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Hotinhere
560 abonnés
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4,0
Publiée le 3 janvier 2013
Un polar haletant, tourné à Jaffa, dans le quartier pauvre d'Ajami. Le scénario virtuose multiplie les points de vue pour raconter le chaos de la vie quotidienne en Israel.
Je vais sans doute passer pour un original au regard des deux avis précédents mais ce film a parfaitement fonctionné pour moi...Cette histoire de vengeance qui s'ouvre sur des passions criminelles offre un film intelligent qui ouvre des chapitres avec à chaque fois un passage de relais de l'un des acteurs entre deux scènes successives...Le film joue même avec la chronolo gie des évènements dans ce qu'il faut bien appeler un effet domino...Les acteurs sont excellents et le scénario a beaucoup de consistance....Le film se déroule à Jaffa principalement et ne parle à aucun moment du conflit israelo palestinien mais d'une histoire qui donne un autre regard sur Israel, une histoire de sombres voyous sans scrupules pour lesquels être arabe ou juif ne présente pas grand intérêt au regard de leurs occupations...Le film porte sa violence avec son émotion, c'est réaliste, c'est concret, c'est un autre regard sur Israël et c'est un cinéma qui est très efficace...Je conseille...
Une manière très habile d'évoquer le conflit israélo-palestinien sans tomber dans la facilité ou les clichés à outrance. Dommage que certaines longueurs viennent plomber la narration.
J'ai trouvé ce film touchant. Cela explique bien les tensions et les discordes. Les acteurs sont criants de verités. Bref j'ai adoré ;-) A quand une paix durable là bas ?
Très bof en fait ce film choral israëlien. Certes c'est bien écrit, l'histoire est bien découpée et les acteurs ne sont pas mauvais mais c'est le sujet, la réalisation et les intentions des réalisateurs qui m'ont vite gonflé. On pourrait le comparer à "Pulp fiction" pour la mafia et le traffic de drogue qui règnent sur ce quartier mais sans une once d'humour bien évidemment. Ou à "Collision" (film que j'aie détesté pour son manichéisme) pour le choix des personnages ultra banaux. C'est bien beau de nous montrer tous les tourments et tous les drames que subissent ces communautés de façon cru et direct avec une mise en scène quasi documentaire qu'aurait très bien pu faire un journaliste mais à quoi bon? Aucune analyse, aucune réflexion, aucun message ne ressort de ces nombreuses joutes verbales et scènes de violence si ce n'est les 2 minutes où la jolie Hadir va devoir renoncer à Omar pour leur différence religieuse. Cette oeuvre à l'influence occidentale n'est finalement qu'un simple constat comme on en voit tous les jours aux infos...
Un drame qui décrit bien les tensions entre juifs, arabes, palestiniens et où les scènes de violence comme d'émotion sont criantes de réalisme. La construction du récit, découpé en chapitres, avec une chronologie alternative complique la compréhension mais créait également un intérêt sur la durée.
Une des choses que j'apprécie dans le cinéma israëlien, c'est son absence de compromis quand il s'agit de parler de la tension entre les palestiniens et les israëliens. On est loin du film de propagande pro-gouvernemental et, au contraire, les réalisateurs Scandar Copti et Yaron Shani livrent ici une oeuvre engagée. Ils nous montrent de manière crue et réaliste des tranches de vie de musulmans, de juifs et de chrétiens à Jaffa. Ces destins tragiques et violents vont s'entremêler via de multiples sous intrigues qui finissent par se rejoindre, à la manière d'un film choral. C'est formidablement bien exécuté et l'immersion dans cette ville est totale. Le scénario semble parfois confus mais a le mérite d'éviter les clichés, le manichéisme et les facilités. Je recommande vivement ce long métrage.
Copti et Shani sont sur une frontière, Copti filme, Shani écrit (ou l’inverse, voir les deux) qu’est-ce qu’il reste…un savant film d’une difficile mesure géopolitique (régionale) mais fort de sens et d’audace. A flirter avec la mise en scène d’une certain cinéma hollywoodien et film choral les deux réalisateurs donnent une saveur particulière en s’appropriant les codes du genre. Touche finale et personnel qui dans un dernier élan donne au film un relief le sortant ainsi d’une réalisation classique pour ce genre de film (on se rappellera Innaritu notamment). Cependant l’effort et la manière sont là. Connotation florissante, indication quasi pédagogique le film propose une lecture crédible et véridique de ce qui se passe à Jaffa, ville des plus cosmopolites. Quand mise en scène s’accorde avec à propos et intention avec intelligence de la narration.
Film fort, film choc, d’une grande originalité, qui s’apparente au documentaire et au thriller. Un scénario enchevêtré où se construit l’histoire de façon captivante, une ambiance prenante, des acteurs amateurs authentiques et parfaitement naturels, un montage nerveux, une émotion contenue, tout y est. Une histoire, inspirée de faits réels, qui ouvre un regard original sur le conflit du Moyen-Orient, sans manichéisme mais avec un grand souci de véracité et d’objectivité sur la violence qui est partout, brutale, expéditive.
L'intrigue se déroule à Ajami, un quartier de Jaffa, en Israël, où habitent plusieurs communautés (juifs, musulmans & chrétiens). Un meurtre, une vengeance et c'est tout le quartier qui s'embrase, plusieurs protagonistes dont leurs destins se croisent apportent une importance plus ou moins flagrante au récit. Tel un film choral, ils ont tous quelque chose en commun, que l'on découvre petit à petit. Un drame saisissant, violent, hyper réaliste et parfaitement interprété. Remarqué à travers le monde dans divers festivals, dont Cannes, où il a obtenu une mention spéciale de la Caméra d’Or, 5 Ophirs (équivalent des Oscars) en Israël, Prix du Meilleur Film à Jérusalem et bien d'autres encore (dont une nomination pour l'Oscar du Meilleur Film Etranger !).
