Les épisodes de la saga "Twilight" se suivent et, malheureusement, se ressemblent. Mais étrangement, "Révelation - Partie 1" laisse un gout moins amére que ces predecesseurs. D'une part, des efforts ont été consentis à quelques niveaux : la réalisation, où Bill Condon, sans briller, propose quelque chose de bien plus correct que ce à quoi nous étions habitué jusque là. Ensuite, les effets spéciaux, bien que franchement pas géniaux, si l'on tient la comparaison avec les trois premiers films, ils se montrent efficaces. Bon voilà, on a fait le tour du positif. Allons y pour le reste. Scénaristiquement, on en peut plus. Cette pseudo alchimie entre Jacob et Bella, avec en paralléle cette vive passion qui consumme litteralement l'héroïne qu'elle éprouve pour son beau vampire. D'ailleurs, de maniére générale, l'intrigue se décompose en trois parties étalées, allons savoir pourquoi, sur deux heures : le mariage, la lune de miel et l'aprés lune de miel (ba oui je vais pas tout dire, vous pensez bien...). Niveau maquillage, là on a du trés lourd. Même si l'on peut gager que l'effet zombifié appliqué sur Bella est particuliérement réussi, celui (involontaire certainement) effectué sur Edward est d'une rare épouvante. Déjà que Pattinson souffre de lacunes scéniques incompréhensibles, sa couche morose, blanchatre de poudre associée à ses coupes de cheveux ridicules achévent sa crédibilité. Concernant Kristen Stewart, je persiste à la considérer comme une actrice talentueuse qui perd son temps depuis cinq ans à se concentrer sur ce projet sans aucune ambition. Pour Taylor Lautner, ba lui finalement il sort un peu du lot. Son personnage est un peu plus traité (enfin n'allons pas trop vite en besogne, ça reste nian-nian hein) et ça suffira à reconforter les adolescentes emoustillées devant se corps traffiqué au numérique (Moi, jaloux ? Oui bon peut être...). Les décors sont assez homogénes, on sort pas énormément de contexte. Musicalement, les choix sont assez louables. Même si certaines chansons paraissent trop sophistiquées pour être utilisées dans cette fresque sans réel enjeu. Merci, enfin, d'avoir anihiler ce triangle amoureux qui nous empoisonne la vue depuis trois films. Mais entre les pulsions sexuelles de la belle héroïne et l'hésitation de son apollon pour concrêtiser l'acte à maintes reprises, on se prêterait presque à penser qu'ils mélangent les opus (Hésitation ? Vous me suivez toujours...). Pour achever ce long monologue qui, à l'image de sa cible, vous paraitra inutile, je rajouterais que les dialogues sont encore pires que ceux du livre éponyme (et déjà là ce n'était pas digne d'une déférlante de prix litteraires decernés). Alors, "Twilight" saga incontournable ou simple passade commerciale ? D'aucuns vous diront qu'ils y trouvent leur compte (ce qui, vraiment, m'inspire le pire pour l'avenir du cinéma) d'autres, comme moi, finissent ce qu'ils ont commencé en en attendant jamais rien de plus d'un film à l'autre. Ici, rien de nouveau, on reprend les mêmes et on recommence, avec une once de maturité dans la mise en scéne (et je dis bien "une once", c'est pas du Fincher) et une pointe de surprise qui laisse passer une fine lumiére dans le brouillard de desinteressement qui commencait franchement a devenir opaque. Quoiqu'il en soit, si vous ne le voyez pas, personne ne vous en voudra.