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Un visiteur
1,0
Publiée le 24 août 2010
Les bons passages sont rares et par moment on préférerait que ce délire d'alcoolos soit resté anonyme. Dommage car il y avait matière à faire un bon film.
Gunther 13 ans vit avec sa grand mère, son père et ses oncles qui sont des alcooliques professionnels dont les seuls projets sont d’organiser des cuites encore plus grosse. « La merditude des choses » est une plongée à la fois réaliste, légère et pesante sur un environnement toxique qui poursuivra toute sa vie le personnage de Gunther. On sent un véritable intérêt pour les personnages, bien aidé par une interprétation formidable.
Socialement incorrect, le film de Van Groeningen flirt de manière légère avec le petit monde de Groland, plus dramatique et sur un format diffèrent, La merditude des choses, même si éloigné, ressemble à une version long métrage de ce qu’est la petite émission « troublionne » du PAF. Van Groeningen par une provocation vulgaire et outrancière cherche plus à voler une émotion par la réflexion jusqu’au boutiste que par une gratuité visuelle et narrative de la vie du jeune Gunther. C’est violent le procédé peut déplaire mais le film a le mérite d’être là pour montrer une dernière couche beaucoup plus sensible que ce que les images montrent. En somme un film subtil et fin de mise en scène qui montre le talent de certains réalisateurs à sortir le beau du sale sans en surligner les contours laissant ainsi le spectateur découvrir et décrypter le film à sa manière, avec son émotion. Les plus belles choses cachées peuvent ressortir d’un marasme social, souvent montrées de manière lourde par métaphore, nous avons ici l’inverse, c’est vulgaire et « gras » visuellement et subtil dans la lecture de l’ensemble. Joli film. Bel espoir.
Si vous voulez mon na'avi ce film est bien plus touchant, bien plus drôle et bien plus humain qu'une histoire de Shtroupfs géants. Vive la bière et le célibat !
Un cocktail incroyable mais parfaitement réussi entre le sordide d’une famille de paumés, alcooliques, bagarreurs, glandeurs et l’émotion que suscitent ces mêmes paumés par leur générosité et leur solidarité. C’est drôle, inventif mais tout autant noir et désespérant ; c’est en outre un tour de force de faire un film aussi trash sans être jamais vulgaire ! Les comédiens sont époustouflants de naturel… plus que nature et le jeune Kenneth Vanbaeden est d’une présence et d’une densité impressionnantes. Dans le film, voici un jeune qui revient de loin mais qui gardera des blessures inguérissables… Un excellent film (primé à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2009) à côté duquel Ken Loach paraît petit bourgeois et qui rappelle parfois les chansons de Jacques Brel.
On en croit pas ses yeux, Felix Van Groeningen réalise un ersatz de l'émission satirique/culte de Canal+ "Le Groland", avec un arrière goût du cultissime Affreux, sales et méchants (1976) version flamande, dans lequel, des chômeurs alcooliques (le mot est faible), se saoulent à longueur de journée et ne ratent pas une occasion d'inventer une excuse pour se biturer la gueule (le concours du plus grand buveur de pinte de bière, le tour de France en bière, ...). La déchéance de la Flandre profonde, voilà ce qui nous attend, entre deux ou trois bastons, insultes, vomis, etc. Le film se base sur le point de vue du jeune Gunther Strobbe, adolescent de 13 ans, vivant auprès de ses oncles et de son père, tous sous l'emprise de l'alcool. Felix Van Groeningen adapte le best-seller autobiographique de Dimitri Verhulst et en restitue une adorable comédie corrosive et incorrecte, absurde et drôle et qui devrait en surprendre plus d'un ! D'autant plus que c'est ce film que la Belgique a choisi pour se faire représenter à l'Oscar du Meilleur Film Etranger !
Sur un ton plutôt léger, le film m'a marqué malgré tout. La situation de ces personnages et les personnages eux-mêmes vous feront forcément sourire mais au fond c'est un drame sociale qu'on nous donne à voir et personnellement, ce petit bonhomme m'a beaucoup touché au milieu de toutes ces beuveries!
