Attendu par ses fans (La folie furieuse autour du protagoniste Edward Cullen dépassant l'entendement) et ses réfractaires (plus qu'un!), Twilight 4 - Partie 1 sort enfin sur nos écrans (oui parce que diviser les derniers volets en deux parties c'est une grande mode désormais, entre Harry Potter, Bilbo le Hobbit et Hunger Games, voici donc Twilight...). Autant le dire tout de suite pour ceux qui en douteraient encore : oui, c'est du Twilight. C'est gnian-gnian, c'est un peu débile, très dispensables, et à la mode chez les 8-13 ans de sexe féminin, mais quoi qu'il arrive, ça marche très bien et les fans en redemandent. On ne va donc pas critiquer le fait que ces films existent, la réponse est évidente : le blé, l'oseille, les biftons, la galette, les radis et la blanquette, vous l'aurez compris, chez Summit Entertainment on a besoin de se nourrir. Je dois tout de suite avouer que j'avais trouvé le premier volet de cette triste saga très regardable, j'avais même agréablement apprécié, comparé à certaines critiques très... négatives (c'est un euphémisme), mais les deux suivants... Ola, Dieu tout puissant, Mahomet, Apollon, Vishnou, je peux vous dire que j'avais trouvé ces suites médiocres au plus au point, le deux atteignait d'ailleurs un niveau de nullité à peine imaginable. Mais je suis maso, et à chaque film mon savoir s'enrichit, donc je vais voir cet avant-dernier volet, ou alors première partie du dernier, car ça ne revient pas au même figurez vous. Car là où le septième volet de Harry Potter pouvait bien tenir en trois films sans ennuyer, celui de Twilight montre tout de suite que le livre n'était pas assez consistant pour une telle division. Mariage = 45 minutes de crises de nerfs, de rires, de chansons et de vampires-salsa avec des loups-garous, puis on enchaîne sur Lune de Miel : 30 minutes affreusement chiantes où on ne voit que de maigres dialogues complètement plats entre nos deux protagonistes. Et c'est donc dans les derniers trois quarts d'heures que se tient le film car le reste pouvait être aisément conté en vingt minutes. Et là surprise! Ce second acte est fort agréable. Bon, certes, beaucoup, voir énormément, de passages restent profondément ridicule mais je me suis surpris à frisonner légèrement et à apprécier certains passages. Car effectivement, Bill Condon, contrairement aux trois premiers metteurs en scène (à l'exception de Hardwicke sur le premier épisode qui s'en était pas mal tiré), a des idées, et je dirais même qu'il s'approprie un univers pas très adaptable. Les personnages semblent plus développés, plus fins, même si on est encore loin, pour rester dans le même niveau de comparaison, d'un Harry Potter. Il y a du mieux de ce côté là, et je me suis étonné à trouver que Bella, Edward et le loup-garou (dont j'oublie le nom à chaque fois, excusez-moi les puristes) étaient bien moins embêtants qu'à l'accoutumé et que les réactions, les dialogues durant cette seconde partie étaient parfois bien mis en place. Il reste des scènes totalement nawak (comme cette scène de dialogue entre loups, où ils parlent par la pensée, à gerber en VF, on dirait un film du dimanche après-midi d'M6), et d'autres barbantes, mais le combat final ou l'accouchement m'ont agréablement surpris. Donc en gros, Révélations - Partie 1 (il me semble que c'est ça le nom) est bien meilleur que ses deux prédécesseurs, et égale à peu près le premier épisode dans son second acte, même si il faudra du courage pour supporter la première heure et la dernière scène/plan d'un ridicule absolu. Pour les fans, les masos et les curieux, sinon, passez votre chemin.