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NicoMyers
59 abonnés
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5,0
Publiée le 6 février 2011
L'anecdote célèbre sur Le grand sommeil est que ni Hawks, ni le scénariste, ni l'écrivain du roman n'avaient complètement compris l'intégralité de l'intrigue. En effet, on passe de rebondissement en rebondissement, qui chaque fois font remonter le mystère, l'interrogation du spectateur. Au final, on n'a pas tout compris, on ne sait plus vraiment qui est le cadavre et qui est l'assassin, mais on est pourtant envoûté par ce summum du film noir. C'est même cette instabilité de l'intrigue qui nous tient en halène. Un film jubilatoire, brillament mis en scène par Hawks, et interprété par le couple Bogart/Bacall.
Enorme classique du cinéma américain, "Le Grand Sommeil" de Howard Hawks adapté d'un roman de Raymond Chandler. Le film met en scène une nouvelle aventure du detective Philip Marlowe, exellement interprété par Humphrey Bogart. Et pourtant, je n'est pas aimé. Je n'est pas accroché pendant une seul seconde au film. La faue à quoi ? L'intrigue, je suppose. Trop longue et trop tortueuse. Les dialogues sont trés bien écrits certes et bien interprétés. Le goût pour Hawks du dialogue fin et sa direction d'acteur est presque la même que pour ces comédies, c'est mené tambour battant. La mise en scène, l'ambiance et les couleurs sont trés beaux, harmonieux et adorablements artificiels, c'est le plaisir du cinéma sans prétention. Le couple Bogart - Bacall est sensuel, complice, ils crèvent l'écran, clairement l'intérêt du film. Malgré toutes ces qualités l'histoire est vraiment trop compliquée. Ce sont des querelles familiales et mafieuses qui ne voles pas trés hauts et les personnages sont stéréotypés. J'ai eu le sentiment que le scénario est trop lourd et qu'il étouffe tout le film.
Chef d'oeuvre absolu de par la réalisation et l'interprétation. Le scénario, incroyablement tortueux, aurait dû plomber le film mais Hawks, en génie qu'il est, en profite pour explorer sa galerie de personnages et faire croitre la tension que la confusion générale engendre. Bacall et Bogart sont absolument éléctriques lorsque réunis, et ce polar se voit et se revoit car ici l'intrigue n'est pas essentielle.
Outre son couple mythique Lauren Bacall / Humphrey Bogart, Le Grand Sommeil tire ses lettres de noblesse d'innombrables interrogations soulevées par une intrigue compliquée - incompréhensible diront certains - qui naquit dans l'esprit torturé de l'immense Raymond Chandler.
C'est pourquoi me vient l'idée saugrenue et maso d'en démêler le fil souterrain, la succession des noeuds psychanalytiques d'une narration pas si abstraite, où l'improvisation n'est pas, loin s'en faut, l'ingrédient essentiel du résultat obtenu.
Pas mauvais, surtout concernant le duo Bogart / Bacall lorsqu'on sait qu'ils sont mariés dans la vie. L'enquête est bonne, le scénario travaillé avec beaucoup de mise en scène suggestive. Pas mal, sans doute un peu long et poussé par le zèle du détective.
Mis en scène par Howard Hawks, un grand classique du film noir, à l'ambiance sombre, avec ses personnages énigmatiques et le couple mythique Bogart/Bacall, mais desservi par une intrigue confuse et peu captivante.
Un titre de film prédestiné. Tellement classique qu’il en est lisse. Le problème c’est qu’en soixante ans de temps, le genre à quelque peu évolué, si bien que des œuvres comme celles-ci n’ont – à mes yeux – plus rien à proposer pour des gens nés dans les années 1980 comme c’est mon cas…
Une histoire bien menée qui captive rapidement, mais qui par la suite, devient soit malheureusement soit intelligemment extrêmement complexe ou incompréhensible. Après la scène finale est bien gérée.
Un couple mythique (Bogart et Lauren), une atmosphère vraiment étrange et un film qui nous mène on ne sait où, voici le programme de "The Big Sleep". Alors au final un film noir plaisant mais vraiment trop confus pour être pleinement apprécié.
Sur les traces de «To have and have not», Humphrey Bogart et Lauren Baccal se retrouvent sous l’égide d’Howard Hawks dans «The Big Sleep» (USA, 1946). Outre le presence à l’écran du couple star, que la mythification d’Hollywood s’est chargée de couronner d'un aurore glamour, Hawks retrace le parcours d’un detective privé dans une affaire don’t il ne réussit pas à se défaire, même une fois qu’elle est officiellement close. Dans les rhizomes de l'enquête policière, qui risque de perdre le spectateur inattentif aux rebondissements, une idylle se lie entre le personnage mystérieux du détective (Bogart) et une curieuse femme plantureuse (Baccal). Au-delà de ce film noir, transaparaît l'amour difficile des deux êtres. Dans une moindre mesure que dans «To have and have not», «The Big Sleep» érige une relation moins perturbée par des discordes et davantage pétrie par le mystère et le double jeu. Le double jeu est justement tout le moteur qui régit la machine du film, et par ce biais, le cinéma entier d'Hawks. Le double jeu est celui auquel se livre l'identité du film. Cinéma d'action où des hommes armés en viennent aux mains pour s'entretuer, Hawks n'en fait pas moins appel aux dialogues, aux échanges cordiaux ou sous forme de dispute. L'action, par intermittence se confond avec les scènes plus intimes, sans qu'il n'y ait hétérogénéité. La réussite d'Hawks est, une fois n'est pas coutume de le dire, de cautériser la plaie du double jeu, de la dialectique qu'implique le phénomène du montage. Rohmer écrivait qu'on ne pouvait pas aimer le cinéma sans aimer Hawks. Si un tel propos a quelque chose d'irrévocable et d'affreusement absolu, l'énoncé a sa vérité. Hawks saisit les fonctionnements du cinéma, sa nécessaire abstraction, sa belle fluidité. «The Big Sleep» est un nouvel exemple de la mise en scène hawksienne. Or a contrario de la limpidité narrative de «Rio Bravo», l'adaptation de Faulkner, entre autre, du roman de R. Chandler omet de clarifier les rudesses du récit.