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DarioFulci
102 abonnés
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0,5
Publiée le 26 mai 2010
2h06 de verbiage et de rien d'autre. On s'emmerde littéralement, on se contre-fiche de ce qui peut arriver. D'ailleurs on se demande (encore!) ce qui peut bien tracasser tout ces personnages qui passent leur temps à geindre ou à s'agiter.
Dans la très riche filmographie de Hong Sang-Soo, ce neuvième film n'apporte par grand-chose de nouveau.
Pour résumer très brièvement cet opus, sans en déflorer le contenu, disons qu'il s'agit de suivre un cinéaste d'art et d'essai dans deux aventures durant lesquelles il va séduire les femmes de deux connaissances, avec à chaque fois de curieuses similitudes dans les circonstances (des amis qui n'invitent jamais personnes chez eux, une scène de toilette étrange, de l'alcool, une pierre volcanique...).
On retrouve donc ici la structure en dyptique de plusieurs de ses films précédents (dont le très bon La vierge mise à nu par ses prétendants), la réalité incertaine et les coïncidences étranges qui ont déjà fait l'objet de plusieurs développements, les problèmes d'égo d'un cinéaste (approfondis dans l'étonnant Contes de cinéma par exemple).
A ce stade de sa carrière (la fin du premier tiers), Les femmes de mes amis apparaît donc comme une sorte de digest de ce que le réalisateur sait faire. Le film manque toutefois d'allant pour entraîner une grande adhésion, et ne constitue pas la meilleure porte d'entrée dans l'univers de HSS. Le point positif du film, qui me fait le considérer tout de même positivement est le très beau personnage féminin de la deuxième partie, qui explose lors d'une dernière scène très forte. "Je n'ai pas de toile d'araignée entre les jambes" est une des plus belles répliques mise par Hong Sang-Soo dans la bouche d'une actrice.
Hong Sangsoo, quinquagénaire tout autant que coréen, est un réalisateur assez prolifique, à la réputation, à mon avis, très surfaite : ne pas oublier que c'est un des chouchous d'une certaine critique française. Présent presque chaque année à Cannes, il faisait partie, avec ce film, de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2009. Il y raconte l'histoire d'un réalisateur coréen d'une petite quarantaine d'années, juré d'un festival dans une ville de province. Il y rencontre un ancien ami avec qui il se dispute. Puis il donne une leçon de cinéma dans une île assez paradisiaque. Il va diner chez un peintre plus âgé que lui , remarié avec une ancienne de ses amies. Les 20 premières minutes sont prometteuses mais, ensuite, ça ronronne, ça part en roue libre et, au final, le film, bien que largement supérieur à "Conte de cinéma", présente peu d'intérêt. En fait, un an après, on ne se souvient vraiment que d'un mini-gag : le fait que Hong Sangsoo, dont les films sont si souvent présents dans les festivals, ne cesse de se moquer des jurés qui passent leur temps à picoler et qui dorment pendant les projections. C'est peu !
Film de dialogues dont l’action passe par la vitalité verbale, "Les Femmes de mes amis" ne mérite pas de coupe au montage et vaut par sa fausse nonchalance ainsi que sa satire en filigrane d’un certain monde du cinéma. Bien sûr, tout n’est pas parfait, à l’image de ce comique de situation un brin lourdaud et de ces personnages stéréotypés (l’actrice porno qui tente de se recaser dans le cinéma d’auteur). Mais Hong Sang-soo, que l’on a connu certes plus inspiré et créatif dans "Turning gate", réalise au final une œuvre attachante et décalée.
Hong Sangsoo est un réalisateur coréen habitué aux films d’auteurs peu connu du public français et dont je n’apprécie pas la filmographie. Voici qu’il nous tourne un film sur un réalisateur qui règle ses comptes avec ses proches. Même si on cherche à y voir un récit plein d’autodérision, comparable à un Woody Allen asiatique, je ne pense pas que son scénario ait de réel intérêt. Je ne vois vraiment où cette répétition de délires nombrilistes veut en venir si ce n’est à se moquer des jurés des festivals cinématographiques auxquels il est souvent nominé.
Le plus grand cinéaste coréen ; son film le plus drôle, proclame l'affiche de Les femmes de mes amis. Le plus amusant, en vérité, serait de voir la tête des spectateurs à la sortie du film, tout du moins ceux qui ne connaissent pas l'univers du réalisateur auquel l'étiquette de Rohmer coréen colle un peu trop à la peau. Les femmes de mes amis, trop long (2h10) et un brin répétitif, est une sorte d'auto-biographie, plutôt caustique et assez bavarde, qui distille un parfum singulier si l'on veut bien tendre les narines. Caustique, parce que Hong rend son héros, cinéaste d'art et d'essai, peu sympathique et incapable de communiquer si ce n'est avec des femmes qui sont celles des autres. Bavarde, car le film est truffé de dialogues pas franchement inoubliables, avec des scènes de beuverie qui ont tendance à servir de catharsis. Narcissique et iconoclaste à la fois, Les femme de mes amis réjouira les aficionados de Hong mais ennuiera sans l'ombre d'un doute presque tous les autres. Les plus malins adopteront la formule du film à moitié plein ou à moitié vide. Qui correspondrait bien d'ailleurs à son ton irrésolu.
Toujours aussi minimaliste, ludique et incisif, Hong Sang-Soo signe une nouvelle chronique sentimentale, pleine d'ironie, mais peut-être un peu moins aérienne que d’autres.