d'un côté le noir et d'un côté le blanc. On présente un peu tout ce qui a tourné autour du film. Je n'ai pas vraiment eu l'impression qu'il y avait de parti pris. Du côté du film l'Enfer en lui-même, le côté malade du personnage et la façon dont Clouzot envisageait de le mettre en scène m'ont vraiment beaucoup plus. Les plans "normaux", eux, étaient très bien travaillé, un régal photographique. On sent son perfectionnisme dans son travail.
un documentaire captivant précis,clair qui nous permet de découvrir ce qui aurait pu être l'un des meilleurs films français jamais tourné et les aléas du cinéma et d'un tournage.Les images sont bluffantes, les qualités visuelles du film sont indéniables et l'on peut grace au documentaire mieux cerner un réalisateur difficile sur un tournage véritablement incroyable.A ne pas rater.
Film mythique que personne ne verra jamais, si ce n'est l'adaptation classique de Chabrol, l'Enfer titille forcement l'imagination et l'intêret quand on s'interesse un peu au cinéma. Bromberg exhume les archives de ce film dans son documentaire et retrace l'histoire de ce projet fou, annoncé comme révolutionnaire et qui finira en bérézina. Cette partie reconstitution est instructive, grâce en partie aux intervenants ayant travaillé sur le projet mais en revanche la lecture de certaines scènes par Gamblin et Béjo n'est pas foncièrement utile. Le grand intêret de ce documentaire, ce sont les images des tests et expériences plastiques tentées pour le film. Si il est difficile d'imaginer comment Clouzot allait s'en servir (il ne le savait sans doute pas lui-même) elles n'en sont pas moins fascinantes, en particulier celles avec Romy Schneider, magnifique.
Bien que ce documentaire montre vite ses limites (on reste beaucoup dans l'anecdotique), il est rendu incontournable par les nombreux extraits du film de Clouzot, qui parlent d'eux-mêmes : on y sent vibrer la folie grandiose d'un artiste qui cherche à dépasser les limites de son art. Impossible de savoir ce qu'aurait donné le résultat final, mais force est de constater l'incroyable puissance visuelle du cinéaste, qui visait ici clairement un vieux fantasme de cinéma total ("Une expérience visuelle qui s'adresse avant tout à l'inconscient" comme disait Kubrik qui, lui, avait transformé l'essai sur 2001). Et puis, c'est aussi une leçon de choses sur l'obsession artistique (Clouzot qui fait un arrêt cardiaque au moment même où il film une scène de saphisme avec Romy Schneider : on n'aurait pu imaginer une allégorie plus parlante de projection fantasmatique...)
L enfer fût malheureusement un film inachevé,ce projet etait initié par l l'illustre scénariste henri Georges clouzot. L histoire d un couple ,propriétaire d un hôtel sur la côte tout devait être idyllique mais le mari qui devait être interprété par serge reggiani est d une jalousie maladive a tel point qu il en devient fou.sa femme (romy schneider) doit se protéger de cet homme qui bascule de jour en jour dans la folie. Comme l indique le titre du film le tournage a été infernale selon les témoignages de l equipe du film et.les techniciens. Ce documentaire est très intéressant et nous raconte les coulisses et les multiples raisons de l abandon du film. Apres le visionnage j aurais tellement aimé que ce film soit abouti étant un fervent admirateur de ce cinéaste.
Instructif. Comme quoi, créer n'est pas une mince affaire, et avoir des gardes fous peut s'avérer très utile si on ne veut pas plonger dans la folie… très beaux passages avec Bérénice Béjot et Jacques Gamblin !
Fascinant! Les images enfin dévoilées de «L'Enfer» d'Henri-Georges Clouzot sont d'une beauté incomparable! Et dire que pour la plupart ce ne sont que des essais caméra! Les recherches de Clouzot et de son équipe sur l'aspect visuel et sonore du long métrage démontrent une fois pour toutes l'importance extraordinaire et révolutionnaire qu'aurait eu ce film s'il avait été achevé. Mais la démesure du projet aura finalement montré ses limites : un cinéaste de génie, une équipe de techniciens remarquable, des interprètes d'exception, un budget illimité... ce qui sur le papier aurait pu constituer le chef-d'oeuvre du cinéma français a été un véritable cauchemar, la chute de Clouzot, qui en voulant faire le film de sa vie (il avait effectivement tout pour) s'est perdu dans ses hésitations, son perfectionnisme et peut-être aussi la trop grande liberté dont il disposait. «L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot» est donc là pour nous consoler, recueil consciencieux (un brin scolaire) de bribes frustrantes mais somptueuses d'une oeuvre géniale, à jamais inachevée. Rien que pour contempler la beauté de Romy Schneider, sublime du haut de ses 26 ans d'alors, ce film vaut bien 4 étoiles et le déplacement dans la salle de ciné la plus proche. Malheureusement le documentaire en lui-même est beaucoup moins digne d'éloges : les réalisateurs se « contentent » (loin de moi l'idée de nier le travail fourni) de nous montrer les fameuses images (1h34 de documentaire pour 16h heures de rushes, c'est peu!) avec des commentaires explicatifs de Serge Bromberg et de quelques rescapés de l'équipe de tournage de « L'Enfer ». Le tout reste correct mais un peu superficiel, pour celui qui connaît un minimum Clouzot rien de bien nouveau. Et que dire de l'apparition bancale de Bérénice Béjo et Jacques Gamblin, idée originale mais pas franchement convaincante. Au final on ressort donc émerveillé du visionnage, mais on reste sur sa faim quant à la densité du documentaire... et l'échec de Clouzot! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
"L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot", réalisé par Serge Bromberg et Ruxandra Medrea, est un documentaire fascinant et complexe, dévoilant le projet inachevé de Clouzot avec une précision et une profondeur remarquables. Le film alterne habilement entre les scènes originales de Clouzot et les interviews des participants, créant un récit captivant qui ne manque pas d'émouvoir. La performance de Romy Schneider, capturée dans des extraits d'archives, est envoûtante, traduisant une vulnérabilité et une intensité rarement observées à l'écran.
