Sans doute l'un des pires volets de la saga, c'est dire le niveau de ce navet. On nous avait laissé sur
l’acceptation de Bella Swan de la demande en mariage de Cullen, donc il est normal que le film commence sur les préparatifs et le mariage lui-même (pendant une demi-heure tout de même !!) avec tout ce que cela comporte de banalités et de ramassis de clichés. Seul moment intéressant : un rêve (prémonitoire ?) de Bella qui laisserait suggérer un malheur survenir et gâcher la fête… On aurait préféré… Non, le mariage se passe bien, puis nos amis partent en lune de miel où, là aussi, on espère voir quelque chose de fort vu que ça fait trois volets que Bella veut que son bien-aimé lui fasse l'amour et que ce dernier nous ait révélé qu’il n’avait pas utilisé son bistouri depuis presque un siècle
! Et c’est là qu’une chose m'est apparue clairement : Stephanie Meyer est une mormone et, depuis le début de la saga, son œuvre est une propagande de ses convictions religieuses. Vous en doutez ? Et bien allons-y. Premièrement la loi de chasteté interdit toute sexualité hétérosexuelle hors mariage, voilà qui explique cette volonté si étrange de Cullen de ne pas vouloir coucher avec sa promise avant leur union. Ensuite, cette même loi de chasteté interdit toute sexualité gay et lesbienne, de plus l’homosexualité est perçue dans cette saga honteuse comme un "ensemble de pensées, de sentiments, et de comportements", et non pas comme une condition ou une identité : ces pensées, sentiments et comportements, parfois non désirés, peuvent et doivent être contrôlés. On retrouve là la meute des loups où nous avons de jeunes et beaux jeunes hommes aux corps parfaits et torses nus qui tentent chaque jour de ne pas céder à la "bête" qui est en eux et qui, malgré d’être toujours entre eux, finissent toujours par s’imprégner d’une compagne. Ensuite les mormons conseillent aux leurs de manger peu de viande : Bella est végétarienne. Il est interdit de boire de l’alcool ou de fumer : ni Bella ni les Cullen ne fument ou ne boivent, contrairement aux parents de Bella ! C’est dingue comme ça m’était passé au-dessus de la tête durant trois films… Bref, après cette lune de miel hautement soporifique, on découvre que
Bella est enceinte mais, l'enfant étant à moitié vampire, il la tue petit à petit; mais malgré cela, elle ne veut pas s’en débarrasser (car oui les mormons sont contre l’avortement s’il ne s’agit pas d’un enfant né d’un viol !). Pour ne pas perdre sa femme et son enfant, Cullen se résout, après avoir fait venir au monde son bébé d’une façon inattendue (qui aurait pu être un grand moment, LA séquence de ce film, si elle avait été tournée de façon angoissante, horrible et gore), à injecter son propre venin à Bella. La meute de loups décide de venir tuer l’aberration que représente cet enfant, les Cullen et Jacob les affrontent et les repoussent et on finira sur un gros plan des yeux de Bella qui s’ouvrent, laissant apparaître enfin ce que tous imaginaient : elle est enfin immortelle
! Mais franchement, dans ce navet honteux, il ne se passe rien, il n’y a pratiquement pas d’effets spéciaux (ah si : un bébé entièrement en images de synthèse totalement immondes). Même la scène du bain de minuit n’a pas été tournée sur une vraie plage (regardez bien la scène : ils sont dans une piscine et l’océan à perte de vue n’est qu’une affreuse incrustation informatique !). Je pense que tout l'argent investi a dû servir à payer les droits d’auteurs pour la bande originale car, et je pense sincèrement que c’est une tentative désespérée pour rallonger la durée du film pour arriver à atteindre les deux heures, je ne compte plus les passages sans paroles avec juste une chanson en fond sonore. Bref, encore un film où il ne se passe rien, c’est tellement pathétique et honteux qu’on en vient même à s'en ficher de savoir ce qui va arriver ensuite à Cullen, Swan et aux autres Cullen. Vous l'aurez tous compris, le quatrième chapitre de la saga détonne notamment par la platitude de son scénario. Il ne se passe rien, mais absolument rien, pendant plus de la moitié du film. En fond, une plage musicale moins audacieuse que la musique d’un ascenseur à Sofitel. A l’écran, des acteurs plus fardés qu’une voiture volée. On comprend alors la tragédie qui se joue devant nous : un budget de presque 127 millions de dollars, et pas un seul maquilleur à la hauteur… Au mariage, le personnage principal reste la robe de Bella, les autres membres des diverses tribus tenant lieu de figurants. L’histoire, elle, semble s’endormir sur elle-même, et l’on suit péniblement nos deux amoureux jusqu’au fameux coït, immédiatement abrégé par un pudibond fondu au noir. Ce "Twilight" porte en plus honteusement haut et fort l’emblème d’un puritanisme assaisonné à l’eau de rose, aussi insipide que redondant. C’est alors qu’une angoisse prend à la gorge du spectateur : pourquoi, mais pourquoi fallait-il diviser le livre en deux parties ? Le jeu des acteurs est lourd et mauvais, et on découvre un Robert Pattinson dont l’ennui crève l’écran, et qui ne semble même pas se donner la peine de jouer. C’est finalement Taylor Lautner (dans le rôle de Jacob) qui s’en sort le mieux malgré l’obstination des scénaristes à abréger tout ce qui pourrait donner un semblant de densité au film. Bella est accueillie dans une belle famille qui, sans un haussement de sourcil, se propose de mourir pour elle. Une légitime inquiétude du père (Billy Burke) quand à la santé de sa fille : un coup de fil et on en parle plus. Même un loup-garou trahissant sa meute ne semble pas susciter plus d’intérêt que ça. La seconde partie du film ressemble étrangement à un spot de propagande anti-avortement, mettant en scène une jeune fille préférant mourir plutôt que d’avorter, et ce contre l’avis médical de son beau-père. Autour d’elle, un Robert Pattinson stoïque et malheureux, et un Taylor Lautner qui grogne et court dans tous les sens. De prodigieuses scènes de copié-collé arrosent cette seconde partie, sous forme de flash d’images mal numérisées, qu’une voix off s’applique à nous expliciter. Quelle surprise alors de découvrir un accouchement qui s’essaie au gore, pas trop mal réussi au niveau de la réalisation, quoiqu’un peu frileuse. Pour ceux qui ne tiennent pas à perdre un petit somme dans ce film, direction la bande annonce : tout y est, mieux rythmé. En résumé, ce film est incontestablement un film à aller voir les yeux fermés, à condition de ne pas les rouvrir pendant la séance. Bref, il faut vraiment que cette saga se termine une bonne fois pour toutes