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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 mars 2007
Un chef d'oeuvre du film noir. Prenez 2 des plus grandes stars de l'époque, a savoir Lauren Bacall et Humpfrey Bogart; alias l'homme qui portait le mieux le chapeau et l'imper, un réalisateur des plus talentueux ( Howard Hawks ) et un bon scénario, vous obtenez un des plus grands films du Hollywood des 50's.
Ce qui fait la force de ce film, outre le duo Bacall/Bogart, c'est son intrigue hyper complexe ; la recherche d'un maître chanteur, dans un milieu de truands trempant dans des magouilles et affaires louches qui rend crédible le travail d'investigation de Bogart. Immédiatement, on sait que le peu d'infos va poussé le flic dans une affaire pas comme les autres. On est loin des pales copies du genre policier "un corps=un meurtre=un truand à faire tomber". Le genre, "film noir" est très bien exploité ; le flic séducteur, désabusé et cynique et la femme fatale aux multiples facettes dans une intrigue où aucun élément sur la route des personnages ne semble lié au suivant, et pourtant ... C'est ce qui fait la réussite du flm ; ils ignorent où ils mettent les pieds, et l'ambiance oppressante s’installe. Sa complexité en fait aussi un point détesté par de nombreux cinéphiles. Pourtant, on est loin du trop classique flic qui n'a qu'à se baisser pour trouver une indice, ou bien interroger une prostituée/un indic pour avoir une info. Ici, Bogart joue contre la montre et n'a pas le temps de se poser pour démêler le vrai du faux. La mise en scène ne peut qu'être appréciée ; les mouvements de caméra, jeux des acteurs. Le tout est très efficace, un chef-d'oeuvre !
Le Grand Sommeil est un grand classique du genre, Humphrey Bogart y incarne l'essence même du détective privé roublard old school, et l'intrigue dans laquelle il patauge avec classe, adaptée de Raymond Chandler, est un exemple de mystère et de suspens. Tout cela crée donc un très joli tableau bien léché du film de detective de l'époque (que l'on a tous en tête), tout de même dans un style propre à Howard Hawks, assez épuré. Mais ça n'empèche pas le film d'être vivant, notemment dans la liaison entre Bogart et Bacall et dans certains passages. Alors oui, dans le style c'est un chef d'oeuvre, basé entièrement sur un très bon scénario, qui consiste tout de même en une série de dialogues quasi-discontinus entre des personnages assez stéréotypés, et jamais d'action.
Autant l'avouer tout de go : "Le Grand Sommeil" est incompréhensible. L'intrigue est sans doute bien ficelée mais on peine tant à la comprendre que l'on finit par se laisser porter par ce film sans en suivre réellement l'histoire, peut-être est-ce le but d'Howard Hawks ? L'essentiel n'est donc pas là. Ce film noir reste agréable pour ses sous-entendus grivois échangés par Bogart et Lauren Bacall, couple mythique sur l'écran comme à la ville. Mais son charme indéniable ne suffit pas à faire oublier son scénario obscure écrit par William Faulkner, qui laisse le spectateur désorienté, voire légèrement frustré. De plus, sa réalisation se révêle être moins esthétique que d'autres classiques du genre, comme "Assurance sur la mort". Retrouvez plus de critiques et d'anecdotes sur www.lecercledesrockeursdisparus.com
Que celui qui a compris le scénario de The Big Sleep d'Howard Hawks me l'explique dans les 3 jours, le cachet de la poste faisant foi. A part ça, comme on dit, le délicieux charme surranné des films hollywoodiens, faits à la main et à l'huile de coude, avec des décors immenses de 3 mètres carrés, la jolie fille de 17 ans fatale et court vêtue, la musique avec des cymbales, le tonnerre quand ça va plus très bien entre Bacall et Bogart. Humphrey se gratte frénétiquement l'oreille quand il comprend plus l'histoire (j'ai plus de lobe), claque des doigts trois fois quand il est sur une piste, et déteste les filles à lunettes (il a tort, c'est une bombe, cette fille) (et puis quand elle enlève ses lunettes, c'est une bûche). Il y a des appareils photos cachés dans des statues indiennes, mais un flash de 50 centimètres à côté, ce qui nest pas discret ; il est question dun exemplaire de Ben-Hur avec des fautes dimpressions ; ça fume des clopes américaines comme dautres boivent des bières tièdes ; les dialogues sont très très class, c'est du Faulkner quand même ça serait dommage.... Bon, c'est bien, quoi, rien à dire, c'est bien.
Je dois revoir ce film tous les 10 ou 15 ans environ, j'en oublie toujours l'histoire et de toute façon ce n'est pas bien grave. Un peu comme avec Mullolhand drive on prend toujours plaisir à se replonger dans l'ambiance matricielle chaude et mouillée et à (re)découvrir les personnages attachants mais assez tordus il faut bien le reconnaitre. Un regret cependant, Lauren Bacall n'est pas si jolie dans ce film, je préfère de beaucoup la libraire d'en face, et puis le doublage en français est vraiment mauvais, mieux vaut encore voir l'original sous titré.
Le scénario est plus qu'original. On rentre directement dans l'histoire, mais au fil du film elle s'efface pour laisser la place a l'histoire du duo Bogart/Bacall. Il ne faut pas chercher à trouver les tueurs car même Hawks n'y arrivait pas.
Une perle noire, Un chef d'oeuvre. Bien que la narration soit complexe, le scénario est, sans être retors, efficace, et les acteurs, la mise en scène et la lumière sont formidables... LE film noir par excellence
Hawks est un magnifique raconteur d'histoire, il le prouve encore une fois avec "Le grand sommeil". La réalisation a la fois sobre et a la fois merveilleusement pensée, ce qui est aussi impressionnant chez Hawks c'est la manière ou il arrive à faire des scènes de chansons (que je suis pas vraiment fan à général) à priori banal ou quelque chose d'adorable (qui après, par exemple, celle dans Rio Bravo est aussi inoubliable) , l'écran est illuminé par le célèbre couple Bogart-Bacall qui marche aussi bien que dans "Le port de l'angoisse" dont on sent une grand complicité et sans oublier ces dialogues ultra-fouillés et parfois sur des allusions sexuelles. Le film est fascinant c'est surtout grâce à cet enquête que je met au défi quiconque le comprendra au premier coup. Un chef-œuvre du Film Noir.
Je n'ai rien compris. J'exagère, évidemment, mais la complexité narrative tentaculaire de ce film rend tout de même assez difficile toute lecture limpide de son histoire, comme si elle était constamment tapie derrière un voile de fumée de cigarettes. Je suis présentement incapable de vous expliquer comment les choses arrivent à leur terme. J'aurais sans doute besoin pour cela de le revoir une fois ou deux, voire même de lire le roman ; chose dont je n'ai nulle envie, puisque le charme du film de Howard Hawks réside en partie dans son caractère insaisissable.
Je ne suis ni détective privé, ni enquêteur d'aucune sorte, ni même scénariste de polars. En somme, je ne suis pas qualifié pour comprendre aisément une enquête policière complexe. Toutes les histoires ne sont pas simples ; pourquoi alors les simplifier ? Et surtout, pourquoi absolument chercher à tout comprendre ? Au cinéma, le déroulement de l'histoire n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est la manière de raconter, c'est l'atmosphère qui se dégage du film, c'est l'épaisseur des personnages et les émotions qui en résultent. Marlowe est un personnage incroyable, profondément odieux, mais attachant, et surtout drôle. Laissons-lui résoudre tout ce qui nous échappe.