Ce documentaire brille également par son exploration des techniques cinématographiques avant-gardistes de Clouzot. L'utilisation audacieuse de la couleur et des effets visuels, particulièrement en avance sur son temps, offre une fenêtre sur ce qui aurait pu être une révolution dans le monde du cinéma. C'est un témoignage de l'ambition et de la vision artistique de Clouzot, et le documentaire lui rend un hommage mérité.
Cependant, le film souffre de certaines longueurs et d'un manque de contexte pour les spectateurs non familiers avec le travail de Clouzot. Bien que les séquences reconstituées soient impressionnantes, elles peuvent parfois sembler déconnectées du récit principal, créant un léger déséquilibre dans la narration. De plus, bien que la musique de Bruno Alexiu soit efficace, elle ne marque pas autant qu'elle le pourrait, restant plutôt dans l'ombre des images puissantes qu'elle accompagne.
En dépit de ces faiblesses, "L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot" est un documentaire riche et nuancé, offrant une perspective unique sur l'un des plus grands mystères du cinéma français. Il ne s'agit pas seulement d'un aperçu de ce qui aurait pu être, mais aussi d'une réflexion sur la nature de l'art, de la création et de l'obsession. Un incontournable pour les amateurs de cinéma et ceux intéressés par l'histoire du cinéma français.
Comparativement à "L'enfer" de Claude Chabrol, ce documentaire se distingue par son approche méticuleuse et son contenu historique unique, tout en partageant une certaine complexité thématique et une profondeur émotionnelle.
Entre la fiction et le documentaire,Bromberg,passionné de cinéma, nous fait découvrir un OVNI.Ses images d'un film jamais terminé sont assez fascinantes(Schneider est époustouflante)mais parfois le ton trop académique et le coté répétitif de l'entreprise lassent.Les anecdotes sur Clouzot complètement fou sur ce tournage sont réjouissantes.
Tout simplement génial, d'un modernisme époustouflant, dommage que Clouzot ne soit pas allé au bout de sa folie et laisse ce film inachevé..Il faut dire que le tournage devenait un enfer ;) pour l'équipe et Reggiani à bout de nerf et de force a déserté le plateau .Tiré de son expérience personnel , le réalisateur décrit la montée d'une psychose née de la jalousie qu'éprouve un homme pour sa femme chaque fois qu'elle part seule...C'est un cinéma "recherche", visions psychédéliques et très osées pour les 60, illustrant cette femme fantasmée, bande son répétitive et lancinante, de la voix intérieur du pauvre diable se débattant avec son inconscient "j'suis pas fou, non , j'suis pas fou...! Les cinéphiles adoreront ce docu d'un chef d’œuvre inachevé sur la folie.
Budget illimité, ne jamais dire ça à un réalisateur, surtout lorsqu'il est perfectionniste comme Clouzot. Un docu plutot peu percutant mais quel riche idée d'avoir exhumé ces bobines! On se prend à réver d'un cinéma encore possible, les images tant couleur que noir et blanc sont magnifiques et certaines vraiment émouvantes:cet endroit magnifique, cestrains qui ressemblaient encore à des trains, des routes encores vierges,une dany pimpante et romy... Un bref retour en arrière qui nous laisse vraiment nostalgique à la sortie. En revanche gamblin en fait de jalousie a plutot l'air de reprocher à sa femme de ne pas avoir posté le tiers provisionnel à temps quantà chabrol, il a fait de l'enfer une merde mais au moins étons certains que les acteurs n'ont pas quité le tournage, tant ils étient content de la qualité des repas servis midi et soir, comme sur tous les films de chabrol, qui restera en fin de compte plus comme critique gastronomique que comme cinéaste
Vraiment très intéressant. Documentaire très bien ficelé mêlant images retrouvées à interviews, dialogues du film lus et autres archives. Passionnant...