Avec La merditude des choses, Felix Van Groeningen réussissait à éviter le piège dans lequel il se sera perdu avec Alabama Monroe : celui du mélo à tout prix, du carcan émotionnel trop serré pour être naturel, trop entrecoupé de symboles et de motifs poétiques millimétrés pour restituer la confondante opacité de l'existence. Ici, le jeune réalisateur flamand adoptait au contraire un ton jamais tranché, voguant avec incertitude entre pesanteur et humour, entre inconséquence et solennité, entre violence et amour, un peu comme un bateau miniature rejeté au gré des courants. Sans adopter de démarche trop rigoureuse, La merditude des choses semble alors s'écrire comme une nécessaire thérapie, qui cherche à se souvenir en défaisant par la parole les nœuds d'une enfance trouble que ses moments de bonheur empêchent de ranger dans le grand placard de la haine et de l'oubli. Maelström complexe et jamais moralisateur, l'oeuvre se penche sur ses personnages avec humanité, cherchant toujours jusque dans ses scènes les plus moches à retenir ce qui chez eux doit être sauvé. C'est bien là l'aspect le plus mélancolique de ce film étrange, où les méchants n'existent pas et où les hommes se diminuent par faiblesse, cédant sous le poids d'une fatalité née, comme souvent, de sa propre idée. Bref, si on évite de le voir comme un pur drame social (dans ce cas, il ne résiste pas aux soupçons de caricature) et qu'on accepte sa mélancolie comme un voile drapé sur une beauté lépreuse mais pas tout à fait disparue, le troisième film de Van Groeningen peut toucher et séduire par une douceur qui n'appartient qu'à lui.
« La merditude des choses » est l’histoire d’une famille flamande qu’aurait pu écrire Emile Zola ! C’est aussi glauque que dans ses romans, mais les protagonistes sont attachants ! Et ce, même si leur occupation favorite est de se taper des bitures au bistrot du coin et qu’ils sont quasi tous au chômage ! Heureusement que Gunther, qui vit au milieu de ces hommes aux mœurs légères et alcooliques notoires, a l’appui de sa grand-mère, chez qui ces malheureux gaillards sont retournés vivre en sa compagnie, faute d’emploi. Quel modèle familial ! Après, pas étonnant que celui-ci, une fois adulte, peine à s’en sortir professionnellement et dans sa vie amoureuse ! Quoi qu’il en soit, c’est un formidable portrait d’homme(s), fort et sensible sur le désir d’émancipation d’un être tiraillé entre son attachement à sa famille aussi dégénérée soit-elle et son envie d’évoluer. Un grand film dont on ne ressort pas indemne !
Bien que déroutant, ce film belge se révèle très drôle en sachant s'appuyer sur le pathétisme assez grave des personnages avec beaucoup de brio... Des scènes de beuveries comme on en avait plus vu depuis longtemps (Bad santa?) qui plus est.
Une chronique douce amère racontée par le prisme d'un ado calé entre son père alcoolique et ses oncles alcooliques également au milieu des années 80 en Belgique. Un film d'ambiance et de bistrot, très lent, joué par de vrai gueules d'acteur, très bons au passage, un film qui sent " le vrai " pour les nostalgiques comme moi d'une époque ou l'amitié la bonne humeur et la simplicité était de mise chez les petites gens .
Malgré un titre assez humoristique, aucun aspect comique n'est présent dans le film. On a affaire à un drame sociologique sur l'enfance du personnage principal au sein d'une famille de marginaux. Le film est trés bon dans l'ensemble. Les acteurs jouent bien, la réalisation bonne et le réalisateur arrive à installer une bonne ambiance tout le long du film. En revanche, arrivée au générique de fin, je me suis questionné, en vain, sur la direction vouluede l'auteur. Une légère sensation de vide donc qui ne doit aps vous décourager à visionner cette oeuvre.