Une comédie d'action sympa mais sans plus.
Tout juste après son incursion hollywoodienne ("Flight plan"), Robert Schwentke tente de dynamiser le genre du buddy movie à l'américaine en transformant son film en une comédie policière digne des Verneuil, Deray ou Lautner (tiens, en passant, je présente mes ultimes hommages au réalisateur 'monoclien'). Arrivé à son but pour le scénario, Robert se laisse entraîner par sa troupe d'acteurs ensuite.
Synopsis : un agent retraité de la CIA se voit contraint de reformer son équipe pour mettre hors d'état de nuire un ennemi de l'intérieur des services secrets... .
Casting : nos fameux 'tontons flingueurs'. Le retraité : Bruce Willis. Bien effacé dans son rôle de dur-à-cuire. (?). Celui qui tient le haut de l'affiche, c'est bien entendu Monsieur John Malkovich, toujours aussi délirant (se souvenir de sa partition magistrale en tueur psychopathe pour "La ligne de mire", ou encore un Virus euphorisant avec "Les ailes de l'enfer") et donc too much ! Viennent ensuite d'autres tireurs de renom : Morgan Freeman, Helen Mirren et Brian Cox (le premier Dr Hannibal, c'est lui dans "Le sixième sens" de Michael Mann), tous à la même hauteur d'interprétation mais sans éclair de génie de leur part. Dommage. En second couteau, on retrouve un Ernest Borgnine ("La horde sauvage", "L'aventure du Poséidon", "The dirty tozen"...) impliqué à fond, et ça, c'est que du tonnerre ! ...pardon, bonheur.
Alors oui, les dialogues fusent, et ce n'est pas sans rappeler le pedigree des acteurs ici présents. Malkovich, Mirren et Willis montrent qu'ils sont encore là et que les 'papys flingueurs' font encore du bon boulot, tout comme ce bon vieux Borgnine. Aaah... ça, c'est la classe !
Avec ce scénario qui avait tout pour être acide, Robert Schwentke voulait sortir des sentiers battus pour mieux évincer la politique au sin des agences des services secrets en en faisant une affaire d'état. Ici, point de non-retour des choses, mais plutôt des solutions : dézingage (on laisse ça pour Malkovich), arrangements (avec Willis en tête) et cou(p)s tordus assurés. Ca décoiffe un max !
Robert nous laisse finalement sur notre faim et ce, malgré si tout s'enchaîne et se déchaîne. Une tendance à la négligence de la mise en scène et du non-cadrage de la direction d'acteurs pourtant tous formidables. ?.
On sent néanmoins une bouffée d'oxygène dans ce film virant sur le rouge. Spectateurs, prenez garde !