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2009, "Ajami" est un film israélien quelque peu atypique et ce, pour au moins deux raisons : tout d'abord il a été réalisé par un duo mixte, en l'occurrence un israélien juif et un israélien arabe, tous les 2 tentre 30 et 40 ans; ensuite, ce film s'éloigne des canevas classiques des films israéliens centrés le plus souvent sur le conflit israélo-palestinien, sur les problèmes religieux ou sur des études plus ou moins sociologiques. "Ajami" est tout bêtement un thriller qui aurait pu être tourné n'importe où ailleurs sur la planète, même si Jaffa, cette vieille citéoù le film a été tourné, toute proche de Tel Aviv , a toujours revêtu une importance particulière dans les relations entre arabes et israéliens. Ce film présente donc l'intérêt de montrer qu'Israël n'a pas seulement les problèmes militaro-politiques que l'on connait mais également ceux, plus universels, de la criminalité "ordinaire". Là où le bât blesse, c'est que les deux réalisateurs qui sont également les scénaristes du film, ont pris un malin plaisir à compliquer le récit jusqu'à plus soif, ce qui donne un film confus et difficile à suivre. Cela ne l'a pas empêché d'obtenir une citation à la Caméra d'Or 2009, mais on est en droit de penser qu'un scénario et un montage plus simples auraient donné un film plus intéressant et plus fort.
Bof bof...Une histoire à rebondissements n'est pas forcément un thriller ni un film policier. Le décor est bluffant. La violence des échanges, la mixité des populations de ce quartier de Jaffa, la difficulté de vivre entre les lois de la jungle, les lois du clan, les lois de la religion nous font visiter un pays rarement vu au cinéma sous cet aspect et c'est, à mon avis, ce qui est le meilleur de ce film et qui a ébbloui les critiques. Pour en revenir au film, le scénario passablement embrouillé avec trois histoires simultanées, le montage à la pulp fiction (en moins maîtrisé!) où l'on montre d'abord le point de vue du protagoniste et ensuite la vérité "vraie", les acteurs non professionnels font que peu à peu on perd le fil de cette histoire ou de l'intérêt pour le suspense. A la dernière bobine, on comprend enfin tout, mais on avait déjà décroché.
Ajami » est un film à l’intrigue entremêlée comme l’est la situation de ce quartier cosmopolite où cohabite juifs, Musulmans et chrétien dans la riche Tel Aviv. Il n’édulcore jamais le problème du conflit Israélo-palestinien, mais il l’envisage sous la forme de problèmes au quotidien : pauvreté, situation des réfugiés palestiniens en Israël, difficulté de la police dans certains quartiers, difficultés de relations amoureuses inter-religieuses… Les réalisateurs ont pour cela recourt à une dramatique à histoires multiples dont les relations ne nous sont pas immédiatement visibles, mais qui avance lentement vers une conclusion tragique et qui permet de parler de ces différents problèmes sans rendre le film trop brouillon ou superficiel. Les acteurs sont tous des non-professionnels, mais à l’écran leur jeu est incroyablement juste et nous plonge parfois dans ce qui parait presque être un film documentaire. Le film a été sélectionné à Cannes (où il a reçu la mention spéciale de la caméra d’or) et aux Oscars, sans parler des nombreuses récompenses qu’il a reçu dans sont pays, signe s’il en est de la grande qualité de ce long-métrage. Si vous voulez voir un visage plus social d’Israël sans vous fader le conflit Israélo-palestinien je ne saurais trop vous conseiller ce film.
Une bonne presse et de bons échos m’ont poussé à aller découvrir ce film réalisé par deux hommes de confessions religieuses différentes, l’un juif l’autre musulman. Ajami est le nom d’un quartier de Jaffa, à côté de Tel-Aviv. Divisé en plusieurs chapitres, le film nous raconte les histoires de Nasri et Omar, deux frères vivant dans la terreur depuis que leur oncle a tiré sur le membre d’un autre clan, Malek un jeune réfugié dont la mère est en train de mourir et Dando, un policier juif à la recherche de son frère disparu. A la manière d’un film choral, celui-ci va amener leurs destins à se croiser. Habilement construit et intéressant, ce film ne m’a paradoxalement pas réellement marqué. Sa construction fait souvent appel aux flash-backs rendant par moment la narration un peu confuse. Les personnages sont plutôt attachants à l’image des plus jeunes comme Malek et Nasri, d’autres sont puant comme le père de la jeune fiancé d’Omar qui refuse que sa fille sorte avec un garçon d’une confession religieuse différente de la sienne. J’ai par contre trouvé que l’histoire du flic n’était pas suffisamment exploitée. Sans jamais tomber dans le didactisme, le film nous invite à réfléchir sur les conditions de vie de cette société israélo-palestinienne. Un peu long par moment, il prend toute son ampleur dans un dénouement terrible qui met en scène les principaux protagonistes. Malgré toutes ses qualités et l’intelligence de son scénario, Ajami fait partie de ces films qu’on a envie d’aimer, mais qui ne réussissent pas vraiment à émouvoir ou à marquer. Tant pis.