Estomaquant. Regard d'un adulte sur son adolescence, dans le monde qui était le sien (son père, ses oncles, sa grand-mère) : frénétique, bordélique, alcoolique, primaire, brut de décoffrage, tribal, épidermique, un monde à la dérive, et une manière de dériver en famille. L'impression d'un monde clos et plein, borné aux limites du patelin, et principalement au bistro local - étanche à tout le reste, étouffant à force d'être plein de bruit, d'alcool, d'une sorte de sens dépravé d'appartenance à ce monde merdique, qui se suffit à soi-même, et qui emmerde le reste du monde.
Le personnage de l'écrivain regarde son enfance avec quelques échappées déprimantes sur son monde de l'âge adulte (la Flandre vue du train, la paternité...). C'est plein de regards sur un tas de choses (son ami "bourgeois", la sociabilité, l'alcoolisme, le sexe, l''école, sa cousine, les p'tits boulots... la misère humaine noyée dans le désordre... et l'étrange lien entre ces gens, l'esprit de clan qui les habite, et le fait d'en être ou de ne pas en être (être un Strobbe ou ne pas être).